(Bellamione Fanfiction)
Aménazar s'éveilla dans un lit d'hôpital, la conscience engourdie par un brouillard initial. Les contours flous des médecins et les murmures atténués qui flottaient dans la pièce semblaient lointains, comme s'il émergeait d'un rêve éthéré. Les secondes s'écoulèrent avant que la clarté ne revienne à son esprit. Dans un éclair de lucidité, il comprit qu'il était à l'hôpital. Les médecins s'affairaient autour de lui, le regardant avec une attention professionnelle. Des sensations émergeaient progressivement, et il devint conscient de la douleur sourde dans son abdomen. Son regard descendit vers son ventre, révélant un bandage soigneusement appliqué. Le tissu blanc contrastait avec sa peau pâle, indiquant qu'il avait été récemment blessé. Les questions tourbillonnaient dans son esprit, cherchant à comprendre ce qui s'était passé, comment il était arrivé là. La réalité se dessina, et Aménazar prit conscience de sa propre fragilité. Les bruits étouffés de l'hôpital, les visages indistincts des médecins, tout lui rappelait qu'il avait échappé de peu à Vaugrelle.
Aménazar se redressa, déterminé à poursuivre sa quête malgré les médecins qui tentaient de le retenir. Les voix qui l'entouraient semblaient lointaines, comme étouffées par son obstination. Les médecins parlaient avec urgence, essayant de le raisonner, mais Aménazar était comme sourd à leurs paroles. Physiquement, émotionnellement, il était épuisé. Cependant, son regard restait fixé sur son objectif. Rien ne pouvait le détourner de sa quête, pas même les mains tendues pour l'arrêter. La détermination brillait dans ses yeux, comme une flamme qui refusait de s'éteindre. Les médecins, bien que concernés par son état, ne pouvaient rivaliser avec la volonté du sorcier. Il émergeait de son lit d'hôpital comme un homme possédé par une mission, prêt à affronter tous les obstacles. Sa silhouette, bien que fatiguée, portait la marque de sa puissance, comme si il avait vaincu ses démons une bonne fois pour toutes. Du moins, c'est ce qu'Aurelio croyait. Malgré son épuisement, le sorcier voulait s'assurer de la réalité de la mort de Vaugrelle. Sans hésitation, il retourna dans la ruelle où le duel avait eu lieu. Les corps inertes de William et de Vaugrelle gisaient toujours au sol, confirmant que l'affrontement avait bien eu lieu. Cependant, Aménazar décida de jouer sur cette scène macabre pour envoyer un message fort à Mordret. Bien qu'il n'ait pas tué William, il voulait que le mage noir croie en cette victoire. Animé par une nouvelle détermination teintée de haine, il invoqua l'un de ses Rossignols, et lui confia la mission de porter un message à Mordret. Dans son message, Aménazar déclara que son traqueur avait échoué face au Fléau des Arcanes. Pour renforcer ses dires, il accompagna le message de la main de William, un macabre cadeau symbolique de la défaite de Mordret. Ce geste témoignait d'un changement en Aménazar, comme si une nouvelle force obscure s'emparait de lui, le poussant à des actes qu'il n'aurait jamais envisagés auparavant, même face aux pires Mangemorts. Il ne cherchait plus seulement à arrêter Mordret, mais à le détruire de l'intérieur. Une profonde haine venait de s'abattre sur l'objectif initial d'Aménazar.
Malgré sa détermination, le sorcier se trouva confronté à la réalité des rues bondées et indifférentes de Londres. Dans une tentative peut-être un peu naïve, il se rendit dans les bars environnants, interrogeant les habitants pour savoir s'ils avaient remarqué un groupe de deux femmes et deux hommes correspondant à Fleur, Rosina, Victor et Ron. Cependant, ses efforts se soldèrent par un échec. La ville bruyante et animée ne portait que peu d'attention à ceux qui passaient dans les rues. Aménazar réalisa la difficulté de sa tâche. Son manque d'idées claires sur la façon de retrouver ses compagnons et les survivants du Ministère se faisait ressentir.
Soudain, une lueur d'espoir traversa l'esprit d'Aménazar lorsqu'une idée surgit : se connecter mentalement avec Fleur par Legilimens. Plein de détermination, il tenta le sort, mais il fut à nouveau confronté à l'échec. Les forces nécessaires pour un sortilège aussi intrusif semblaient lui faire cruellement défaut, et de l'autre côté, Fleur, Victor, et Rosina se trouvaient dans une situation similaire.
Devant cette impasse, Aménazar envisagea une alternative plus longue et complexe : la méditation arcanique. Un pouvoir rare et peu connu, la méditation arcanique impliquait une plongée profonde dans son propre esprit pour ressentir la nature de ses pouvoirs magiques et percevoir la magie environnante sur une échelle impressionnante, s'étendant sur des milliers de kilomètres. Bien que cette technique ne requière pas une dépense énergétique excessive, elle exigeait une sagesse d'esprit quasi parfaite. C'était une discipline où aucune pensée, aucun sentiment autre que la puissance magique ne devait troubler l'esprit du sorcier méditant. Une pratique qui rappelait les compétences mentales exceptionnelles de Dumbledore lui-même, qui pratiquait souvent ce genres de méditation. Les émotions tumultueuses de haine, de colère, de frustration, de douleur et d'épuisement se mélangeaient dans le cœur du Fléau des Arcanes. Comment pouvait-il accomplir un acte aussi délicat que de vider son esprit de ces tourments ? Malgré sa maîtrise exceptionnelle de la magie blanche et noire, malgré sa réputation de prodige, ce défi semblait insurmontable. C'était là sa dernière option, et Aménazar, porté par la résolution, s'élança sur son balai en direction du sommet de Big Ben. Arrivé là-haut, il se laissa envelopper par le son régulier des aiguilles de l'immense horloge. C'était le moment de commencer la méditation. Toutefois, le temps devenait son adversaire le plus redoutable. Chaque tic-tac était une pression supplémentaire sur ses épaules, chaque seconde un rappel que sa quête était chronométrée. Dans cette atmosphère surélevée, il entama le difficile processus de méditation arcanique, cherchant à faire le vide au milieu du déferlement émotionnel qui secouait son être.
