Chapitre 3 : Les Fils de l'Énigme

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Dans un manoir majestueux en banlieue de Londres, un étrange personnage se tient au centre d'une assemblée de privilégiées. Sa stature imposante se découpe dans le clair-obscur du grand salon, sa présence magnétique capturant toute l'attention. Les invités, tous drapés dans des tissus luxueux, semblent figés dans des murmures secrets alors que le parfum d'élégance flottait dans l'air. Ce sanctuaire de richesse semble abriter des secrets enfouis sous l'opulence. Au cœur de ce monde sophistiqué, le maître de maison se démarque par son regard énigmatique et la puissance magnétique de sa présence. Mais au-delà de la lumière dorée du manoir, il pourrait bien être une toute autre personne errant dans l'ombre de la ville.

Quoi qu'il en soit, pour le moment, le maître de maison sort une montre à gousset très ornementée de sa poche. Il l'ouvre avant de l'observer longuement., puis la referme brusquement.

- Bien, commençons. Je crois que nous avons beaucoup de choses à aborder aujourd'hui.

L'un des employés de maison tend une enveloppe cachetée à son maître qui prend le temps de l'ouvrir. Il la lit consciencieusement avant de regarder chacun des visages à sa table.

- Nous ne seront apparemment pas plus nombreux ce soir.

Un homme arrivé juste avant que les employés de maison ne ferme la porte laisse tomber son capuchon sur ses épaules avant de s'approcher du maître de maison, faisant passer sa cane d'une main à l'autre en soupirant lourdement face à la nonchalance de celui-ci.

- Nous devons parler.

- Pas maintenant Maxwell, nous allions commencer.

- Ce n'est pas une demande, nous devons parler maintenant.

Il lance un regard noir au dit Maxwell qui se rapproche de lui une fois qu'il s'est levé. Le regard du maître de maison s'attarde sur la tenue de Maxwell et sur son col de chemise taché.

- Je vous prierais de venir propre la prochaine fois.

Maxwell observe sa tenue un instant sans comprendre, mais n'en tient pas grande importance.

- L'homme dont nous avons parlé... C'est une source. J'en suis sûre.

- Le peintre ? Il est mort.

- Non, il ne l'est pas. Pas celui qui a peint votre toile.

- Que dites vous ?

- Qu'il a signé la toile de l'un de ses apprentis.

- Vous avez une preuve ?

- Oui, non... Pas ici. Je n'ai pas pu.

- C'est impossible Maxwell, alors imaginez... Sans preuve.

L'un des employés de maison se rapproche de son maitre pour lui murmurer quelques mots qui finissent de l'énerver. Il prend le temps de renvoyer l'hommes avec de nouvelles instruction avant d'attraper la cane de Maxwell, lui faisant ainsi comprendre que leur discussion est terminée et qu'il n'y a aucune chance qu'elle reprenne aujourd'hui. Il frappe violemment la table avec la cane qu'il sert à s'en blanchir les phalanges.

- Qui est le crétin... Non pardonnez mon langage, qui est l'incomparable abrutit qui a osé laissé une fille de joie devant ma porte ? Vous arrive t il de réfléchir à vos actes ?

Il se laisse retomber dans son siège, observant les hommes silencieux se trouvant à table.

- Vous ne comptez pas vous dénoncer, c'est bien cela ?

Un rire mauvais passe ses lèvres, il semblait déjà savoir à qui il devait cette nouvelle idiotie.

- Très bien, dit il simplement avant de se lever tout en venant récupérer la cane de Maxwell.

Il fait doucement le tour de la table tout en jouant avec la cane. Il regarde un par un les hommes à côté desquels il passent jusqu'à ce qu'il ne décide de s'arrêter totalement. D'un coup sec, sa cane s'abat contre l'une des montres sur la table. Le couvercle de celle-ci et des bouts de verres volent sur la table. Un cri de surprise puis quelques murmures se font entendre. Le maître de maison s'éloigne de la table laissant passer deux de ses employés qui attrapent le propriétaire de la montre qui se débat alors qu'ils l'emmènent hors de la pièce.

- Non ! Célestine, vous ne pouvez pas me faire ça !

L'écho de l'éther et du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant