Chapitre 16: le 5ème monde

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"au grès du vent et de la vie, le coeur balance à tout rythme"

POV Keito :
Des semaines sont passées et l’on devait repartir en mission. On fit donc notre test médical et certains entrainements plus spécifiques au monde dans lequel on devra aller. Bizarrement, j’étais moins inquiet que la dernière fois. Même si on a échoué notre dernière mission, on en a beaucoup appris. On devait donc se retrouver dans le bureau de notre chef pour discuter de la prochaine mission. Bien évidemment, Kent arriva en retard. Il arrivait tout le temps en retard celui-là. On s’assit sur le canapé et la réunion commença.
Le chef : bonjour à vous tous. Vous savez pourquoi vous êtes là donc on peut commencer. Un service de santé installé dans le 5ème monde nous a informé qu’un virus très dangereux était apparue. Le problème étant que beaucoup de leur soldat sont contaminé, ils ont besoins de renfort le temps de trouver un vaccin.
Shaune : on va devoir y rester combien de temps ?
Le chef : honnêtement, je ne sais pas exactement. Cela va dépendre de l’avancer de leur recherche.
Kent : et si nous on tombe malade, il se passe quoi ?
Shaune : ça ne va pas arriver, on n’y sera pas assez longtemps.
Keito : peut-être que le virus ne touche que les habitants de ce monde.
Shaune : avec les soins de l’OEU on y est surement immunisé.
Kent : mais-
Le chef : bien, je vous ai déjà préparé des provisions supplémentaires dans votre vaisseau étant donné que nous ne savons pas quand vous rentrerait. Je reste bien évidemment disponible si vous avez des questions durant votre mission. Bonne chance à vous et bonne mission.
On se dirigea vers notre vestiaire. Je mis mon sac à dos sur mon épaule et suivis les garçons.  On se dirigea vers notre vaisseau et on s’assura que tout soit bien en place et fonctionnel.
Une fois fait, on s’installa à notre place. Je mis ma ceinture et me connecta avec mon bracelet électronique. Je programmai le GPS pour le 5éme monde puis lança un regard aux garçons. On était prêt à décoller. On rentra notre mot de passe en même temps. Les moteurs démarrèrent. Kent appuia sur le bouton pour ouvrir la « porte » au plafond.
On décolla.
La route fut longue, comme à chaque fois. On devait rester concentré sur la route à l’allée parce qu’on pouvait facilement se perdre dans le cosmos. Il n’y a qu’à l’allée que le pilotage automatique fonctionné puisqu’il captait le signal de la base.
Lorsqu’on fut proche du 5ème monde, on eu plus de mal à diriger le vaisseau à cause du vent. On finit par arriver et se poser sur un nuage. Autour de nous, il n’y avait que du brouillard et du vide. On entendait au loin des tornades de vent. On aperçut grâce au caméra les habitants entrains de voler. Tous avaient des ailes, c’est ce qui les caractérisent contrairement aux autres habitants. Ils ont également besoin de plus d’oxygène que d’eau pour survivre comparer aux autres. Ils sont d’ailleurs spécialisés dans la course en volant. C’est une tradition chez eux.
On activa donc la fonction de vol sur notre combinaison avant de descendre. Mais, étant peu habitué à cette quantité de vent, on eu beaucoup de mal à voler correctement. Surtout que le manque d’apesanteur était très perturbant. Kent fut le premier à perdre patience.
Kent : mais ça ne marche pas !
Shaune : mais si. Il faut juste qu’on reprenne l’habitude. Rappelle-toi lors de l’entrainement.
Moi : tu es le seul à l’avoir fait avant qu’on parte. Moi, j’ai du prendre des cours sur ce monde, comme à chaque fois d’ailleurs.
Kent : et moi, j’ai juste eu des entrainements de combat, comme d’hab’ !
Shaune : de toute façon tu ne sais faire que ça.
Kent : espèce de-
Et ils recommencèrent à se disputer, ce qui ne changea pas de d’habitude.  Mais avec la gravité complétement changé (il n’y en avait quasiment pas) cela donner une scène assez drôle. Ils se hurlaient dessus tout en essayant de garder l’équilibre. Je réussis à me poser sur un nuage et admirer la vue. Des châteaux au loin était flouté par du brouillard, les vents violant faisaient voler les feuilles des rares arbres, le bruit de l’eau me provenait comme une mélodie. Il y avait une cascade qui flottés sur un nuage. Le lac qui en découlait devait être l’unique ressource en eau de ce monde. J’aperçu au loin, un bâtiment gris avec un symbole dessus : une baguette en bois surmonté de deux ailes ainsi que deux serpents entrelacés. Je me souviens avoir lu durant le trajet qu’on devait se rendre dans un hôpital.  
Moi : les gars, finit la récréation, on y va !
Je me dirigeai don vers ce fameux bâtiment. J’entendais les garçons me suivre tout en râlant. Plus on se rapprochait, et plus le bâtiment semblait immense. C’est un hôpital ou une forteresse ce truc ? On arriva finalement devant et on entra. Le hall semblait d’abord ordinaire, bien qu’il soit immense, jusqu’à ce que je lève les yeux et remarques qu’il n’y avait pas de plafond. J’aurais dû m’en douter étant donné que tout le monde vol ici, n’empêche que cela surprend quand même. On fut accueilli par une secrétaire qui nous demanda immédiatement si nous venons de la part de l’OEU. Il est vrai que nous n’étions pas du camouflé comme les habitants pour ne pas être reconnue comme on le fait d’habitude.  Cependant, c’est assez compliqué de reproduire des ailes ce qui est un élément unique aux habitants du 5ème monde.
La dame nous emmena dans une salle de réunion. Dedans, il y avait plusieurs responsables et directeurs qui nous attendaient. On se lança un regard entre nous puis entrons dans la salle. On prit place autour d’une grande table ronde en bois. La pièce était très claire, sans plafond et avec des murs quasiment transparents. Ils semblaient composés entièrement de vent et d’air. On entendait au loin le bruit de tempête et de vent violant. Je me sentais tout petit dans cet espace immense et devant des figures d’autorité qui semblait visiblement nous jugeaient. On n’avait pas l’habitude de se retrouver dans ce genre de situation, c’était déstabilisant.
Le responsable de la sécurité du 5ème monde, un homme de haute taille l’air sombre et sérieux, se leva pour nous accueillir, fit les présentations et entra directement dans le vide du sujet :
Le directeur : bien, nous avons exactement 28 de nos meilleurs soldats de malade sur 40. Le problème est que, de ce fait, nous recevons plus de menace extérieure. C’est pourquoi nous avons fait appel à L’Organisation des Enfants Uniques pour avoir des renforts le temps de trouver un remède ou un vaccin contre ce nouveau virus. 
Kent : et vous vous attendez à ce qu’on remplace 28 soldats à nous trois ?
Shaune lui lança un coup de coude dans les côtes, sous la table, pour le faire taire.
Shaune : Bien sûr, nous allons vous aidez. Avez-vous un endroit précis où vous voudrez qu’on intervienne ?
Le directeur : oui, la majorité des soldats étant malade travaillaient vers le nord du monde. C’est là-bas que nous avons le plus besoin de renfort.
Moi : est-ce que cela veut dire qu’on fera équipe avec d’autres soldats ?
Un autre homme : vous verrez sur place.
Shaune : très bien, nous y effectuerons des patrouilles et nous vous tiendrons au courant.
Le directeur : merci de votre aide, messieurs.
On nous donna plusieurs informations utiles pour notre mission et on prit congé d’eux. Une fois sortit de l’hôpital, on se dirigea donc vers le Nord tout en surveillant les environs. Cependant, un détail me chiffonnait.
Keito : à votre avis, pourquoi nous avoir fait venir dans un hôpital pour nous communiquer des informations qui concernes la sécurité d’un monde.
Kent : parce que les soldats sont malades donc à l’hôpital ?
Keito : mais on n’a même pas dû les voir et normalement c’est à l’armée de se charger de ce genre de problème.
Shaune : c’est vrai que c’est étrange mais ce n’est pas important à mon avis. Ils avaient peut-être juste un problème d’organisation.
Keito : peut-être
On continua donc notre chemin, enfin façon de parler étant donné qu’il n’y avait pas vraiment de chemin dans ce monde. On dû prendre plusieurs détours à cause des turbulences. C’était très compliqué de s’y repérer étant donné qu’il n’y a pas de point de repère. On se perdit à plusieurs reprises. L’endroit était désert : il n’y avait aucune habitation, aucun signe de vie, aucune installation militaire et aucun endroit à surveiller. Ça n’avait aucun sens.
Moi : pourquoi nous envoyer ici alors qu’il n’y a rien à surveiller ?
Shaune : je ne sais pas. Il doit il y avoir des résidences plus loin
Kent : euh tu vois bien que non, il n’y a rien là-bas.
Shaune : il doit avoir une explication, c’est peut-être un lieu stratégique par où ils se font souvent attaquer.
Moi : c’est déjà plus probable. Mais du coup on fait quoi ?
Shaune : j’ai dit qu’on ferait des patrouilles alors c’est ce que l’on va faire.
Kent : il y a un truc qui ne va pas.
Shaune : mais non, aller on se trouve un lieu pour poser nos affaires et on commence.
Au bout de plusieurs heures, on trouva enfin un lieu où mettre nos affaires. Surtout que nous avons continuellement besoin de voler, ce qui n’est pas pratique pour dormir. On finit quand même par trouver une nage assez dense pour s’y déposer complètement Ça aurait été plus simple de retourner chercher le vaisseau mais on devait être à trois pour le faire décoller donc cela nous aurait fait perdre trop de temps. On ira le chercher demain.
Pour l’instant, on terminait le repérage des lieux. Etant tout au bord du monde, on avait une vue magnifique sur le cosmo. Je cherchai un endroit stratégique par où pourrait provenir d’éventuelle ennemi, autant pour notre sécurité que pour notre mission, mais rien. Il n’y avait juste rien. Pas de faille précise puisque tout était en air, pas de ressource facile à exploiter, pas d’accès directe à la capitale du monde qui se situe le plus au sud. Il n’y avait juste rien. Alors, pourquoi demander des renforts s’il n’y avait rien à protéger ou surveiller ? Je savais que je ne devais pas me fier à ce que je voyais mais là je ne voyais pas de faille ou d’indice qui pourrais m’aiguillés un minimum. Il n’y avait rien.
On avait déjà fait des patrouilles dans différents mondes. C’était d’ailleurs l’une de première mission qu’on avait dû faire : d’abord on restait avec des guerriers un eu comme si nous étions en stage puis on surveiller des populations, des lieux, des personnalités. Ce sont l’une des missions pour lesquelles on demande de l’aide de l’OEU. Alors, oui j’avais de l’expérience pour ce genre de mission et par conséquent je savais que quelque chose clochait. Mais je n’arrivais pas à savoir quoi.
Je finis par rejoindre les garçons qui eux n’ont plus n’avait rien trouvé autant en bien qu’en mal. Shaune restait persuadé qu’il y avait une explication logique et qu’on comprendrait mieux demain. Il semblait sûr de lui et n’écoutait pas Kent qui le contredisait. Ce dernier semblait un peu dans la lune et regarder par tout, chose qu’il fait lorsqu’il est inquiet. Il finit par croisait mon regard et je compris qu’il pensait la même chose que moi : quelque chose n’allait pas et on n’avait rien à faire ici. Cependant, pour le faire comprendre à Shaune, ça allait être compliqué.
Il se faisait tard et on finit par manger en silence. Une fois fait, on reparla de la mission : on essayait de tourner le problème dans tous les sens et sous différents points de vue mais on n’arrivait n’y à comprendre quelque chose ni à se mettre d’accord entre nous. En même temps, entre moi qui me basais sur des faits et des observations, Kent sur son instinct et son intuition et Shaune sur ses acquis et son expérience, c’était impossible de savoir qui avait raison. En générale, cela nous avantage puisqu’on a plusieurs points de vue, mais ce jour-là, ce n’était pas le cas.
Je m’allongeai sur le nuage et fut surpris par la solidité de ce dernier. Je regardais le ciel étoilé. Chaque ciel est différent dans chaque monde puis que nous ne sommes pas à la même place dans le cosmo. Personnellement, je les trouve tous magnifique.  J’ai lu un livre qui les répertoriaient tous avec des images, des explications et autres. C’était hyper intéressant. Le bruit de tempête me tira de mes pensées. Je détestais ce bruit, il m’effrayait depuis tout petit.
Je devais être en train de trembler puisque Kent vint me prendre dans ses bras. Sa chaleur corporelle me fit prendre conscience que j’avais froid. Je me blottis contre lui et nicha ma tête au creux de son coup. Il me boucha l’autre oreille de sa main droite et je n’entendis plus les rafales qui régnaient sur ce monde. Je n’entendais que le cœur de mon petit ami battre. Je ne sentais que son odeur et sa chaleur qui m’enveloppaient. J’étais bien là, dans ses bras.
Moi: kent ?
Lui: oui, mon chéri ?
Moi : je t’aime
Lui : moi aussi je t’aime mon cœur.
Je me redressai et l’embrassa pleinement. Bon sang, ce que j’aime ses lèvres. Il me sourit et on continua de s’embrasser. Au bout d’un moment, Shaune nous rappela qu’il était présent et nous voyait. C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’intimité lors qu’on dort sur un nuage. On rigola et je me blottit dans ses bras. On resta un moment encore, dans le silence, à observer les étoiles et les lunes du 5ème monde. Finalement, c’est encore plus beau lorsqu’on les admire en étant dans les bras de son copain.     
On finit par s’endormir en n’ayant aucune idée de ce qui pourrait nous arriver le lendemain.

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