Hunith, témoin de la manifestation magique qui avait éclaté dans la chambre de son fils, se précipita à ses côtés, à temps pour le voir sombrer dans l'inconscience. Elle échangea un regard empli d'espoir avec le prince avant de lui dire d'une voix tremblante :
- Vous devez aller repousser nos assaillants pour libérer Gaius, afin qu'il puisse prendre soin de Merlin !
Arthur hocha la tête d'un air distrait, les yeux embués de larmes, les mâchoires serrées, submergé par l'émotion. Les bruits de la guerre en cours à l'extérieur lui parvenaient comme un lointain murmure. Son cœur était avec Merlin, qui reposait sans connaissance dans ses bras. La magie l'avait-elle sauvé ? Son cœur battait la chamade, et il se demandait ce que tout cela signifiait.
- Votre Altesse ! Vous devez aller vous battre ! Pensez-vous que Merlin survivra si Camelot tombe ?! implora la mère du jeune sorcier, essayant de secouer le prince de sa torpeur.
Ces paroles percutèrent Arthur comme un éclair. Il se redressa brusquement, le visage crispé par la colère.
- Je vais m'occuper de cela ! S'il vous plaît, protégez-le !
Sans laisser à Hunith le temps de répondre, il se rua vers le champ de bataille. Il devait défendre Camelot et veiller sur Merlin. Aujourd'hui, il ne perdrait ni l'un ni l'autre. Poussant un cri de fureur, il se joignit à ses soldats et hurla des ordres pour repousser l'envahisseur. Il frappa, trancha, tua tous les ennemis qui se dressaient sur son chemin, donnant des ordres et des encouragements à ses hommes. Rien ni personne ne lui ôterait ce qui lui était précieux.
~ o*o*O*o*o ~
Pendant ce temps, à la suite royale, Sire Léon et Gwen venaient de faire la macabre découverte des gardes du couloir gisant dans leur propre sang. Gwen s'accroupit pour vérifier le pouls des deux hommes étendus face contre terre et secoua la tête avec tristesse.
- Ils sont morts, murmura Gwen en relevant les yeux vers Sire Léon.
Le chevalier serra les dents, serrant fermement la poignée de son épée. Il s'approcha lentement de la porte de la suite, s'attendant au pire. Il l'ouvrit avec précaution, et son cœur se serra en découvrant la scène qui s'étalait devant lui. Morgane se tenait devant un Uther en pleurs, une dague pointée vers son cœur, prête à frapper le roi. À distance, Sire Agravain et Morgause observaient la scène.
- Je n'ai que du mépris et de la haine pour vous ! Ne m'appelez jamais comme vous venez de le faire, je ne suis pas et ne serai jamais votre fille. Cependant, en tant qu'aînée, Camelot me revient de droit ! Ne vous inquiétez pas, Arthur vous rejoindra bientôt dans la mort !
Le chevalier n'avait jamais entendu autant de venin dans une voix, autant de haine émanant de la jeune femme qu'il avait vu grandir. La scène lui brisa le cœur plus profondément qu'il ne l'aurait cru. Alors qu'elle s'apprêtait à frapper le roi, Gwen sortit de l'ombre en criant :
- NE FAITES PAS CELA, DAME MORGANE !
Tout s'immobilisa, et la jeune sorcière se tourna vers elle, les yeux luisants de rage.
- TOI ! Que viens-tu faire ici ?! Retourne à tes tâches de servante et mêle-toi de ce qui te regarde !
Gwen s'approcha lentement, les mains levées, et répliqua d'une voix douce :
- S'il vous plaît, ne devenez pas ainsi. Je vous connais ! Vous n'êtes pas comme ça ! Ne devenez pas une personne emplie de haine. Ne devenez pas comme Uther ! Nous nous connaissons depuis si longtemps ! Vous avez un si bon cœur, vous avez été comme une sœur pour moi, n'ai-je pas été votre confidente autant que vous l'avez été pour moi ? Le tuer ne changera pas votre passé, ni n'arrangera votre futur. Je vous en prie, réfléchissez !
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Paradis caché
AventuraC'est quand il passe à deux doigts de perdre Merlin qu'Arthur se rend compte qu'il ne peut vivre sans son brun à ses côtés. Et pour cela il était prêt à se mettre entre ce dernier et son père Uther. Merthur/ MPREG Il s'agit d'un réécriture d'une his...