꧁REPOST꧂ 双 Twin 悪 Devils

Chapitre 1 : Les maths, de la torture ?

PDV de Soya:

" Bonjour à tous ! "

Je levai doucement la tête, mes magnifiques yeux bleus tel un ciel d'été encore tout ensommeillés par ma nuit qui avait été malheureusement trop courte. Mon prof de maths venait d'entrer. " Bah ! Qu'est qu'il fout là lui ? " , me demandais-je, avant de me rappeler qu'il était 8h, un vendredi matin, et que j'étais censé être en cours, et non dans mon chaud, confortable et si regrettable lit. Je m'étirais discrètement, avant de passer une main dans mes cheveux bouclés, aussi bleus que mes yeux. J'avais manqué de m'endormir avant même que le cours ne commence ! Ca allait être une bonne journée !

Je me donnai une grosse claque mentalement, histoire de me réveiller un peu, avant d'observer mon frère jumeau, assis sur la chaise d'à côté, Nahoya. Il avait les cheveux couleur pêche et bouclés tombaient sur ses yeux, également bleus, et un sourire perpétuellement accroché au visage, même s'il n'était pour l'heure qu'une simple esquisse.

Il avait en ce moment même exactement le même regard que moi : quelqu'un qui avait fait une nuit quasi blanche, et que l'on tirait du lit comme pour l'emmener à une séance de torture, quelqu'un qui était forcé d'aller dans cet endroit horrible appelé " lycée ", pour y apprendre des notions qu'il oubliera sans aucun doute à la fin de la journée, quelqu'un qui, pour finir, était prêt à tabasser ce prof si jamais il osait interrompre le fil de ses pensées, majoritairement basées sur une idée de rébellion pour interdire les études au Japon, et puis, pourquoi pas, dans le monde entier.

Bref, un vendredi matin d'avant vacances tout à fait normal !

Alors que le prof, mais que dis-je ! Le bourreau mandaté par le gouvernement dans le but d'instruire la jeune populace débitait d'une voix monotone un flot continu de paroles abstraites, aux vertus soporifiques, sur des notions inutiles et qui resteraient de toute façon incompréhensibles pour les élèves, je contemplais le vide, le menton posé sur la paume de ma main, un crayon roulant entre mes doigts.

Mes pensées suivaient leur cour, défilant tel une cascade devant mes yeux, emplissant mes oreilles de leur sauvage tumulte, embrumant mon esprit de leurs chaudes vapeurs. Tandis que je me laissais flotter, à la dérive, sur cet océan d'idée abstraites, j'ignorais absolument tout de ce qu'il se passait en cours. A quoi bon le répéter encore et toujours, si ce n'est pour augmenter la taille de la pelote de nœuds que formaient les quelques neurones des autres élèves ; moi, j'ai compris. Je ruminais doucement dans ma tête, jusqu'à ce que mon frère ne me donne un léger coup de coude. Je sortit de mon état de transe et tourna le regard dans sa direction. Nahoya m'indiqua d'un petit signe de la tête de regarder en bas, par la fenêtre, dans la rue adjacente.

Deux jeunes hommes patientaient dans le froid de l'hiver, les mains dans les poches, et visiblement attendaient après quelque chose. " Ou... Plutôt Quelqu'un ? ", pensais-je. L'un d'eux avait les cheveux tressés, noirs et blonds, tandis que l'autre avait des mèches blondes et bleus.

Mais j'étais intrigué, les deux garçons me semblaient familiers...