Chap. 24

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Opaline est couchée depuis des heures dans le lit qu'il lui a attribué. Pourtant, impossible de trouver le sommeil. Déjà, à cause de sa sieste de fin d'après-midi, ensuite, parce qu'elle n'arrive pas à se retirer de l'esprit Swann. Partagée entre le désir et la colère, elle a fini par le décider: c'est bien la colère qui prend le dessus sur tout le reste.
Pourtant son désir sexuel est énorme, peut-être plus que ça n'a jamais été le cas. Elle ne se souvient pas avoir déjà eu autant envie de sexe, et pourtant Dieu sait qu'elle genre de satyre perverse elle est.

Elle tourne et retourne dans le lit depuis très longtemps lorsque soudain elle entend un bruit dans le couloir. Elle se fige. Ce sont des pas. Elle tend l'oreille. Les pas s'arrêtent devant sa porte. C'est forcément lui... ou alors c'est un cambrioleur et là elle ne donne pas cher de sa peau.
La porte s'ouvre doucement. Opaline ferme aussitôt les yeux, comme une enfant surveillée par son parent. Elle ne sait même pas pourquoi elle fait ça. Elle a bien le droit de ne pas dormir non?! De toute façon, si elle les ouvrait elle ne verrait rien d'autre qu'une silhouette dans l'obscurité presque totale.
Les pas s'approchent doucement du lit, s'arrêtent encore. Elle se doute qu'il la regarde, du moins qu'il regarde son ombre dissimulée dans ce noir ambiant.

-Nous savons tous les deux que tu ne dors pas.

Putain! Mais comment il fait ça?!

Il a toujours un coup d'avance sur elle, comme s'il pouvait lire dans son esprit.
Elle ouvre les yeux, mais ne bouge pas, ne parle pas.
La silhouette de Swann est debout au-dessus d'elle.

Finalement, après un long silence, alors que leurs yeux s'habituent à l'obscurité et se distinguent de mieux en mieux l'un l'autre, l'homme retire d'un geste brusque la couverture du corps d'Opaline. Elle a un petit sursaut mais ne fait rien pour l'en empêcher.
A t'il retrouvé la raison? Va-t'il enfin arrêter de faire sa sainte ni touche et la baiser comme il se doit? La jeune femme en frétille déjà, tout en l'appréhendant.

Elle est nue, puisque n'a pas de vêtements à elle, elle ne voulait pas dormir en sous-vêtements sexy inconfortables. Mais sa nudité ne la gêne pas, encore moins dans le noir. Elle distingue que lui est torse nu et en boxer.

Swann grimpe sur genoux au dessus d'elle et se penche pour l'embrasser. Ce genre de baiser assoiffé et plus sexuel que toutes les pénétrations du monde. Opaline sent son vagin pulser de désir entre ses cuisses. Elle lui rend ce baiser avec délectation, en voulant encore plus.
Il tient des poignets, et doucement vient les glisser au dessus de sa tête. Sans cesser de l'embrasser, il les attache avec ce qu'elle devine être une pair de menottes, du genre qui ne se retire pas en tirant un peu fort dessus.
Elle se laisse faire encore, évidemment, de plus en plus excitée, et soudain il rompt le baiser et elle sent qu'il glisse quelque chose de froid dans sa main. Elle ne comprend pas de quoi il s'agit.

-Qu'est-ce que...?

Elle ne peut pas finir sa phrase que du tissu est introduit dans sa bouche et attaché derrière sa tête.
Il murmure doucement pour répondre à ses questions qu'il sait parfaitement qu'elle se pose:

-Une clochette. Ton safeword. Lâche-la si tu ne peux plus supporter ce qui se passe.

Elle trouve cette attention correcte et rassurante, mais elle n'a pas la moindre intention de laisser tomber ce fichu grelot. Elle le serre fermement entre ses doigts.

Swann embrasse encore sa bouche, puis son menton, sa gorge, sa poitrine. Il s'attarde longtemps sur ses tétons et Opaline se cambre de plaisir et d'excitation. Il finit par continuer encore de descendre, sur son ventre, son nombril, et enfin le faut de son pubis.
Il mord l'intérieur de sa cuisse sans prévenir et elle pousse un petit cri, mais il se fait pardonner en rêvant à son sexe, à ses lèvres plus précisément, à l'entrée de son vagin, et enfin son clitoris.
Il débute alors un long cunnilingus, particulièrement sensuel et farouche. Le temps passe, il ne s'arrête pas, ne s'ennuie pas, ne se fatigue pas. Il ajoute ses doigts à sa langue et vient doigter sa chatte, puis son cul, puis les deux en même temps dans cesser de la lécher.

Opaline ne saurait dire au bout de combien de temps elle comprend.
Peut-être au bout d'un quart d'heure, vingt minutes. Oui elle comprend qu'il n'a pas la moindre attention de la prendre ce soir. Non. Il veut se venger de ce qu'elle a refusé tout à l'heure. Il veut lui donner un orgasme. Qu'elle jouisse la première. Même si cela doit prendre toute la nuit.

Coeur de brat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant