Chapitre 7

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À la Résidence Carlson.

En fin d'après-midi, J'étais allée récupérer Mya à son école. Lorsque nous sommes arrivées à la résidence, je l'ai aidé à prendre son bain et je l'ai nourri avant qu'elle n'aille se reposer.

En soirée, elle s'est réveillée et j'ai profité pour l'assister dans ses études avant le retour de son père. Plutard quand il est arrivé, elle l'a accueilli avec joie et s'est faufilée dans sa chambre pour passer un peu de temps avec lui avant de se coucher.

Dès qu'elle a fermé les yeux bien des heures après, j'ai pu souffler un peu. Je suis allée prendre une douche à mon tour et j'ai mis un pyjama avant d'aller m'asseoir à la terrasse pour contempler la nuit. Très vite, les souvenirs douloureux ont refait surface et j'ai laissé échapper quelques gouttes de larmes. Voilà ce à quoi ma vie ressemblait quatre ans après, ils n'avaient eu aucun remords et n'avaient même pas chercher à savoir où je me trouvais.

Rien que le fait d'y penser m'a donné une rage et  j'ai serré les poings pour me contenir. Perdue dans mes pensées, je fus ramené à la réalité brusquement par le contact d'une main sur mon épaule. J'ai sursauté et je me suis retournée instinctivement pour faire face à la personne.

Lorsque j'ai vu qui c'était, j'ai rajusté mes vêtements et je l'ai regardé avec fierté.

_ Désolé de vous avoir fait peur, ce n'était pas mon intention.

_ Pas grave.

Dis-je d'un air désinvolte.

La seconde qui suit, je me suis retournée et je l'ai ignoré. En agissant ainsi, je voulais qu'il s'en aille mais ce ne fut pas le cas. Il a pris place à côté de moi et a croisé les jambes.

_ Qu'est-ce que vous faites?

_ Ça ne se voit pas? J'essaie de me détendre tout comme vous.

_ Hum

Avec lui à mes côtés, je n'avais plus envie de prendre l'air du coup, je me suis levée avec l'intention de retourner à l'intérieur mais il m'a tenu le bras.

_ Si c'est ma présence qui vous gêne tant que ça, je vais m'en aller. Vous n'avez pas besoin de partir !

Je n'ai su quoi lui dire en retour.

L'instant d'après, il a voulu se lever mais je l'ai stoppé.

_ Vous n'avez pas besoin de faire ça !

_ Quoi donc?

_ C'est votre maison, si quelqu'un doit s'en aller ici c'est bien moi. Passez une bonne nuit !

Je me suis retournée sans crier garde et j'ai rejoint l'intérieur de la résidence.

....

Jonathan.

Il était confus et ne comprenait pas sa froideur à son égard pourtant il avait bien essayé d'être gentil avec elle mais à chaque fois qu'il créait un contact elle s'enfuyait comme s'il était une personne indésirable.

Il n'a certes pas apprécié son attitude mais il n'a pas voulu la brusquer non plus. Une demi heure plutard, il est retourné à l'intérieur et s'est dirigé vers la cuisine pour prendre une boisson avant d'aller se coucher. Au moment où il s'apprêtait à quitter la pièce, il est entré en collision avec elle et la seconde qui suit le contenu de son verre s'est déversé sur son habit.

Il a pu rattraper le verre de justesse et l'a tenu fermement avant de relever la tête pour croiser son regard.

_ On dirait que c'est pas de chance pour moi ce soir avec vous !

Il a posé le verre ensuite sur la paillasse et est revenu avec un torchon propre pour essayer de la nettoyer mais elle l'a repoussé.

_ Quel est le souci? Je veux juste vous aider.

_ Non merci !

_ Hum

C'est vrai qu'il avait mis un bon bout sans fréquenter une femme mais n'empêche qu'il avait gardé ses bonnes manières.

_ Je vais le faire tout de même que vous le vouliez ou pas !

Dit-il en se rapprochant d'elle avec le torchon.

...

Voyant qu'il ne lâchait pas l'affaire, j'ai voulu fuir mais il m'a rattrapé.

_ Détendez vous s'il-vous-plaît, je ne mords pas.

J'ai émi un rictus quand j'ai entendu cela, il ne mordait peut-être pas mais le simple fait de me retrouver ainsi avec lui n'était pas bon signe pour moi.

_ Donnez-le moi ! Je vais le faire moi-même.

_ Non !

J'ai sourcillé quand il a dit cela et son regard est devenu étrange.

_ Pardon?

_ C'est moi qui ai causé ce dégât, Laissez-moi le réparer.

_ Non, vous en avez déjà suffisamment fait comme ça pour ce soir. Laissez-moi tranquille s'il-vous-plaît.

J'ai dit cela sur un ton froid mais il a fait la sourde oreille et s'est mis à nettoyer mon vêtement. Lorsqu'il a posé sa main sur moi, j'ai ressenti une montée d'adrénaline et j'ai voulu reculer mais il s'est servi de sa main libre pour me tenir par la hanche.

Dans cette posture, nous étions collés l'un à l'autre et nos lèvres étaient à deux doigts de se toucher.

" Ça ne peut pas être possible !"

Ai-je pensé.

_ Merci pour votre gentillesse mais je pense que je vais aller me changer !

J'ai eu beaucoup de peine à lui dire cela.

_ J'ai bien envie de vous libérer mais je ne peux pas.

_ Pardon?

J'étais sidérée par son audace.

Au même instant, il a avancé ses lèvres et s'est emparé des miennes avec fougue.  J'ai cru au départ que j'hallucinais mais c'était bel et bien réel. Il était entrain de m'embrasser avec passion. Prise de panique, j'ai voulu le repousser mais il a resserré son étreinte et a profité pour approfondir son baiser.

Je me suis débattue au départ mais lorsque je me suis rendue compte que c'était peine perdue, je l'ai laissé faire. Ses lèvres douces ont caressé les miennes et ce mélange a produit une sensation explosive en moi.

Quand il s'est écarté quelques instants après, il a tenu mon visage entre ses mains m'obligeant ainsi à le regarder.

_ Je sais que je n'aurais pas dû mais c'était au delà de mes forces. Vous ne m'êtes pas indifférente Mlle Bright.

J'ai soutenu son regard et au fond de moi, je me suis demandée où cela allait bien nous mener.

La nounou de ma fille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant