Chapitre 7

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Elio

L'apaisement.

C'est le sentiment que je ressens quand je la serre dans mes bras à cet instant. Je dois bien admettre que ce soir j'ai eu peur. J'ai déjà reçu un nombre incalculable de charges mais celle-là est l'une des pires que je suis bien heureux que James se soit attaqué à l'autre joueur, car je ne sais pas s'il se serait arrêté de lui-même. Mais il était impensable pour moi de passer la nuit à l'hôpital et si loin de chez moi, c'est pour ça que j'ai convaincu l'infirmière à me laisser partir, elle était réticente à me faire signer ses fichus papiers, mais il était hors de questions que je reste là. C'est pour cette raison que James est aussi de mauvaise humeur. Déjà, il n'accepte pas que des autres joueurs s'attaquent aux siens sans raison. Car oui, James est le capitaine de notre équipe et ce rôle lui va super bien, il est à l'écoute et à toujours les bons mots pour motiver l'équipe le contraire de moi. Et le fait que je ne souhaite pas rester à l'hôpital l'a inquiété encore plus, je sais qu'il aurait préféré que je reste pour s'assurer que je n'avais pas de complications mais il n'a pas eu le choix.

Je suis étonné qu'il ait demandé à Lia de me surveiller ce soir, mais je crois qu'il a été sous stress bien plus que ce qu'il ne veut bien l'admettre et qu'il se sent trop fatigué maintenant que la pression redescend. A car oui bien évidemment le car ne nous a pas attendus pour rentrer, nous avons dû louer une voiture pour rentrer. Heureusement que les frais vont pour l'administratif.

Lorsque Lia se détache de moi, j'ai l'impression d'avoir froid. Je ne sais pas pourquoi je ressens cette sensation-là, mais n'avoir pas pu lui envoyer ce foutu message comme à la fin de chaque match m'a énervé et stressé, je voulais lui parler et lui raconter le match même si elle les suit tous, c'est notre moment à nous, avant et après les matchs et ils sont très importants pour moi.

- Aller vient te coucher. Me dit-elle

Je profite qu'elle soit encore assez près de moi pour lui saisir la main et la suivre dans la chambre que j'occupe la plupart du temps lorsque l'on vient dormir chez Ella.

- Ça veut dire que tu dors avec moi ? demande-je pour l'embêter.

- Bah oui crétin.

- Hey t'arrêtes de m'appeler crétin ce soir ? dis-je en la tirant en arrière.

Elle se retient de rire et essaie d'enlever sa main de la mienne, quand elle y arrive presque elle cesse de tirer dessus et de ce fait, elle ne la lâche pas.

- Tu n'es pas obligé, je vais bien. Lui dis-je en cherchant son regard.

- Il est hors de questions que tu passes la nuit seul. Décide-t-elle

Elle lâche enfin ma main et va se mettre dans le lit tout en défaisant les draps. Je vois qu'elle pianote sur son téléphone pour mettre une alarme qui sonnera toutes les heures.

- Lia, sérieusement ? Dis-je en m'approchant du lit

- Tu vas venir te coucher oui ou non ?

Je ne dirais pas que je n'ai pas envie de me coucher à ses côtés mais depuis l'autre soir au bar, je ne suis plus très sûr de mes sentiments pour elle. J'ai été tellement jaloux de la voir danser avec ce gars, j'aurais tout donné pour être à sa place. De ce fait, devoir dormir dans le même lit qu'elle, ce soir me semble très difficile. Pourtant, ce n'est pas la première fois que nous le ferions mais je ne sais pas, j'ai l'impression que tout change et avec la peur que j'ai ressentie ce soir, je sais que je ne veux pas la perdre.

Putain, il t'arrive quoi mon pote ?

J'essaie de mettre sur pause mon cerveau et j'enlève ma casquette ainsi que mon hoodie, je dois m'asseoir pour enlever mes chaussettes et je décide de me laisser tomber en arrière dans la montagne de coussins que Lia n'a pas encore enlevé. Mauvaise idée de me laisser tomber, même si les oreillers amortissent ma chute, cela me donne tout de même un vertige.

La fille qui n'aime pas NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant