Chapitre 16 - Nouveau départ

176 5 52
                                    

Plongez dans l'atmosphère : Michele Morrone - Watch me burn.

Nous nous étions arrêtés en chemin, Sukuna m'a posée au sol pendant que ma migraine faisait rage. À genoux, la tête entre les mains, je respirais bruyamment, mon rythme cardiaque s'emballant de manière anormale.

- Tu as vu quoi ? me demanda Sukuna d'une voix sévère, me fixant avec une froideur dénuée d'empathie.

- Oh, rien de spécial, juste un horrible mal de crâne. Ça m'arrive assez souv...

- Tu n'as pas répondu à ma question, dit-il en coupant court à mes paroles, se rapprochant de moi. Qu'est-ce que tu as vu ?

Ses yeux plongèrent dans les miens avec une intensité inquiétante. Son expression sérieuse suscitait en moi une anxiété grandissante.

- Je suis fatiguée, Sukuna... Rentrons s'il te plaît...

- Tu ne veux pas me répondre ? dit-il. Je sais très bien que tu as toujours une vision lors de tes maux de crâne. Alors j'irai voir par moi-même.

- Attends quoi ?!

Sukuna

J'avais pénétré dans sa vision, ou plutôt son souvenir. Je réalisai que cet espace avait matérialisé la vraie nature de mon âme, me rendant ma véritable apparence, semblable à l'intérieur de l'antre du sceau de Misaki. Cependant, un détail me laissa perplexe : personne ne pouvait me voir, probablement parce que ce n'était qu'un simple souvenir. Je vis la version enfant de Misaki, attachée à une chaise, subissant les expérimentations cruelles de ces individus impitoyables. L'homme abject de Jones riait aux éclats, mais je jure qu'il ne rira plus quand il sera massacré par mes propres mains. Ce souvenir, je le connaissais trop bien. Lorsque mon ange a lancé son sort, me montrant toute sa vie jusqu'à notre rencontre dans le passé, j'avais vu cette scène et je l'avais observée. Elle était totalement pétrifiée. Même si cette scène appartenait au passé, elle la hantait encore comme un cauchemar persistant. Je jurai de lui offrir une meilleure vie que celle de son passé et de tuer tous ces misérables qui oseraient s'en prendre à elle.

Cependant, quelque chose attira mon attention : la Misaki actuelle était présente dans ce souvenir avec moi, observant avec horreur la scène qui se déroulait sous nos yeux. Pouvait-elle me voir ? Était-ce une bonne chose qu'elle me voie sous cette apparence ou était-ce encore trop tôt ?

Ses yeux parcoururent ensuite la pièce, se posant sur ma personne. Je la fixais de manière neutre, mais elle détourna le regard comme si elle n'avait rien vu. Je compris. En tant qu'intrus dans ce souvenir, elle ne pouvait pas me voir. Cependant, ses yeux s'élargirent d'effroi en regardant devant elle. Intrigué, je tournai mon regard dans cette direction et fus également surpris. La véritable Misaki était là. Toujours vêtue de son légendaire kimono, elle se tenait derrière la chaise où sa version enfant souffrait le martyre. Ses yeux rouges perçants fixaient intensément ceux de la Misaki humaine, qui fit un pas en arrière.

- Yo ! s'exclama Misaki en kimono, aussi sereinement que possible.

- Tu es la femme démon ! Celle qui hante mes cauchemars et visions ! Qu'est-ce que tu fais là ?!

- Moi ? Femme démon ? Pourri le surnom, je préfère largement "Reine des fléaux", mon titre actuel ! répliqua-t-elle. J'adore entendre les gens hurler ce nom en me voyant. C'est tellement satisfaisant de voir la peur dans leurs misérables yeux... Un peu comme toi à l'heure actuelle...

J'aime bien ce côté sadique d'elle...

- Tu es folle, reprit la Misaki humaine. J'aimerai savoir qui tu es pour toujours me hanter... Et cette petite fille qui est-elle ?!

Time Travel {EN PAUSE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant