Chapitre 4: Coaching des sentiments

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Les deux jeunes hommes continuaient de se fixer, se demandant ce que l'autre faisait dans la même pièce que lui.

Bakugo qui espérait revoir le vert et s'excuser pour toutes les crasses qu'il lui avait dit, alors qu'Izuku était terrifié de lui faire à nouveau face, avec ses mauvais souvenirs surgissant dans sa tête.

Il était figé, sans la moindre réponse de son cerveau à vouloir bouger un muscle.

Quant à Bakugo, il réussit toutefois à détourner le regard de lui, le sentiment de honte envahissant son esprit.

Mais ce fut un raclement de gorge de son ami que le cendré se reprit.

"Vous vous connaissez ? Demanda t il alors.

_O... ouais... , répondit Katsuki. Juste comme ça..."

"Juste comme ça"

Ce fut de cette manière qu'Izuku se fit appeler après plusieurs années sans s'être revu. Il espérait pouvoir au moins repartir sur de bonnes bases et de lui reparler, mais il était là, devant un Katsuki qui ignorait totalement sa personne et ce qu'ils avaient vécu ensemble.

Et cela lui brisa le cœur. Une deuxième fois.

Il prit alors sur lui pour ne pas flancher devant tout le monde avant de poser le micro et descendre de la scène sans un mot de sa part.

Il sortit de la salle d'audition, tremblant des dernières minutes qui venaient de passer.

Ce ne fut qu'après être entré aux toilettes pour se rafraîchir que des larmes coulèrent de ses joues.

Il fut prit de tremblements, sanglotant ses retrouvailles déjà raté avec son ancien amour.

Déjà qu'il ne voulait pas être dans ce concours dont le domaine l'avait brisé, il fallait que par le plus grand des hasards il le croise après qu'il eut piétiné ses sentiments au collège.

Il sentit son angoisse monter en flèche, les souvenirs insoutenables refaisant surface.

Il se mit à entendre les voix moqueuses de ses camarades d'autrefois en écho, ses pleurs constants et silencieux qui attiraient parfois la vigilance de sa mère quand elle lui demandait si tout allait bien. il fermait les yeux, priant que tout cela cesse mais rien à faire.

Mais surtout il se remémora les paroles blessantes du cendré qui l'avait achevé, en particulier un mot qui avait fait de lui ce qu'il était aujourd'hui.

"Abandonne"

Cela avait eu le don de faire taire les autres voix, paralysant ainsi l'esprit du vert.

Mais il revint vite à la réalité lorsque son téléphone sonna.

Il cligna plusieurs fois les yeux, secouant la tête avant de sortir son portable de la poche.

C'était Occhaco.

Et à l'heure qu'il était, il aurait bien voulu lui sermonner tout ce qu'il ressentait actuellement.

Mais ce fut plus sa détresse qu'il voudrait exprimer là, maintenant, tout de suite.

"Alors, comment ça s'est passé? demanda-t-elle tout excitée.

_Je..je veux sortir d'ici...., fit alors izuku arrivant à peine à tenir son cellulaire.

_Comment ça? Que t'est-il arrivé?!

_Je...je...il...il est là....il...il était devant moi...

_Qui ça?

_Ka...Katcha...

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