300km/h de rêves.

Chapitre 31 : Un objectif.

3 semaines de pause. Jess marche sur les bords de Seine à Paris avec Max. Les deux amis reviennent de la salle de sport et vont rejoindre Quentin et Aurore dans leur appartement. Rafe et Mia sont déjà arrivés et ils n'attendent que les deux sportifs pour commencer les bières.

-Tu ne leur en veux plus ? Demande Max.

-Si.

-Mais ils s'aiment Jess ! Sois heureux pour eux !

-Oh, mais je suis heureux pour eux ! Mais je ne leur pardonnerai pour m'avoir caché ça ! Quentin, un de mes meilleurs amis, et Aurore qui savait très bien que j'avais des sentiments pour elle !

-Tu ne l'aimes plus ?

-Non.

-J'avais deviné. Quand j'ai vu que tu ne portais plus le pendentif qu'elle t'avait offert. Tu le mettais à chaque course. Explique Max.

Jess sourit.

-Ça m'a fait un bien fou de m'en détacher. C'était dire au revoir à un passé qui m'empêchait d'avancer. Ce qu'Aurore voulait finalement, j'ai juste eu du mal à le comprendre.

-Je suis heureux de voir que tu vas mieux.

-J'ai enfin décidé de ce que je voulais. Je sais où je vais, avec un grand objectif. Ça aide.

-Quel est ce grand objectif ?

-Devenir champion du monde. Et je mettrai tout en œuvre pour y arriver.

-Tu as bien changé depuis que je te connais. En bien, ne me juge pas ! Tu as développé une grande force d'esprit, je suis fier de toi.

-Merci Max. Merci, d'être là.

-Tu m'as toujours soutenu, c'est normal.

Les deux garçons sont désormais devant l'immeuble de Quentin et Aurore.

-On y va ?

-Après toi.

Dring, dring.

-Ils sont là !

Quentin ouvre la porte et prend dans ses bras ses deux amis.

-Vous allez bien ?

-Oui, merci.

L'appartement de Quentin et Aurore était le typique appartement parisien. Pas grand, pas petit, une chambre, un petit salon avec cuisine, une salle de bain...

Leurs amis sont déjà installés dans le salon, et les garçons les rejoignent immédiatement.

-Comment vont les sportifs ? Les salue Rafe.

-Bien et toi ? Lui répond Jess.

-Parfait.

-Mia, tu vas mieux ?

-Oui merci !

Ils discutent pendant 1 heure et demie. Jess regarde sa montre. Elle avait un problème, ce n'était pas possible, le temps passait si lentement ! Il entend les rires de ses amis autour de lui, mais dans son esprit seul le son de la trotteuse résonne. Karl Lerim venait à Paris et Jess lui avait proposé de sortir prendre un verre. Ils s'étaient alors donné rendez-vous dans un café à côté de la Tour Eiffel. Jess se lève, il allait être 30 minutes en avance mais c'était toujours mieux que d'étouffer dans cet appartement qui lui semblait tout sauf amical et chaleureux.

-Tu t'en vas Jess ? Demande Quentin.

-Je vais voir Karl.

-Il est là ? On peut venir le voir aussi ?

-Non. Enfin, je ne sais pas, mais là on voulait juste être que tous les deux.

-Ah d'accord...Profite, dit Aurore après l'avoir raccompagné à la porte.

-Merci...Toi aussi.

Silence. Ils se regardent dans les yeux. Aurore essaye de percer le regard de Jess, mais celui-ci est impénétrable. Vidé de toutes émotions, un seul éclair de détermination fait briller ses pupilles.

-Tu n'as plus le pendentif, remarque Aurore tout en continuant de regarder Jess dans les yeux.

Celui-ci ne vacille pas.

-Ce n'était qu'une promesse d'adolescents, il sourit et sort.

Le sourire d'Aurore avait disparu une seconde. Jess s'en était aperçu. Il l'avait touché. Les rôles s'inversaient. Il regarde sa montre. 10 minutes de marche, il avait le temps.

Café de la Tour Eiffel.

Jess et Karl sont assis dehors, une bière à la main.

-Tu imagines si « nous adolescents » nous voyaient assis ici ensemble. Ils feraient un arrêt cardiaque, rit Karl.

-Sûrement. On avait l'habitude de se détester. Que ce soit sur ou en dehors de la piste.

-N'empêche tu me battais.

-Tu prends plus ou moins ta revanche, rit Jess.

-Tu es à Ferrari, tu es au bout de ton objectif.

-Figure-toi, que j'en ai un nouveau.

-Ah ?

-Devenir champion du monde.

Karl explose de rire.

-Toi ? Le gentil Jess, qui laisserait presque quelqu'un le doubler par pitié ? Lui ? Il veut devenir champion du monde ?

-Non. Lui, il n'existe plus. Là c'est le Jess qui a trouvé de la motivation, et qui écrasera n'importe qui, qui se mettra en travers de son chemin.

Karl le regarde en souriant.

-Fais gaffe, tu vas finir par me ressembler.

-Et bien que le meilleur gagne.

-Je sens que tu vas nous enflammer la piste...Mais pas forcément de pure innocence et d'amour. D'où est-ce que tu sors cette nouvelle version de toi ? Tu as trouvé où ta motivation ?

-De mes amis.

-Ils t'ont dit quoi pour te transformer autant ?

-Ils ne m'ont rien dit, ils m'ont simplement fait développé le plus puissant sentiment.

-Lequel ?

-La vengeance.

Karl hoche la tête et lève son verre.

-A ta réussite.

Jess sourit.