Chapitre 4

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ASHLEY

Chez la psychologue, 18h10

— Ashley, je veux que tu me répondes clairement.

Je dégage mes yeux de la fenêtre pour les poser sur ma psychologue, attendant sa question.

— Veux-tu t'en sortir ?

Non parce que j'ai trouvé du réconfort dans ce putain de mal-être.

Je déteste les questions indiscrète comme celle-ci. Elle est là pour m'aider, je le conçois, mais je n'ai pas envie.

— Mh.

— Je ne te jugerais pas, tu le sais.

Je hausse les épaules puis fixe le sol, triturant ma peau, faisant trembler ma jambe, mordant ma lèvre jusqu'au sang.

— Tu as déjà pensé à un internement Ashley ? Dit la douce voix de la femme blonde.

Ouais...plusieurs fois, ouais.

— Non, je n'en ai pas besoin.

— Si ça peut t'aider, peut être que si.

Je regarde l'heure sur l'horloge puis me lève en avançant jusqu'au bureau. Elle se lève à son tour, sûrement peinée.

— Tu vas y arriver.

Priez à ma place alors, parce que j'arrête de me débattre.

Je sors l'argent que je lui dois, puis me dirige en dehors du cabinet après l'avoir salué.

Étant donné que ma psychologue est dans une clinique, je me perds un peu parfois, mais trouve toujours bon chemin.

Je soupire en descendant à marche rapide les escaliers, puis rabat ma capuche quand je vois qu'il pleut.

Les mains dans les poches, la tête baissée, je me dirige vers mon lycée, appréhendant vachement l'entrée en classe.

Je déverrouille d'abord mon téléphone pour tomber sur un message de Nate.

Nate :
Rate pas le cours cette fois. C'est nul si je peux faire chier personne ;)

Avec un sourire en coin sur mon visage, je passe devant mon  mon casier, et constate un post-it.

Dépressive de merde.

Des larmes montent alors que je toque à la porte, qui s'ouvre sur mon professeur. Il s'apprêtait à dire quelque chose à voix haute, mais je crois que mes yeux au bord des larmes lui enlève les mots de la bouche.

— Ça va Vega ?

Je contourne l'homme, sans lui répondre, puis me dirige vers ma place attribuée, qui est désormais à côté de Nate.

Je m'assois pendant que le prof reprend son cours.

Je pose ma tête dans mes bras, puis ferme les yeux. Mais je sens son regard sur moi.

— Pourquoi tu me regardes ?

— Pour m'assurer que tu dors tranquillement.

Je rouvre mes yeux, scrutant son visage, évitant ses yeux qui me fixent.

— Tu fais flipper.

— Ferme les yeux et dors idiote, dit-il en frottant mes cheveux, alors que je le regarde mal.

Je referme mes yeux, et étant épuisée comme je ne l'ai jamais été, je m'endors, en sentant mon cahier bouger.

***

FEATHER (pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant