Chapitre 2

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Les premiers cours de la journée furent longs pour le jeune garçon. En effet, à la veille des vacances, les élèves qui étaient silencieux en cours se faisaient souvent interroger par le professeur (ici en l'occurrence celui d'espagnol) pour la fin du trimestre. Cependant, lorsqu'arriva son tour
-Chris ! Pourrais tu m'expliquer pourquoi ce verbe finit par la terminaison -amos ?
Surpris, Chris en lâcha son stylo faisant un bruit qui provoqua un blanc dans la classe. Silence. Chris savait. Mais à ce moment-là, les seuls mots qui lui traversèrent l'esprit furent : « Trop de monde ». Les regards insistants des camarades et de son professeur le stressait à tel point qu'il n'était même plus capable de prononcer ne serait-ce qu'une syllabe.
-Je sais que tu connais la réponse vu tes notes aux derniers contrôles, ne fait pas ton timide ! L'encourage le professeur.
Les larmes se mirent à brouiller la vue de l'enfant. Il se recroqueville tout en espérant cacher son état aux autres mais
*ploc
*ploc
Les larmes tombèrent comme au ralenti sur son cahier, diluant au passage le cours écrit précédemment. Il n'avait pas su réagir à temps. Le professeur abasourdi mit du temps à comprendre ce qu'il se passait tandis que les murmures de la classe commençaient à se répandre.
Immédiatement, il change alors de sujet et continue le cours comme si rien ne s'était passé.
La sonnerie de fin des cours retentit. Ni une ni deux, l'enfant se précipite le plus rapidement possible dans le couloir pour échapper au possible interrogatoire du professeur. La pause de midi était désormais là et il a ainsi un moment de repos avant de retourner en cours l'après-midi. Au menu : haricots et filets de poulet.
Lenfant grimace. Le poulet fait par la cantine était vraiment trop gras et était servi tout suintant d'huile. « Berk ». Encore une fois, il allait devoir manger végétarien. Une fois installé dans son coin favori ( à côté du radiateur ) il se met à attaquer sa maigre collation. Tout en dévorant son plat, il ressasse le cours d'espagnol et se maudit de ne pas avoir pu répondre comme les autres. Il maudit la simplicité de la tâche qui lui avait été impossible.
*BANG
Un plateau avec une montagne de pain apparaît devant lui. Au sommet de cette montagne de pain se trouve la tête de son frère. « Comment est-ce qu'il a pu en récupérer autant sans se faire avoir ? » se demanda Chris.
-Laisse moi une place vers le radiateur, le chauffage marchait pas en musique.
Un silence s'installe alors que le mollusque peinai à se décaler vers le bout du radiateur. Son frère avait dû être au courant de sa mésaventure du cours d'espagnol. Cependant, il eu juste droit à une petite tape sur la tête avant que Basile se mette à lui parler du fait qu'il ne comprenait pas pourquoi il avait toujours des filles qui tournaient autour de lui.
-Elles te regardent comme des clebs devant une andouille, murmure Chris.
Basile éclate de rire et acquiesce tout en dévorant les pains dangereusement entreposés en équilibre sur son plateau. À ce moment là, Chris aime beaucoup son frère pour le laisser tranquille. Pas de questions stressantes.
Une fois leurs repas peu équilibré terminé, ils se rendirent chacun de leur côté devant leurs classes. Chris soupire. Encore trois heures et après, il pourrait peut-être pouvoir finir son livre de retour chez lui. Le reste de l'après-midi bien que marqué par quelques murmures et remarques de ses camarades se déroula assez bien. Lorsque que la dernière sonnerie retenti, Chris et d'autres élèves se pressèrent vers la sortie au détriment de la professeure d'histoire. Une fois sorti du collège, Chris attendit que son frère vienne pour rentrer chez eux. Après quelques minutes, il le vit avec son attroupement de filles autour de lui. « De vraies mouches autour dune »
Lune d'entre elles peut être sentie visée se tourna immédiatement vers le petit et lui lança un regard noir. Paniqué, il recule et trébuche par terre avant de retomber sur les fesses en lâchant un petit cri. La fille le regarde de haut puis se retourne vers Basile qui l'ignore totalement pour aider son frère à se relever. Celui-ci s'était égratigné les paumes et était encore au bord des larmes. « Pourquoi est-ce que je pleure encore moi. Je peux pas tout simplement rester impassible » rumina l'enfant. Avec un long soupir, ils se dirigèrent chez eux sous les yeux déçus des FAN girls.
Une fois arrivés, Chris se dirigea vers la salle de bain pour se mettre quelques pansements sur les mains. Il réussit à en trouver dans un placard à côté du miroir puis se regarde dedans. Un cours instant il avait cru voir quelque chose de bleu à sa place. « Jai vraiment besoin dune pause ». Il sortit et se dirigea vers l'escalier tout en regardant son frère perdre une partie de Mario kart. Il monta les escaliers avant de retourner dans sa chambre. Une fois dedans, il s'écroule sur son lit avant de se blottir sous la couette.
Il se sent bien. C'est chaud. C'est doux. Et personne pour le faire stresser. Chris laisse échapper un soupir de bonheur avant de s'endormir.

Petit MollusqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant