Chapitre 8 - Julivak

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Nous voilà pour le huitième chapitre de cette fanfiction Halloween. Bonne lecture ;)
/!\ Scène à caractère sensible /!\
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Un silence pesant s'est installé depuis le coup de feu. Ma poitrine se serre. J'ouvre lentement les paupières, redoutant la scène qui s'est déroulée devant moi.

Malherbe a toujours son arme pointée vers Hélène. Maya, immobile, est sous le choc. L'ensemble de mes collègues est toujours assis sur leur chaise, les yeux fixés sur le sol.

Je dirige alors le regard vers la barre en fer sur laquelle la jolie blonde était attachée. Celle-ci est dans la même position, elle n'a pas bougé. Ses joues sont humides par les larmes qui s'échappent de ses yeux et elle regarde, elle aussi, vers le sol. Je commence à comprendre la situation mais refuse d'y croire.

Voulant tout de même avoir confirmation de mes suppositions, je descends le regard vers le bas. Là, allongé, repose le corps immobile de Raphaël. À cet instant, je comprends qu'il s'est interposé entre Hélène et Malherbe et qu'il a sacrifié sa vie pour la sienne. Ils sont devenus les Roméo et Juliette de notre génération. Je ne peux pas y croire. Je ne veux pas y croire.

Mais, en réalité, tout n'était qu'illusion. En effet, j'entends le légiste émettre un grognement de douleur. De là où je suis, je ne pouvais pas voir son visage crispé, ni sa main gauche sur le haut de son bras droit afin d'atténuer l'hémorragie - causée par l'impact de la balle. Je soupire de soulagement en le sachant bel et bien vivant.

Malherbe baisse son arme et se replace sur le devant de la scène. Maya le suit. Sa vengeance est terminée, bien qu'elle ne se soit pas déroulée comme elle le souhaitait.

Balthazar parvient à se relever, non sans difficultés. Mes collègues n'osent pas bouger pour lui venir en aide, certainement par peur des représailles. Maya a certes rejoint ses complices mais nul ne sait si la partie est réellement finie. Le brun vêtu de sa combinaison blanche, désormais ensanglantée, s'approche de Hélène. De ses pouces, il essuie les larmes qui ruissellent sur ses joues. Puis, de sa main gauche, il enlève la corde qui lie ses poignets, non sans galérer, et fait de même pour ses chevilles. Voir le corps de sa Capitaine dénudé et recouvert de ses blessures l'attriste. Sans qu'il ne s'en rende compte, une larme s'échappe de ses yeux. Hélène le remarque et son visage se décompose, mettant en évidence toute la culpabilité qu'elle ressent. Sans plus attendre, le légiste attrape le drap blanc - laissé au sol - et la recouvre de celui-ci.

- Je suis désolée..., s'excuse-t-elle, la voix tremblante, en s'approchant de son oreille.

- C'est rien, tu n'y es pour rien, lui murmure-t-il en lui tenant les mains. Tu as été très courageuse. Plus que ce que tu ne le crois. Je suis fier de toi, lui avoue-t-il en lui adressant un petit sourire qui se veut rassurant.

Elle le regarde dans les yeux. L'émotion se lit sur son visage. Elle est touchée par ses mots.

- Tu peux marcher ? lui demande-t-il.

- Oui, je pense. Mais on va d'abord soigner ta plaie.

- Non, ça peut attendre. C'est toi ma priorité. Tu vas aller te rhabiller et je vais cicatriser tes blessures.

La jolie blonde ne riposte pas et nous les regardons marcher vers une autre pièce, sûrement celle où Maya l'a emmenée pour la déshabiller.

Afin de ne pas perdre de temps, Novak demande au groupe déguisé en fantôme de procéder au prochain défi. Malherbe ne se fait pas prier et s'avance vers eux. Julia soupire. Elle a compris.

- Vous me semblez bien impatient de jouer commissaire ! s'exclame le psychopathe, de son éternel ton sarcastique. Novak lui lance un regard noir. Je vous invite à me suivre, poursuit-il.

LE CHÂTEAU DU MALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant