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Hey, coucou toi ! Comment tu vas ?
Je sais que si tu es là, c'est pour t'évader et embarquer dans un monde littéraire palpitant. Alors, reste avec moi, l'aventure ne fait que commencer. Tu ne rates rien, promis.
Je ne vais pas te proposer l'histoire la plus parfaite, ni la plus belle... Mais l'adrénaline sera au rendez-vous. Et oui, il y aura sans doute des fautes, parce qu'avant d'être un écrivain, je suis humain — donc, loin d'être parfait.
Ah, et n'oublie pas, tes votes et tes commentaires seront ma source de motivation pour te donner encore plus.
Alors, prêt ? On y va !

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Chaque cicatrice raconte une histoire, une histoire que je n'ai jamais vraiment su comment partager. Dans le silence pesant de ma solitude, les souvenirs s'entrechoquent violemment, laissant des marques indélébiles sur mon âme. Des blessures que le temps, malgré toute sa patience, n'a jamais pu vraiment guéri, mais qui, paradoxalement, me font entrevoir un amour nouveau, plus profond. Je n'ai pas toujours été heureuse dans la vie. Je me souviens encore, avec une clarté douloureuse, de ces longues nuits noires où, dans ma petite chambre, j'essayais désespérément de dissimuler mon désarroi. Le foulard attaché à la tête, laissant échapper quelques mèches de ma longue chevelure, je m'attelais dans la couture, espérant que chaque point, chaque fil, me rapprocherait un peu plus de la paix intérieure.

— Tic, tic, tic...

Le bruit régulier de l'aiguille était le seul son capable de m'apaiser, comme une berceuse mécanique qui éloignait le tumulte de mes pensées. Chaque point de couture devenait une étreinte silencieuse pour mon cœur brisé, et chaque mouvement de l'aiguille une douce caresse pour apaiser mon chagrin. La solitude qui m'enserrait semblait s'effriter sous mes doigts, à mesure que je tissais dans le tissu les fragiles fils de l'espoir, de la guérison. Devant moi, trônait fièrement une photo de ma défunte mère, autrefois couturière elle aussi. Son sourire figé sur ce cliché fané semblait m'encourager. C'était comme si, à travers chaque point de couture, je poursuivais l'héritage qu'elle m'avait laissé. Un héritage fait de créativité et de résilience. Dans cet art, je trouvais non seulement une échappatoire à la léthargie qui menaçait de m'engloutir, mais aussi un lien précieux avec cette mère disparue trop tôt, mais dont la présence continuait de me guider dans chaque mouvement de mes mains. Les nuits semblaient interminables, tant elles s'étiraient dans un silence complice avec mes émotions. Parfois, mes doigts engourdis par la fatigue me rappelaient que je n'étais qu'humaine, vulnérable et sensible, mais je ne m'arrêtais jamais avant que l'aube ne pointe. Seule la prière du Fadjr venait interrompre cette transe couturière, m'arrachant à la machine pour un moment de recueillement.

Le destin... ah, ce destin, aussi insaisissable que mystérieux. Je l'imaginais souvent comme un marionnettiste invisible, jouant avec nos vies, ses doigts invisibles tirant les fils de nos existences avec une ironie presque cruelle. Il tissait des trames que nous ne voyions pas venir, réservant à chaque tournant des surprises, des virages aussi inattendus que déconcertants.

— Ce sont ces détours imprévus, me disais-je souvent, qui rendent le destin à la fois fascinant et troublant.

Et dans cette fascination troublante, je continuais à coudre, à tisser, cherchant non pas à comprendre, mais à accepter.

Il y a de cela six ans, ma vie entière avait chaviré, comme emportée par une vague imprévisible. Ce fut l'instant où tout bascula. La rencontre avec cet homme, qui me semblait alors être le souffle de toutes mes espérances, marqua en réalité le début d'un long cauchemar. Il fut mon premier amour, l'éveil de mes désirs les plus purs, mais aussi la source de ma première et plus cuisante déception. Une désillusion si profonde qu'elle en changea à jamais le cours de mon existence. J'ai toujours vécu dans l'ombre de mes propres insécurités, privée du soutien et de l'affection que j'avais tant désirés. Lui, il avait su déceler cette vulnérabilité en moi, la faiblesse cachée derrière mes sourires, et il n'avait pas tardé à en tirer profit. Un véritable sniper, camouflant ses intentions jusqu'au moment propice pour frapper. J'avais à peine dix-neuf ans à l'époque. Ce jour-là, comme chaque matin, j'étais sortie acheter du pain à la boutique du coin, suivant mon chemin habituel, le cœur léger. Mais soudain, deux silhouettes surgirent de nulle part, brisant la tranquillité de ma routine. Ils vacillaient, manifestement ivres, et leurs regards avides étaient fixés sur mon téléphone. Je résistai, refusant de céder. Mais l'un d'eux, déterminé, tenta de me l'arracher de force. C'est alors que je le vis pour la première fois. Il surgit tel un éclat dans la grisaille de l'instant, sa voix rauque et puissante déchirant le silence, ordonnant aux malfrats de s'en aller. Un frisson parcourut mon corps à cet instant. Jamais je n'avais ressenti pareille émotion, un mélange de peur et de fascination. Profitant de ma confusion, l'un des agresseurs réussit à s'emparer de mon téléphone avant de s'enfuir, son complice sur ses talons. Le choc me paralysa, et la peur s'empara de moi. Sans hésiter, mon mystérieux sauveur se lança à leur poursuite, disparaissant dans les ruelles. Je restai là, immobile, devant la boutique, envahie par un sentiment de panique mêlé de tristesse. Après ce qui me sembla une éternité, je m'assis, désemparée. Puis, à l'improviste, il réapparut, le souffle légèrement court, mais triomphant, mon téléphone en main. Nos regards se croisèrent, et mon cœur s'emballa violemment. C'était un coup de foudre, fulgurant, inattendu. J'avais l'impression de le connaître depuis toujours, cet homme qui venait de me sauver. Tout en lui me rassurait, sa présence imposante me protégeait du monde extérieur. Il s'approcha lentement, chacun de ses pas amplifiant cette tension palpable entre nous. Nous ne nous quittions pas des yeux, comme si ce moment devait s'étirer à l'infini. Lorsqu'il me tendit mon téléphone, je réalisai soudain que je n'en avais plus rien à faire. Ce n'était pas le téléphone que je désirais, c'était lui, cet homme qui émanait un parfum enivrant, si proche et pourtant encore inaccessible. Son teint chocolaté brillait sous la lumière du matin, et sa carrure imposante lui donnait une allure de géant bienveillant. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi charismatique, et à cet instant précis, je me sentis transportée, perdue dans ce regard intense, comme si tout autour de nous s'était évaporés.

CICATRICES D'UNE EXISTENCE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant