Chapitre 7

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ASHLEY

J'avais encore une fois éviter de croiser ma soeur ou encore ma mère. Ça faisait maintenant quelques petites heures que je déambulais dans les rues, cherchant du réconfort, des sourires, de la vie.

Mais il n'y avait rien. C'était sombre, vide. Où ce n'était que moi qui broyait du noir ? Je ne sais plus rien. Je suis juste perdue en faite.

On me demande pourquoi, mais je n'en sais rien. Je me sens...juste désordonné, mal. Je ne sais pas vraiment pourquoi, ni comment, mais au final, ce mal-être me réconforte.

Il m'aime, me câline, ne m'abandonne pas. Alors je ne veux plus m'en sortir. Parce que je ne connais pas le vrai bonheur, et me dire qu'un jour je le découvrirai peut être, me terrifie.

Je ne veux pas abandonner un endroit où je me sens bien. Je ne peux pas. Je n'ai pas le droit.

Les mains dans les poches de mon pull, bonnet sur la tête, assise sur un banc, face à la rue. Je regarde les gens, qu'ils soient malheureux ou heureux, je ne vois rien.

J'ai des flashsback avec mon père. Ces derniers temps, c'est surtout les plus joyeux. Quand j'étais qu'une enfant de huit ans, amoureuse de la vie...

Mon père et moi étions tellement proches. Je détestais ma mère à cette époque, sans aucune raison.

Je crois que l'étincelle qui brillait dans les yeux de mon père en me voyant sourire, m'accrochait à lui comme une moule sur son rocher.

Mon papa était mon héros, mais son masque s'est volatilisé.

Je ne le déteste pas. Je déteste le comportement qu'il a eu envers maman ou moi. Le voir se détruire parce qu'il n'a jamais su faire...

Ça reste mon père, malgré tout. De toute manière, il est mort. Je ne lui dois plus rien désormais.

Mais j'espère secrètement que tu me regardes avec la même étincelle qu'autre fois papa...

Il y a un léger soleil, réchauffant les cœurs, mais brûlant le mien. Je n'aime pas le soleil.

Putain, t'es super chiante ma vieille.

Je sais.

Je soupire en sortant mon téléphone de ma poche, puis scroll un peu. Je ne regarde pas spécialement les réseaux, étant donné que je n'ai pas d'amis.

Je vérifie mes messages et bloque seulement sur le sien.

Dysis :
Coucou, je n'ai pas trop le temps avec mes études...Tu me promets de respirer ?

Dysis...

Une des femmes les plus exceptionnelle dans ce monde de dingue. J'ai des amis sur les réseaux, des gens qui m'aident mentalement à tenir le coup.

Mais Dysis, c'est comme si, son âme avait attrapé la mienne, et au lieu de la détruire, l'a embellit, en réparant comme elle peut les morceaux brisés qu'elle n'a même pas cassé.

Je lui réponds qu'il n'y a aucun soucis, étant donné que ses études lui plaisent pas mal. Elle veut devenir psychologue, et malgré le travail et le courage qu'il faut, elle réussi.

Parce que c'est ma Dysis, mon exemple.

Moi :
Coucou ! Tu penses qu'on pourrait se voir bientôt ? J'ai besoin de toi.

Dysis :
Je suis là dans dix minutes.

Je lui dis que l'on se retrouve au café le plus proche, puis me dirige à destination.

FEATHER (pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant