Chapitre 1 - Les retrouvailles (partie 1)

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Nous voilà pour le premier chapitre de cette fanfiction Halloween.
Il est très long donc prends le temps de le lire ou fais une pause.
Je rappelle que le point de vue de la narratrice est désormais interne.
Bonne lecture ;)
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Je pénètre la Cour Royale et marche quelques mètres avant qu'un agent de sécurité me dirige vers la droite du château, nommée le « Pavillon Gabriel ». Je m'arrête devant l'entrée et admire les décorations. Des toiles d'araignées entourent les portes. En entrant à l'intérieur, la stupeur s'empare de mon être face à la grandeur et surtout face à l'ambiance terrifiante qui règne. Une statue de sorcière se trouve en face de moi. Des araignées géantes pendent au-dessus de ma tête. Des squelettes sont accrochés aux poutres. Je baisse le regard vers le sol. Des flèches rouges sang montrent une direction à suivre. Je m'engage donc à droite. Des escaliers. Contrairement à la pièce précédente, la luminosité est sombre. Seules des bougies, disposées sur le sol, nous éclairent. Celles-ci sont également présentes sur chaque marche. Dès lors que je pose le pied sur la première, le son terrifiant d'un rire de sorcière retentit. La surprise est telle que je pousse un cri d'effroi et recule. Mon cœur s'emballe. Je place systématiquement ma main sur ma poitrine. Il bat vite. Très vite. J'entends même ses battements. Ma respiration se saccade. Non. Ce n'est pas le moment de faire une crise... Soudain, une main se pose sur mon épaule. Je tourne la tête à gauche et croise le regard d'une femme. Cette femme. Celle qui a changé mon destin. Celle qui a changé ma vie. Celle que je considère comme ma mentor. Celle qui m'a aidée et rassurée quand ça n'allait pas. Celle-ci était là, une nouvelle fois, sans que je ne le sache.

- Tout va bien ? me demande-t-elle, d'une voix douce que je lui connais bien.

- Ça va... Merci, lui réponds-je, un petit sourire aux lèvres.

- À ce que je vois, tu n'es pas encore guérie de tes crises d'angoisse...

- Pendant Halloween, c'est compliqué ! Je ne savais pas que vous étiez invités tous les deux, m'adressé-je désormais au couple.

- J'étais pas chaud pour y aller, tu me connais, je n'aime pas cette fête, répond-il. Mais Alice m'a supplié de l'accompagner alors je n'ai pas résisté.

- Non mais quel menteur ! s'exclame Alice. Ce sont plutôt les enfants qui ont insisté ! Ada voulait organiser une fête, sans les parents bien sûr, donc on a accepté cette chère invitation du Préfet.

- Et bien, je suis ravie de vous avoir à mes côtés ! Que vous êtes beaux !

La procureure a opté pour un déguisement de mariée de la mort. La couleur grisâtre du voile fait ressortir ses yeux vipères et sa chevelure rousse foncée. Quant au commandant, pour être accordé à sa dulcinée, il porte un costard de marié fantôme gris avec un chapeau de la même couleur. En regardant leur accoutrement, je pense de suite à leur mariage raté. J'esquisse un sourire en repensant à cet évènement plus qu'imprévu. Avaient-ils initialement prévu de venir vêtus de ce déguisement, en particulier ? Je n'en saurais rien, préférant laisser cette question mystérieuse...

Le rire terrifiant se déclenche de nouveau lorsque nous montons les marches mais il ne me fait plus rien. Elle est là, à ma gauche, me serrant la main. Rien que ce simple contact suffit pour apaiser mon esprit.

Les Marquand. Il y a fort longtemps que je ne les ai pas vus et ils m'avaient manquée. Beaucoup manquée. Notre dernière rencontre remonte à leur mariage. Ce jour où leur histoire s'est conclue de la plus belle des manières, dans les rires et dans les larmes. Pour ma part, c'étaient plus des larmes. Des larmes de joie. Le bonheur que je ressentais à leur égard était si immense que je n'aurais jamais les mots pour l'exprimer parfaitement. Leur « on vous aime » m'avait percé le cœur et je n'ai pas pu m'empêcher de les prendre dans mes bras à la fin du discours. L'amour que j'ai pour eux est aussi intense que celui qu'ils s'apportent l'un à l'autre. Pas le même évidemment mais son degré d'intensité est similaire. Cette affection dure depuis six ans, depuis notre première rencontre. Ce moment est gravé à jamais dans ma mémoire. Fred, fidèle à lui même, s'est montré très désagréable lorsque je me suis présentée comme stagiaire. Il était distant et ne se préoccupait pas de moi, comme si je n'étais pas présente. Djibril a donc rattrapé le coup en m'intégrant à l'enquête en cours. Alice, quant à elle, m'a accueillie les bras grands ouverts et de manière... grandiose. Enfin, plutôt Victor. À peine avais-je mis un pied dans le bureau de la juge - telle était sa fonction à l'époque - que j'étais dans les bras du greffier qui, après l'étreinte, m'a offert un café, un croissant et des chocolats. Il était si excité qu'Alice a dû le canaliser. J'étais assez déstabilisée et ne savais plus comment réagir. Puis, au fil des jours, je suis devenue très complice avec toute l'équipe. J'adorais travailler avec eux. J'apprenais beaucoup et je suis devenue amoureuse de ce métier. À cet instant, je savais que mon chemin était tracé. Les adieux ont été difficiles mais j'étais heureuse de m'envoler vers de nouvelles aventures dans diverses brigades de France.

LE CHÂTEAU DU MALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant