Chapitre 5

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TW : Si vous êtes sensibles, ne lisez pas cet épisode !
Je me sens mal. Mal d'avoir laisser ce type me toucher. Mal d'avoir perdu un bout de mon âme pendant cette nuit qui paraissait si innocente. Mal de ne pas avoir pu me défendre. Et Mal de ne pas réussir à en parler.
Comment j'ai pu en arriver là ? Pourquoi suis-je là ?
Pourquoi ai-je laissé cet ordure me toucher?
Comment ai-je pu croire que cet homme était sain ?
Je suis souillée et je le resterait à vie. Je n'ai pas choisi d'être dans cette situation. Pourquoi je ne peux pas me confier ? Parce que ça ferait de moi une balance. Parce que "c'est de ma faute, c'est moi qui l'ai décidé. J'ai décidé de m'habiller pour faire bonne impression. Je n'ai pas décidé de me faire toucher et maltraiter de la sorte. Mais c'est de ma faute. L'homme n'y est pour rien. Ce n'était qu'une invitation. Et moi, femme, je suis dans l'obligation de me laisser faire. Je n'ai pas d'avis à émettre la dessus. Mais ça me ronge. Ça me dégoûté de me retrouver le matin dans le lit d'un homme qui m'a sali.

***

Je me redresse au bout d'une demie-heure, à bout de force et épuisée de la veille au soir. Mes pensées se confondent et je ne suis pas capable de penser. J'ai l'impression que ma tête va exploser.
Je me met debout, tremblante, et commence à chercher mes sous-vêtements et ma robe. Cette enflure d'Éric n'est pas là et tant mieux. Je sens un liquide couler le long de ma chambre. C'est une couleur rouge. Du sang dégouline sur ma cuisse, puis sur mon mollet et atteint finalement le sol. Il m'a tellement violenté qu'il m'a blessé au point de voir du sang. Les images de mes souvenirs reviennent toutes en boucles et ça me rend folle. Je ne veux plus y penser et effacer ces moments de ma vie, définitivement. Je trouve la salle de bain au bout de 10 minutes; marcher est devenu un supplice à chaque pas. J'essuie le sang et place du papier toilette en guise de serviette jusqu'à ce que je puisse trouver mieux. Toujours en souffrance, je sors de l'appartement et m'aide des murs pour avancer. J'estimais l'heure comme étant aux alentours de dix heures à peu près. Je me sens sale mais hors de question que je retourne dans cet appartement.
Je prend le premier ascenseur qui vient, à bout de souffle. Mon crâne me cri à l'aide mais je ne m'en occupe pas pour l'instant. Mon but premier est de parvenir chez moi. Il faut que j'appelle Alex. Je ne sais pas s'il travaille mais je peux toujours essayer.
*BIP*
*-allô Sara ? Ça va ?! Je n'ai pas eu de nouvelles depuis hier !*
*Je vais bien, on en parlera plus tard.. Est-ce que ce serait possible que tu puisse me ramener à la maison ?*
*Bien sûr ma coccinelle, j'arrive !*
*BIP*
Je sors sur le trottoir et m'asseois. Je n'en peux plus de marcher. Je suis de plus en plus fatiguée et mon corps commence à trembler tout seul.

***

Je suis rentrée. Enfin. Alex n'a posé aucune questions, voyant le piteux état dans lequel j'étais. Je vais le splus vite possible à la salle de bain. Je fait couler l'eau bien chaude pour enlever les bactéries que ma transmis ce vieux cloporte. Je retire mes vêtements que je met dans la machine à laver et rentre lentement dans le bain. La sensation est tellement réconfortante que j'en ai les larmes au yeux. Mon vagin me fait mal en entrant dans l'eau mais se détend. Soudain prise de pensées envahissantes, je m'effondre en sanglots. Des pensées intrusives viennent s'ajouter au lot et je ne le supporte pas vraiment. Mon corps tremble, inarrêtable. Mes larmes creusent de petits sillons dans mes joues. Mes pensées se multiplient et envahissent tout mon corps. Je suis au bord de l'évanouissement. J'ai du mal à respirer et ma tension augmente. Des bouffées de chaleur m'enveloppent tandis que mon âme dérive. Je vois trouble et j'ai l'impression que mon âme monte, comme si je regardaient ma vie et mon corps m'échapper. Je suis absolument terrifiée, je n'ai jamais rien eu de tel avant. Au bout d'une bonne heure, mon enveloppe corporelle me rattrape et après encore une heure, mes tremblements et bouffées de chaleur se calment. Mes pensées sont encore violentes mais moins qu'auparavant. Je me sens un peu moins envahie mais pas plus légère pour autant. Je décide de ressortir du bain, froid à présent. J'ai dû rester trop longtemps. Je me lève perturbée et hébétée. Je sors et attrape une serviette que j'enroule autour de ma poitrine. Quelqu'un toque au même moment.
"-Sara, c'est Alex. Ça va ?"
"-Oui oui pas de soucis. J'arrive."
Je prends un pyjama chaud, maintenant que la température est redescendue. Après un quart d'heure d'inspiration et de brève méditation, je sors de mon refuge émotionnel. Alex est installé sur le canapé devant une série à laquelle il ne semble pas vraiment prêter attention. Une tasse de thé fumante m'attend sur la table et des plaids sont disposés pour former un coin chaud et cosy. Je suis vraiment reconnaissante de tout ce qu'il a fait pour moi jusqu'à présent. Je m'installe sur le canapé et prend la tasse fumante pour m'hydrater après un dessèchement dans l'eau du bain. J'essaie de retarder le moment des révélations mais je sens l'interrogation du regard d'Alex peser sur moi. Je pose alors ma tasse et rassemble mon courage...

NDA : Hey, j'espère que cette petite histoire vous plaît. Je m'excuse s'il y a des fautes d'orthographe. Cette création est un yuri mais l'histoire principale n'arrive pas tout de suite, il faut d'abord que je pose le contexte. N'hésitez pas à me le dire si vous voyez des modifications ou des ajustements à me proposer. Merci de votre lecture, ça me fait très plaisir ! Bonne journée, soirée, après midi à vous !

Maybe she can make me forgetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant