Ronald Weasley

Chapitre Un

Ron Weasley était fatigué...

Les années l'avaient rendu aigri, même si il tentait de rien laisser paraître. Mais malgré tout ses efforts considérables à être là meilleure version de lui-même, il ne pouvait s'empêcher de penser à tout ces moments où quelqu'un d'autre lui avait volé la vedette, lui avait volé toutes ses chances.

Il n'était pas quelqu'un qui en demandait beaucoup, avec le temps, il avait bien comprit que sa vie se résumait à être l'ami idiot d'Hermione et le chemin de faciliter pour approcher le grand et incroyable Harry Potter. Des fois, tard dans la nuit alors qu'il ne dormait toujours pas, il s'imaginait un monde où il aurait été aimé pour ce qui était et pas pour ceux avec qui il traîne. Un monde où il aurait trouver une cabine de libre qui n'était pas celle de Harry Potter, un monde où il ne faisait peut-être pas partie de la maison de Griffondor, grâce à quoi, il aurait supposément briller dans sa famille où tous ses membres y sont allés. Dans un monde où il se serait douter de quelque chose concernant son rat "éternellement jeune".

Aujourd'hui, ses choix de vie l'ont mené à faussement sourire constamment, à serré les poings et fermé sa grande gueule alors que ses deux compères récoltaient toute la gloire.

Il n'était plus capable de jouer se rôle, pourtant si simple.

Il voulait être reconnu comme l'individu qu'il était. Il voulait avoir quelque chose à lui. Une chose que les autres ne pourraient pas avoir et qu'il en ferait envier beaucoup. Mais il savait que ses espoirs étaient pour ceux qui en valaient la peine, qui étaient à la hauteur de la tâche, ce que lui, n'était pas.

Son esprit était fatigué...
Son corps l'était également...
Son coeur ne battait plus comme avant...
Il tentait tant bien que mal de vivre.. non, plutôt survivre, puisque sa vie était devenue un enfer sans égal.
Ron Weasley était épuisé de vivre.
Il voulait s'endormir et ne jamais se réveiller.

Tout le monde aimait Harry Potter. C'était le garçon qui avait survécu au sortilège de mort. C'était l'élu ! Tout le monde aurait dû l'aimer et l'idolâtrer. Pendant toute son enfance, on avait dit au rouquin que l'enfant du même âge que lui était une légende, quand on racontait des histoires de lui, les yeux bleutés de l'enfant brillaient, rêveur, admiratif. Maintenant, il se sentait idiot de l'avoir été envers lui, pourquoi lui, devait être obligé de l'aimer désormais.

Il l'avait invité dans sa vie, dans sa famille, et le voilà reclassé au second rôle dans sa propre maison. Ron était le seul à se faire disputer quand Harry faisait une erreur, Ron était le seul à se faire pointer du doigt quand quelque chose se passait, Ron était toujours visé quand un évènement mauvais se passait.

Pourrait-il tout recommencer du début ? Tout refaire les choix qu'il a fait, prenant de nouvelles options ?

Dès qu'il rentrait chez lui après une année à se mettre en danger à cause des désirs de Potter, on ne fait que de parler de lui. Sa mère le traite comme son fils, son père est fasciné par lui, sa soeur obsédée, les jumeaux l'élogent de ses exploits au Quidditch.

Bill n'est plus au Terrier, tout comme Charlie, le seul à la maison qui ne parle pas de lui, c'est Percy, ainsi, il est devenu le frère préféré de son cadet remplaçable et invisible.

C'est cette année..! Ne pouvait-il pas être heureux ? Il allait recevoir sa marque de lié. Son compagnon qui lui était destiné, mais évidemment, tout le monde s'en fiche, tout le monde à hâte de voir qui sera la personne chanceuse qui sera liée au grand Harry Potter.

Tous autour de la table, le sujet principal était encore une fois, quand est-ce que Harry Potter reviendra au Terrier, ce qui déchira à nouveau le coeur de Ron.

- Ronald, pourquoi tu pleurs ? Demande son père, confus.

À l'entente de ces mots, la famille se retourna pour le regarder inconscient de laisser échapper des larmes. Il n'était pas triste. Pas qu'il ne sache.

Il ne comprenait pas pourquoi, à ce moment-là, tout ses compères Weasley étaient si fixement attentif à lui. Tournant les yeux vers Percy, il ne savait pas pourquoi cette détresse qui était cacher au fond de lui refaisait surface ainsi.

Levant ses mains à ses joues, il put confirmer qu'elles étaient trempées.

Percy était juste à côté de lui, du moins, il était venu près de lui en quelques secondes.

- Viens Ronald. Lui dit-il doucement, le traînant derrière lui par la main.

Peut-être ne l'avait-il pas assez bien cachée, étouffée entre son coeur et sa cage thoracique qui semblaient trop proche l'un de l'autre, tellement ils lui faisaient mal. L'avait-il deviné ?

Dans la chambre du garçon de quatorze ans, le plus vieux le serre directement dans ses bras.

- Je sais. Se fut les seules paroles que l'aîné dit.

- Je suis désolé, j'ai.. j'ai vraiment essayer d'être heureux pour que personne ne le sache.. mais je suis nul en ça aussi. Bégaya-t-il avant d'éclater en sanglots.

Encore une preuve qui démontre son incapacité.

La main de Percy se frailla un chemin dans les cheveux de son petit frère qui avait la tête contre son torse.

- Tout va bien aller.. Lui assura son grand frère.

- Est-ce qu'on peut juste ne pas parler de se fichu Harry Potter..? Demande le plus jeune de manière étouffé. Est-ce qu'on peut parler de moi..!? Juste un peu..

Percy hocha la tête.

- Parce que.. je suis là.. moi aussi.. je suis... je suis... je ne suis pas aussi précieux que lui.. mais je... je suis là aussi... et j'attends mon tour... mais ça ne vient jamais...

- Je sais, Ronald, tu es là. Affirma le bouclé. Je sais ce que ça fais d'être traité de la sorte. Mais sache que tu es aussi important que lui, et pour moi, tu le seras toujours plus qu'Harry.

Un sourire.
Sur le visage de Ron Weasley, il y avait désormais un sourire au travers des larmes. Un sourire.
Ron Weasley était fatigué de combattre pour montrer qu'il était là, qu'il voulait aussi de l'attention de ses proches, et voilà, Percy le lui donnait. Lui offrait se qu'il avait voulut depuis près de trois ans sans succès.
C'était un sourire déformé par l'épuisement qui habitait le visage du rouquin.

Il était fatigué.
Mais il était heureux...

Il n'était pas spécial, ni remarquable pour quoi que ce soit. Il n'avait pas cette chose que tout le monde voudrait avoir... Il n'était que le pitoyable Ron Weasley... Mais il tentait toujours de survivre.

Il était conscient que personne ne l'aimerait pour qui il était, comme pour Harry Potter, mais, aujourd'hui, il avait Percy pour l'aider à ne pas s'effondrer.