Ses yeux étaient brûlants de larmes. Sa voix était rauque. Sa tête le lançai. Et dans sa main, son téléphone était brûlant.
Maxime n'avait jamais compris pourquoi les appels téléphoniques faisaient autant surchauffé son portable. Ce n'était peut-être pas le moment de se poser cette question.
- T'es heureux ?
La voix a l'autre bout du fil était douce. Brisé de sanglots, entrecoupé de reniflements mais douce.
- Non...
Il n'avait pas pleurer. Il avait essayé de dire les choses simplement. De lui dire qu'il ne voulait pas lui faire de mal. Qu'il l'aimait beaucoup. Qu'elle le rendait heureux. Que ce n'était pas un acte réfléchi.
- Je crois que j'aurai tellement préféré que tu me largue tout simplement putain... Là j'aurai compris Maxime.
Elle avait pleuré. Pas quand il lui avait dit qu'il s'était sûrement lassé de leur relation. Mais quand il lui avait dit qu'il avait fauté. Et qu'il s'en voulait.
- Je suis désolé...
Maxime avait senti son coeur descendre dans tout son corps. Son ventre se tordre. Comme la première conversation qu'ils avaient eux tout les deux.
Leur relation avait toujours été simple. Il l'avait rencontré a une soirée. Il l'avait trouvé belle. Et incroyablement drôle. Et il avait mit du temps a lui parlé. Plusieurs jours après la soirée où il l'avait vu.
Ça avait prit de nombreux messages entre eux avant qu'il ne l'invite. Il avait trouvé une excuse débile, un truc dans le style de "pas envie de faire mes courses tout seul". Elle avait été dans son sens.
Ils s'étaient retrouvés et Maxime l'avait trouvé encore plus belle. Encore plus drôle. Encore plus intéressante.
Puis ils étaient sortis pleins de fois. Jamais de trucs trop romantiques, trop de fleurs bleues. Ils allaient faire leurs courses ensemble. Ils allaient à la salle de sport. Parfois ils sortaient boire un verre. Souvent ils se retrouvaient chez l'un ou l'autre pour jouer a des jeux idiots sur la Switch.
Sortir ensemble était naturel. Comme une suite logique de choses. Ils avaient eu une phase étrange. Où d'un seul coup, ils étaient gênés en se parlant, gêné d'agir juste comme avant. Comme si d'un seul coup, sortir ensemble leur avait ajouté une pression immense.
- Pourquoi tu m'as rien dit... On aurait... On aurait arrêté. On se serait séparés... Là... Là tu me fais du mal.
Maxime ferma les yeux pour tenter de retenir les larmes de coulée. A la place, il ne sentit que la brûlure intense que provoquait le surplus de liquide lacrymal.
Ils avaient passé la phase étrange. Avaient retrouvé leur complicité d'avant. Puis finalement, Maxime s'était retrouvé bloqué. Il était bien avec elle. Il l'aimait, s'amusait a passé du temps avec elle. Mais l'amour avait fait place à un autre sentiment. L'habitude.
Il avait pris routine. Se réveiller le matin, lui envoyer un message dans les heures qui suivaient son réveil si elle n'était pas avec lui, la voir et passé la journée ensemble a faire des trucs habituels. Tout était habituel.
- J'ai pas su quoi dire... Et j'avais peur...
A l'autre bout du fil, elle ria doucement. Et Maxime put entendre du mouvement, qu'il devina être une mouchoir qui essuyait ses larmes.
- J'aurai compris Maxime. Mais je n'arrive pas à comprendre ça. Que tu n'ais pas pensé au fait que ça me détruit un peu...
Maxime prit sa tête entre ses mains.
- Je suis tellement désolé putain...
- Je vais y aller... Putain, j'arrive pas a te détester, t'as l'air tellement perdu bordel.
Ce fut au tour de Maxime de rire doucement. Sa tête était un bordel monstrueux. Il avait mal.
- Je suis perdu. Mais déteste moi un peu quand même, t'aurais raison.
- Je vais me contenter de le détester.
- Je... Il était près à te parler lui-même. Parce qu'il ne voulait pas être le connard de service.
Cette fois-ci, le rire que Maxime a pu entendre sonnait un peu plus vrai.
- Fais chier aussi. Il ne pouvait pas être foncièrement mauvais. Pourquoi vous êtes des types bien qui font des trucs débiles ?
- Parce que toi tu es trop gentille pour le monde autour de toi.
Maxime sourit. Il pensait ce qu'il disait. Elle avait toute les raisons de le haïr. De lui cracher dessus, d'aller brûler son appartement même. Mais à la place, elle se sentait mal qu'il souffre aussi de la situation. Elle voyait du bon, dans l'idée qu'il lui ait dit la vérité, que ça leur ferait du bien de se séparer, que c'était une meilleure chose qu'il soit loin de Paris pour l'instant.
- Laisse moi du temps. Et après, on ira boire un verre tout les deux. Tu me raconteras tout. Je ne veux pas perdre mon mec et mon meilleur copain en même temps Maxime. Quand je serai moins énervé, t'as pas intérêt à mon ghoster.
Il sourit. Lui dit au revoir. Raccrocha.
Puis il s'écroula au sol.
Maxime se laissa submergé par ses émotions. Il avait l'impression de se noyer. D'être incapable de relevé la tête de l'eau qui semblait avoir remplacer l'air autour de lui.
Il aurait été incapable de dire combien de temps il resta au sol comme ça. Mais quand il ouvrit les yeux, le soleil avait été remplacé par la lune. Ses yeux étaient encore brûlants, chaque clignements douloureux.
Son ventre semblait moins tordu et même grognait face au manque de nourriture. Sa tête était toujours douloureuse mais beaucoup moins.
Avec le peu de force restante en lui, il se dirigea vers la cuisine, espérant du fond du cœur de ne trouver personne. A part peut-être Elian. Il avait peut-être besoin d'Elian.
La cuisine était vide. Au vu de la musique qu'il entendait dans le jardin, les autres étaient dehors. Maxime comptempla l'idée de les ignorer, de manger et d'aller se coucher.
Puis finalement, il se passa un coup d'eau sur le visage avant de se diriger vers la terrasse. Il se servit une assiette en carton de nourriture de barbecue avant de se diriger vers Elian.
Elian lui fit un sourire rassurant et Maxime n'avait besoin de rien de plus. Il s'assit à côté de son meilleur ami qui serra son épaule d'une manière rassurante.
Maxime se sentit soudainement plus léger.
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Spirales [Maxime Biaggi X Djilsi]
FanficCe n'étais pas qu'il le détestait. Juste que des fois, il trouvait sa présence inutile et il se porterai beaucoup mieux si il n'était pas ici.