Chap. 14

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Dans la même position que lorsqu'il l'a fessée, Opaline ne se débat pas cette fois.
Swann caresse doucement ses fesses par ses doigts enduits de crème apaisante, et étrangement, la jeune femme se sent bien. Elle n'a pas peur, et même si elle a encore mal, en particulier à cause du coup de torchon, elle apprécie ce moment.

Après quelques minutes, elle l'entend refermer le tube de crème et elle veut se redresser, pendant que c'est fini, mais il la retient d'une main entre ses deux omoplates.

-Qu'est-ce que vous...

Elle n'a pas le temps de finir sa phrase qu'elle sent ses doigts glisser entre ses cuisses, vers son sexe. Elle reste aussitôt immobile et ne dit plus un mot, laissant ces mains inconnues venir trouver la chaleur de ses lèvres.
Elle frémit lorsqu'il passe dessus, les frôlant a peine, puis revient, en touchant vraiment cette fois, et glissant son majeur entre ses lèvres pour caresser l'humidité de sa vulve déjà entrouverte. Il découvre, touche, caresse, joue. Puis il s'arrête sur son clitoris, y fait rouler la pulpe de son doigt couverte de cyprine.
Opaline pousse un premier petit gémissement, et un second lorsqu'il commence à accélérer le mouvement de ses doigts.
Elle était déjà atrocement excitée, et maintenant elle ne désire qu'une seule chose: coucher avec lui. Jouir est secondaire, elle veut juste le sentir en elle. Tout de suite.

Elle s'extirpe de cette position, de retrouvant à genoux sur le sol à côté de lui. Il la regarde, les sourcils un peu froncés.

-Tu n'aimes pas?
-Si si... mais... j'ai envie de plus, dit-elle en avançant ses mains vers lui, pour venir toucher son torse et descendre vers son entre-jambe.

Mais alors, il la saisit par les poignets pour l'arrêter, et c'est au tour de la jeune femme de le regarder étonnée.

-Sauf que ce n'est pas toi qui décide.

Vexée et déçue, Opaline dégage ses poignets, et il la laisse faire. Elle se relève, et dit les bras croisés, avec une provocation volontairement odieuse:

-On risque de vraiment se faire chier pendant trois semaines sans baiser.
-Premièrement, c'est toi qui vient de gâcher ce moment et ce que ça aurait pu donner. Deuxièmement, je n'aime pas la vulgarité dans la bouche d'une soumise. Excuse-toi.

Opaline continue de le fixer de toute sa hauteur, silencieuse, les bras croisés contre sa poitrine.
Swann pousse un soupire et se lève du rebord du lit. Ils s'observent, et sans prévenir, il la saisit brusquement par les cheveux d'une main, et de son autre vient pincer l'un de ses tétons, particulièrement fort.
Opaline pousse un cri.

-Lâchez-moi.
-Ne me donne pas d'ordre, dit-il en pinçant encore plus fort, la faisant crier de plus belle.
-Vous me faites mal!
-Je sais. Excuse-toi.

Elle crie et essaye de le repousser mais plus elle se débat et plus il serre fort. Les larmes lui montent aux yeux et ne trouvant d'autre recours Opaline finit par céder, en couinant de douleur:

-D'accord, pardon pardon je suis désolée!

Il la lâche aussitôt. Mais son téton est encore vif de douleur et deux larmes uniques se mettent à couler sur les joues de la jeune soumise qui les essuie aussitôt par fierté.

-Nous allons devoir discuter de ça. La façon de t'excuser. Je ne te l'ai pas appris donc ça allait pour cette fois, mais ce n'est pas de cette manière. Tu dois me demander de te pardonner, pas juste l'affirmer, ni t'excuser toi-même. « Je vous demande pardon s'il vous plaît » ou « veuillez m'excusez s'il vous plaît », ça sonne mieux tu ne trouves pas?

Opaline ne répond rien, la tête baissée et le visage caché par ses cheveux, à la fois en colère et encore prise par la douleur dans son sein sans pouvoir rien y faire.
Swann lui laisse une seconde chance:

-Je te parle Opa.

Elle n'a pas le courage de brater d'avantage pour le moment, alors elle répond simplement d'une petite voix dont elle essaye au mieux d'en retirer toute colère:

-Oui... c'est mieux...
-Bien.

Coeur de brat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant