Time Travel {EN PAUSE}

Chapitre 8 - Atmosphère torride

Plongez dans l'atmosphère : SUCIDAL IDOL - Ecstacy (super slowed).

Après m'être vidé entièrement de mes émotions, je repris peu à peu mes esprits, bien que mon âme demeure encore tourmentée par ce qui venait de se passer. Combien de temps suis-je resté assis, entouré par les cadavres des deux filles gisant dans leur sang ? Si seulement je pouvais lire dans l'avenir, je ne serais jamais venu ici ! Et ce Sukuna... Pourquoi ne m'a-t-il pas tué ? Pourquoi m'a-t-il épargné ?! Mon esprit était tourmenté par lui, par ses agissements, son souffle, sa voix résonnant dans ma mémoire, sa main qui avait touché ma joue... Un geste si délicat pour un monstre si cruel... Il avait dit qu'il allait revenir me voir... Mon Dieu ! Il ne faut pas que je reste ici, sinon il me tuera ! Je dois fuir ! Mais avant, il faut que je passe aux toilettes pour boire au robinet... J'en ai terriblement besoin.

Alors que je tentais de reprendre mes esprits dans les toilettes, l'atmosphère pesante du lieu semblait imprégnée de la terreur qui m'avait saisi. Mes mains tremblaient encore légèrement alors que je passais de l'eau sur mon visage, cherchant à chasser cette anxiété persistante. Mon reflet dans le miroir révélait un visage pâle et marqué par la fatigue, mes yeux trahissant l'effroi qu'ils avaient vu. Les toilettes de la gare, d'ordinaire banale, avait pris des allures de sanctuaire où je tentais de retrouver un semblant de normalité. Le goût âcre du vomi m'incita à me rincer la bouche, cherchant à éliminer toute trace de cette expérience traumatisante. Après plusieurs gorgées d'eau, une sensation de soulagement parcourut mon corps exténué, redonnant un peu de vigueur à mes membres qui semblaient à bout de forces. Mais mes pieds, meurtris par la course effrénée et la tension, me rappelaient douloureusement chaque pas que j'avais effectué. Ils me faisaient terriblement mal ! Je me précipite pour retirer mes plateformes et m'assoie à terre pour savourer cette sensation de liberté. Courir avec des plateformes pendant des heures est une très mauvaise idée.

Cependant, ce court moment de répit fut brusquement interrompu par des bruits de pas s'approchant lentement. Je me relevai avec peine, avec uniquement mes grandes chaussettes en laine incapable de remettre mes chaussures. Rien que marcher me faisait souffrir, c'était insoutenable, j'allais presque crier de douleur jusqu'en en chialer mais je devais savoir qui approchait si c'était lui ou non. L'ombre se dessinant sur le mur s'élargissait au rythme des pas qui se rapprochaient. Une tension sourde m'envahissait à mesure que l'inconnu approchait. J'approche à mon tour jusqu'à ce que la silhouette se matérialisa enfin, dévoilant un homme à l'allure étrange et rapiécée. Un homme rapiécé... Oh mon dieu serait-ce lui dont Itadori m'avait parlé autrefois ?

- Oh, un ange avec des taches de sang sur la robe... Ça ne peut être que toi.

Je le fixe perplexe. Il semble inoffensif, mais si c'est le fléau redouté par Itadori, je dois rester sur mes gardes.

- Qui êtes-vous ?

- Mahito !

À cet instant, mon cœur s'emballe. C'est lui, l'ennemi juré d'Itadori. Un sourire en coin étire son visage alors qu'il me détaille du regard, savourant la peur qu'il suscite en moi.

- Jogo m'a transmis à distance des informations à ton sujet ! Tu es un super appât !

- Qu-que me voulez-vous ?!

- Toi ! Grâce à mon plan, je vais tenter d'attirer Ryomen Sukuna ! J'ai enfin trouvé ce point faible à cet abruti ! Ha ha ha ! Dit-il en riant aux éclats.

Son rire sinistre résonne dans toute la pièce tandis que je me décompose. Soudain, une boule de feu immense apparaît à la fenêtre des toilettes.

- Oh, je vois que Jogo se lâche, ha ha ! Bon, maintenant je vais devoir t'assommer !