Chapitre 20 - Retrouvaille ardente

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Plongez dans l'atmosphère : SUICIDAL IDOL - Ecstacy (sped up).

Dans cet état de terreur, aucune solution ne se dessinait devant moi, aucun échappatoire à l'horizon. Sa prise implacable et son corps imposant, pareils à une cellule impénétrable, me maintenaient prisonnière de son emprise. La force de sa poigne sur ma main se faisait de plus en plus oppressante, comme si chaque doigt était déterminé à broyer mes os fragiles. La douleur, lancinante et insupportable, étreignait mon corps avec une intensité terrifiante, et je ne pouvais réprimer les gémissements de souffrance qui s'échappaient de mes lèvres. Je les manifeste donc par des larmes qui inondaient mes joues. Dans cet instant d'angoisse absolue, je me sentais complètement impuissante, à la merci de sa force brutale.

- Oh, je crois que j'ai abusé, lança-t-il, examinant ma main qu'il tenait fermement dans la sienne.

Enfin, il relâcha sa prise sur ma main, laissant derrière lui une douleur lancinante. Sukuna remarqua la souffrance inscrite sur mon visage et prit ma main blessée dans les siennes. Il referma sa prise dessus, et comme par magie, la douleur s'atténua, me permettant de bouger ma main sans craindre la souffrance. Certainement le résultat de ce fameux sort d'inversion... Essuyant discrètement mes larmes, je m'efforçai de dissimuler ma vulnérabilité face à ce meurtrier. Je me tournai finalement vers lui, mais je ne pouvais affronter son regard dévastateur, préférant fixer le sol. Pourtant, sa présence ne suscitait en moi que de la colère. Comment pouvait-il croire que je serais heureuse de le revoir après avoir tout fait pour me débarrasser de lui cinq ans plus tôt ?

- Comment as-tu su où j'habitais ? Crachai-je sur un ton sec.

Brusquement, il saisit mon menton dans sa poigne et resserra sa prise, m'obligeant à le regarder. La sensation d'être soumise à quelqu'un me répugnait au plus haut point. Qu'est-ce qu'il m'agace !

- Tout à l'heure, le gamin est venu chez toi. C'est comme ça que j'ai su, mon ange. Conclut-il avec un sourire.

"Mon ange". Ce surnom, ça faisait si longtemps que je ne l'avais pas entendu... L'entendre le dire ne laisse pas indifférente...

- Lâche-moi, Sukuna.

- Hors de question, ou tu vas encore chercher à fuir.

- Je te fuis et c'est tout à fait normal vu la menace que tu représentes. Moi qui croyais m'être enfin débarrassée de toi... J'aurais jamais dû reparler à Itadori, je le savais...

Mais son regard changea, sa mâchoire se contracta, signe de colère. Il accentua sa prise et avança son visage près du mien.

- Si tu crois vraiment qu'on se débarrasse aussi facilement de moi, idiote d'humaine. Dit-il avec ses yeux rouges qui transperçaient mon âme.

- Je ne veux plus te revoir, Sukuna. Je te déteste, sache-le.

Je retirai sa main de mon visage sans trop de mal d'ailleurs et m'écartai de lui. Il continua de me fixer avec de grands yeux, abasourdi par mes paroles. Cependant, il reprit aussitôt son air menaçant de tout à l'heure...

- Misaki, ça fait des siècles que je t'attends après la connerie que tu as lancée. Je t'ai encore attendue cinq ans de plus et c'est comme ça que tu me remercies ? Tu veux vraiment me mettre hors de moi ?!

Oh mon dieu qu'il fait peur... Je recule tandis qu'il avance vers moi. Trop de questions se bousculent dans ma tête. Il y a aussi... Des sentiments qui ressurgissent... Je devais les faire disparaître et rapidement.

- Dégage de chez moi, Sukuna ! Fous-moi la paix, non ?! Tu ne veux pas emmerder une autre humaine ? J'en ai ma claque de toi ! D'ailleurs, si tu en as tellement marre d'attendre, tu foutais quoi pendant ces cinq ans ?!

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