(Bellamione fanfiction)
Le hall du sinistre château vibrait d'une atmosphère oppressante alors que Ron Weasley, le mari trahi, se tenait devant le trône du Roi des sorciers noirs. La confrontation était imminente, et Ron était là pour rendre compte de sa mission, une mission qui s'était soldée par une série de défaites cuisantes. Mordret, assis avec une majesté ténébreuse, écoutait les récits désolants de Ron sans esquisser le moindre mouvement. Un calme glaçant enveloppait la salle du Trône, brisé seulement par le murmure inquiétant du vent qui s'infiltrait à travers les fenêtres de verre. C'était un silence dense, précurseur de quelque chose de plus grand, quelque chose qui dépassait le plan d'infiltration de Ron. L'immobilité de Mordret, habituellement débordant d'une arrogance tyrannique, déroutait le sorcier. Mordret ne manifestait ni colère ni triomphe, mais plutôt une neutralité morte. Son visage, d'ordinaire un masque d'orgueil, était maintenant une énigme insondable. Il n'était ni serein ni calculateur, mais plutôt comme figé dans un état de non-existence émotionnelle. L'ironie du destin se déployait dans la salle du Trône, où le calme morbide de Mordret jetait une ombre glaciale sur chaque personne présente. L'effet de cette tranquillité sinistre n'était pas confiné à Ron seul ; il s'étendait à chaque garde, chaque servante, laissant chacun figé dans une angoisse palpable. Lorsque le maître s'exprime, que ce soit pour montrer son mécontentement, infliger une punition, ou proclamer alors le sujet à une réponse à ses services. Mais dans ce silence oppressant du plus grand sorcier noir de tous les temps, l'absence de réponse était plus effrayante que n'importe quelle réaction violente. Le rapport de Ron s'était conclu, et au lieu de la réaction tant redoutée, une stagnation pesante s'abattit. Mordret, semblable à une statue morte, ne réagissait pas. Aucune parole, aucun geste, juste l'immobilité inébranlable. Devant ce silence funèbre, même les servantes cessèrent leur labeur, les gardes retenaient leur souffle, et Ron, malgré la terreur qui le tenaillait, demeurait lucide, fixant son regard sur le maître des ténèbres, cherchant à ne pas se détourner de son plan. Le soudain mouvement de Mordret trancha le silence oppressant. Ses yeux, auparavant fixés sur le sol, se levèrent brusquement pour rencontrer ceux de Ron. Un simple échange de regards et tout bascula. Ron, vétéran de centaines de duels et d'affrontements avec des mages noirs, se trouva subitement plongé dans une terreur indicible. Ce regard direct, impénétrable, eut sur lui un effet dévastateur. Sa vision se troubla, un tremblement incontrôlable secoua tout son être. Son cœur s'emballa dans une cadence frénétique, la sueur perla sur son front, et ses jambes refusèrent de le soutenir. Le simple échange visuel avec Mordret avait fait voler en éclats la résistance psychique de Ron. En complément à cette scène horrifique, un grondement monstrueux résonna, rompant le silence qui avait précédé. C'était Hviirdaghi, la créature aux yeux violets, qui, sentant la colère de son maître, laissa briller son regard maléfique à travers l'immense fenêtre derrière le trône. La lumière écarlate se mêla à celle du regard perçant de Mordret, plongeant Ron dans un état de panique absolue. L'ampleur de la terreur de Ron ne venait pas seulement de la manifestation physique de Mordret, mais de la compréhension soudaine qui l'assaillit. Il réalisa la vérité brute, la source de tout mal, l'incarnation de la Magie noire : Mordret, le fils incestueux de Morgane la Fée. C'était une connaissance déjà présente dans l'esprit de ceux qui s'opposaient à lui, mais ce soir-là, Ron fut le premier à ressentir viscéralement le mal, à percevoir l'obsidienne qui constituait le cœur de Mordret. Ron n'était pas dépourvu de sens, il saisit rapidement la signification du regard du Roi des sorciers. Mordret avait compris son plan, sa tentative de manipuler les recherches pour sauver Hermione et Bellatrix, et surtout, sa trahison. Il amorça un second mouvement. Sa silhouette massive se redressa, un pied se posant avec une lenteur délibérée sur le sol de la salle du trône. Dans l'esprit de Ron, le temps et l'espace semblèrent s'arrêter, créant une image gelée de Mordret en train de poser son pied, une vision qui hantait déjà les cauchemars naissants de Ron. Son instinct hurlait à ses oreilles de fuir, de s'éloigner à toute vitesse, mais ses jambes, trahissant son esprit paniqué, refusaient de répondre. Il était cloué au sol, prisonnier d'une horreur grandissante. Le regard de Mordret, autrefois impassible, était maintenant chargé de froideur, de détermination, et d'une haine noire. Les pas du sorcier noir semblaient résonner dans le silence pesant, chaque mouvement décomposé par l'esprit terrifié de Ron. Mordret s'avançait inexorablement, chaque pas s'étirant dans le temps, prolongeant la torture mentale de Ron. En quelques secondes, qui semblaient des éternités, il se trouva à sa hauteur, fixant profondément ses yeux paniqués. Alors, d'une main glaciale, Mordret saisit la nuque de Ron, caressant sa peau frissonnante. Les paroles qui suivirent furent gravées à jamais dans l'esprit de Ron, une sentence qui allait bien au-delà de tout ce qu'il imaginait : "Toi, tu ne mourras jamais." Ces mots résonnèrent comme une malédiction, un écho funeste dans l'âme de Ron. Mordret colla son front contre celui de Ron, déclenchant une vision terrifiante. Ses yeux s'emplirent de l'horreur du futur que Mordret imaginait, un monde façonné par la renaissance du Serpentis. C'était indescriptible, une vision trop démente, trop cauchemardesque pour être comprise. La réalité brute de Mordret se dévoilait, et la punition infligée à Ron pour sa trahison n'était pas la torture physique ou la mort, mais quelque chose de bien plus tordu : la prémonition d'un futur sombre et macabre. C'était là la véritable essence du châtiment que Mordret réservait à ceux qui osaient le trahir.
