Time Travel {EN PAUSE}

Chapitre 1 - Une vie presque normale

Plongez dans l'atmosphère : Fletcher - Bitter ft. Trevor Daniel.

Je m'apprêtais à me rendre en cours, un rituel quotidien qui m'ennuyait profondément. Ma mère, cheffe du clan d'exorcistes Kettei, avait déjà pris la direction des bureaux, me laissant comme d'habitude un mot rapide sur la table de la cuisine : "Je rentrerai tard, passe une bonne journée, bisous maman." Un soupir s'échappa naturellement de mes lèvres. C'était toujours la même rengaine. Entre ma mère et ma grande sœur, Akemi, toutes deux occupées par leur "boulot" d'exorcistes, je me retrouvais bien souvent seule. Je ne possédais pas d'énergie occulte, à l'inverse des autres membres de mon clan, et cela m'allait parfaitement. Le monde des exorcistes semblait être une galère, et je me satisfaisais pleinement de ma petite vie paisible, même si je savais que ma mère et Akemi, commandante de notre armée, me cachaient certaines réalités lugubres de leur univers. Franchement, cela ne me dérangeait pas de rester à l'écart de tout ça.

J'avançais, sac sur l'épaule, en direction de l'école, laissant derrière moi ma maison silencieuse. Le quartier était calme, baigné dans la douce lumière matinale. Croisant quelques voisins pressés, je me fondais dans le décor, une simple silhouette parmi d'autres. Quand je fus interpellé par une voix féminine que je connaissais :

- Misakiii !!

C'était Yuki Hyuga, ma meilleure amie. Jeune, calme, et assez timide (à moins de vraiment la connaître, car les timides sont souvent les pires). Bien sûr, elle était également mignonne avec ses grands yeux noisette, sa chevelure châtain clair en carré, et sa petite frange qui lui effleurait les sourcils. Elle représentait tout l'opposé de moi. J'étais confiante, impulsive et avait la bagarre dans le sang (mais je suis gentille, il ne faut juste pas me chercher). Depuis quatre ans, je fréquentais assidûment la salle de musculation, sculptant un physique au-dessus de la normale, mais je n'arrivais pas à aller plus loin.

- Salut Yuki, ça va ? Lançai-je.

- Super et toi ! On a de la chance qu'il fasse beau ! Tu as révisé pour le contrôle de mathématiques ? Demanda-t-elle.

- Est-ce vraiment nécessaire, les maths ?! Tu as ma réponse... Répliquai-je avec un sourire.

- T'abuses... Ce n'est pas comme ça que tu iras à l'université...Fit-elle remarquer.

- J'irai, coûte que coûte, Assurai-je. Je prouverai ma valeur aux yeux de ma mère... J'ai encore trois ans de lycée devant moi.

- Ta mère est toujours occupée avec son travail d'administration ? Demanda-t-elle innocemment.

Yuki n'était pas au courant de la réalité du monde dans lequel ma famille évoluait, et je préférais qu'elle reste dans l'ignorance. Je voulais une vie normale, enfin autant que possible.

- Ah oui, oui ! Elle m'a encore laissé un stupide mot froid ! Elle dit qu'elle rentrera tard, mais je sais très bien qu'elle sera encore au bureau... Soupirai-je.

Ou en train de tuer des fléaux... Ah ! Que je hais ce monde d'exorcistes ! Il m'arrache ma mère, même si je sais que c'est pour notre sécurité à tous...

Voyant la pointe de tristesse dans mes yeux, Yuki s'empressa de changer mon humeur en me racontant ce que son petit frère lui a fait subir hier soir, pendant l'absence de ses parents.

- Non il a pas fait ça ?! m'exclamais-je en rigolant.

- Si j'ai dû tout nettoyer avant l'arrivée des mes parents...

Un éclat de rire spontané s'échappa de mes lèvres qui me fit remonter le moral des plus belles oubliant ma mère absente.

Une fois arrivés à notre soi-disant "fantastique" lycée, c'est de l'ironie bien sûr ! Nous nous frayons un chemin dans la foule matinale. J'avais cette faculté particulière de déceler la nature des gens rien qu'à leur gestuelle, leur façon de parler, voire simplement leur manière de sourire. Je passais à côté du groupe des "stars du lycée", ce groupe de filles hypocrites que je ne pouvais pas blairer était tout autre dans ma classe, leur "cheffe", Rose, ne put s'empêcher de glousser en me voyant. Car je cite "tu as perdu toute féminité avec ses muscles Misaki, ah mais que suis-je bête tu ne l'as jamais été !" poufiasse...