Chapitre 3 - Le meurtre

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Nous voilà pour le troisième chapitre de cette fanfiction Halloween. Bonne lecture ;)
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Allongé sur le dos, les jambes légèrement pliées, les bras étalés sur le sol, telle est la position du corps inerte de Laurent Nuñez. Une marre de sang l'entoure. Je recule devant cette horrible scène. Les invités crient d'effroi. Je dirige le regard vers le plafond, là d'où est tombé le Préfet. Un bout de corde coupé pend au-dessus de nous. La victime a le reste autour du cou. Les meurtriers ont-ils voulu faire croire à un suicide ? Je ne sais pas mais brouiller les pistes, oui.

Alice ordonne aux invités restants de sortir impérativement de la salle. Ces derniers ne se font pas prier et s'enfuient en courant. On a beau être habitués à ce genre de crimes, quand ça se passe sous nos yeux, les émotions humaines prennent le dessus. Elle se rapproche de moi puis pose une main sur mon épaule.

- Écoute, tu ne peux pas rester ici, c'est probablement une scène de crime et tu n'es pas qualifiée en tant que représentante officielle des forces de l'ordre..., me conseille-t-elle calmement, comme une mère le fait à un enfant.

- Non, il n'y a pas moyen que je vous laisse tous seuls ! protesté-je.

- S'il-te-plaît... Je préfère que tu rentres chez toi, c'est pour ta sécurité. Le château est à présent un établissement dangereux... Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, tu es une civile ce soir...

- Je m'en fous, je prends le risque ! Dans ce métier, tu sais très bien que le risque zéro n'existe pas ! Et quoi de mieux qu'un peu de terrain et d'action pour progresser !

- Ce que tu ne comprends pas, c'est que l'assassin veut attirer notre attention à tous les seize en particulier ! m'explique Julia. Il veut nous mettre à l'épreuve. Nous ! Pas toi...

- Il est HORS de question que je vous abandonne ! m'exclamé-je. Vous êtes mes amis, je me dois de vous prêter main forte ! Si je pars et qu'il vous arrive quelque chose, je vais m'en vouloir, je vais le regretter...

- Tout va bien se passer, ne t'en fais pas. On est nombreux, on va s'en sortir. S'il-te-plaît, épargne-toi de ce qui va suivre..., insiste la procureure.

- Non, c'est mort ! Je ne partirai pas Alice !

- Chérie, laisse-la avec nous, me défend Fred. Tu n'arriveras pas à la faire changer d'avis, tu la connais...

Après quelques secondes de réflexion, elle reprend :

- Bon, OK ! Mais tu restes discrète et à l'écart !

J'acquiesce. Elle m'a autorisée à rester, je me dois de respecter les règles établies. Après tout, elle est la mieux placée pour reconnaître une situation dangereuse. Je m'éloigne donc vers le buffet - installé sur le côté droit de la Galerie - et me place en tant qu'observatrice de la scène.

Balthazar se déplace vers l'entrée de la pièce puis revient avec une mallette à la main. Il ne peut s'empêcher de l'apporter n'importe où où il se rend... Je ne vais pas nier qu'elle a souvent été nécessaire - notamment lors de l'empoisonnement dans l'avion et ce soir, pour autopsier le corps sans vie du Patron.

Les hommes retirent les aliments des tables servant de buffet, pour ensuite déplacer ces dernières au milieu de la salle. Elles remplaceront l'habituelle table d'autopsie. Nous n'avons d'autres choix que de pratiquer l'ouverture du corps ici.

- On devrait appeler les renforts ! Balthazar, vous n'allez pas pratiquer une autopsie ici, c'est inapproprié ! proteste Hélène.

- Je n'ai pas le choix Capitaine ! C'est le seul moyen que j'ai pour trouver l'identité du meurtrier !

LE CHÂTEAU DU MALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant