Chapitre 4

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- Mademoiselle, s'il vous plaît...

Cette voix m'a soudain fait reprendre mes esprits. Lorsque j'ai ouvert les yeux j'ai vu le conducteur du bus
Je suis sortie du bus et j'ai commencé à marcher dans des rues escarpées que le bus ne prenait jamais. Par ce chemin, j'arriverai plus vite chez moi, tant mieux !

Après une bonne demi-heure de marche, j'ai enfin aperçu ma maison. C'était une très belle maison blanche, moderne et grande, mais quand nous prenions du recul, c'en était une parmi tant d'autres ! Nous vivions dans le cartier le plus riche de la ville et toutes les maisons étaient blanches, modernes et grandes. Ma mère avait beaucoup d'argent, et j'avais parfois l'impression qu'elle ne savait pas quoi en faire. Son dernier achat remontait à la semaine dernière : c'était un robot aspirateur. Alors que nous avons tout de même une femme de ménage qui est sensé faire ce travail.

Ma mère était dentiste et travaillait six jours sur sept, le plus souvent de sept heures jusqu'à dix-huit heures. Avec ma sœur, Clara, nous ne la voyions pas très souvent.

Lorsque je suis rentrée, Nala m'a sauté dessus. C'est ma chienne, un beau labrador, que j'ai eu pour mes douze ans. Tous les soirs, quand je rentrais de la piscine, nous allions courir toutes les deux. Aujourd'hui j'avais trop mal à la tête pour courir, j'ai donc décidé de la promener en passant par notre tour habituel pour qu'elle puisse quand même faire ses besoins et se dégourdir les pattes.

  Nala n'avait vu personne de la journée hormis la femme de ménage qui avait dû passer le matin même. Ma sœur n'était pas là cette semaine et reviendrait le dimanche. Elle était en stage et comme le cabinet de vétérinaire où elle avait été acceptée était près de là où habite notre père, elle y était allée pendant une semaine. Notre père habitait à une heure d'ici dans une petite maison, ce qui nous changeait de la presque-villa de ma mère. Nous y allions souvent pendant les vacances et parfois sur un weekend. Je n'aimais pas vraiment y aller car mon père avait bien son caractère à lui, ce qui nous mettait souvent en colère, ayant moi même horreur d'avoir tort. De plus, il vivait avec une femme qui me prenait pour une gamine de cinq ans. "Tu veux encore un peu de sou-soupe ?" "Va te brosser les dents, il est déjà tard", voilà les phrases auxquelles j'avais droit quand j'y allais.

Lorsque je promenais Nala, on allait toujours par la droite : nous avions une belle vue sur la ville et nous passions par un grand parc. Le seul inconvénient était que la maison de Maxime se situait sur le chemin. Je n'avais pas pris ce chemin depuis longtemps, ayant toujours peur de le croiser. Ça me rappelait chaque fois l'époque où je passais le prendre et que nous allions promener Nala ensemble.

Je me suis approchée de sa maison en prenant soin de changer de trottoir au cas où il apparaissait.  Puis, lorsque j'étais en face de sa maison, j'ai entendu une petite voix m'appeler. Au début, je ne l'ai pas reconnue. Sa voix était devenue plus grave, et lorsque je l'ai aperçu, j'ai vu que sa voix n'était pas la seule à avoir changée. Il était plus grand et son visage avait l'air plus fin et blanc. J'avais pris l'habitude de détourner le regard à chaque fois que je voyais sa silhouette
La dernière fois que j'avais osé le regarder dans les yeux, il était plus bronzé et ses cheveux étaient plus courts.
J'ai donc vite détourné le regard et nous avons continué notre route en accélérant le pas. Je l'ai entendu dire "laisse moi t'expliquer...", puis sa voix n'était plus qu'un murmure. Qu'est ce qu'il voulait s'expliquer ? Il m'avait brisé le coeur et c'était irréparable, n'avait-il toujours pas compris ?

Avec Nala, nous avons poursuivi notre balade, ma tête pleine de questions, sa tête sûrement pleine de pensées au repas qui l'attendait à la maison. Nous sommes revenues par l'autre côté afin de ne pas croiser Maxime à nouveau.

Arrivées à la maison, elle a mangé des croquettes et j'ai réchauffé des lasagnes au micro-ondes. Puis je me suis directement changée et je suis allée au lit. Mes cheveux étaient encore humides à cause de la piscine. L'hiver était vraiment la pire saison ! J'ai eu du mal à m'endormir, à cause de mon mal de tête, ou à cause de l'inconnu, peut-être des deux. J'ai quand même fini par m'endormir, malgré le fait qu'il n'était même pas encore vingt heures.

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⏰ Letzte Aktualisierung: Feb 03 ⏰

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