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-Ne me touche pas ! Cri-je.

Il sourit face à ma riposte.

-Et que vas-tu faire ? Dit-il en descendant sa main sur mon cou, puis sur le bouton de ma chemise.

-Je peux te faire tout ce que je veux, absolument...tout...ce...que...je...veux. Répète-t-il en ouvrant mon premier bouton. Ma respiration s'accélère et une envie de vomir me submerge. Non, ça ne peut pas m'arriver, ce n'est pas possible.

Ça suffit Harvey ! Cri Damien Steele, tu auras tout le temps de la baiser après ! Maintenant, on doit obtenir des infos !

Harvey soupire et affiche un air déçu.

-On reprendra ça après. Dit-il en me faisant un clin d'œil.

Puis il avance dans un coin de la pièce et revient avec une mallette.

-Qu'est-ce que c'est ? Je demande.

Steel se racle la gorge puis prend la parole :

-C'est un produit spécial qu'on utilise pour faire parler les gens.

Mon cœur s'affole, une peur glaciale m'envahit. Je ne sais pas ce que c'est, mais ça ne présage rien de bon.

-Tu as déjà regarder Harry Potter ? Me demande-t-il. Si c'est le cas, tu devrais te rappeler du sort Doloris, en fait ce produit provoque le même effet. Ça va être très drôle.

Je bouge dans tous les sens en essayant de retirer mes menottes, ce qui est impossible.

Harvey fait sortir une seringue de la mallette, puis il s'approche de moi.

-Alors Belle, depuis quand bosses-tu pour Castiel Perez ?

-Mais je ne le connais pas !

-Mauvaise réponse. Il me saisit brusquement par les cheveux et approche la seringue de mon cou. Je ferme les yeux, espérant que ce soit un cauchemar, que je me réveillerai bientôt.

Mais avant qu'il puisse me piquer, des coups de feu retentissent suivis des cris des hommes.

Steel et Harvey sortent automatiquement leurs armes à feu et quittent la pièce. Pendant ce temps, les coups de feu se font de plus en plus bruyants. J'arrive aussi à entendre des éclats de verres.

Je ferme les yeux en soupirant, ceux sont les renforts sans aucun doute. Leur timing a été parfait.

J'entends la vitre se briser derrière moi, j'essaie de me retourner mais je n'y arrive pas à cause des sangles. J'entends des bruits de pas, quelqu'un est entré et s'avance vers moi, il ne dit rien, pourquoi il ne dit rien ?

-Qui est-ce ? Réussis-je à dire.

Un homme me fait face, et systématiquement je perds mon souffle. Aucun mot n'arrive à sortir de ma bouche. Ses cheveux d'un noir de jais encadrent un visage marqué d'une cicatrice sur la joue. L'éclat gris perçant de ses yeux semblent m'analyser de fond en peigne, me laissant sans voix. Je ne peux m'empêcher de le fixer en retour, c'est sans doute l'homme le plus séduisant que j'ai jamais croisé.

Un frisson parcourt mon échine, les battements de mon cœur s'accélèrent à mesure que je prends conscience de sa présence. Je peine à détourner mon regard, captivée par la froideur de son aura. Ses vêtements noirs lui confèrent une élégance ténébreuse qui envoûte, mais cette même élégance cache une menace palpable.

Une vague de perplexité m'envahit, mon esprit lutte pour comprendre cette sensation indéfinissable. Le doute et la curiosité se mêlent dans mon esprit déjà tourmenté par tout ce qui vient de se produire. Mes pensées se bousculent, mon instinct me crie de crier, mais une étrange fascination me maintient sur place, paralysant ma volonté.

-Je...vous...

-Tais-toi, je vais te sortir de là. Me dit-t-il d'un ton autoritaire, ensuite il s'accroupit pour me retrier les menottes des pieds ensuite celle des mains.

Lorsqu'il me retire mes menottes, je me lève en massant mes poignets.

-Qui êtes-vous ? J'arrive à lui demander la voix tremblante. Vous êtes un agent du FBI ?

Il ne dit rien du tout, il se contente de sortir une arme à feu et me fait signe de le suivre, en fait, il ne fait pas vraiment signe il me prend par le bras et me pousse vers la porte, ai-je vraiment le choix de ne pas le suivre ?

Nous quittons la pièce, je me rends compte qu'on est dans une sorte de cabane en bois. L'inconnu me demande de ne pas faire de bruit, j'obéis instantanément, je ne sais si c'est par rapport à la peur que je ressens en ce moment ou à son allure implacable qui ne présage rien de bon.

Instantanément, une silhouette masculine apparaît en face de nous, une arme à la main qui nous fixe. Je me rends compte que c'est Harvey, il sourit et je remarque qu'il est blessé au bras.

-Eh ben Belle, je t'applaudis, tu devrais sérieusement changer de carrière e t t'orienter dans le cinéma. J'y ai presque cru. Dit-il en sifflant.

Tout ce que j'arrive à comprendre c'est que cet homme à l'allure implacable n'est autre que ce fameux Castiel dont mes bourreaux parlaient.

Ce qui me perturbe c'est que cet homme ne dit rien, il se contente de le fixer, et le pire c'est que sa main entoure toujours mon bras.

-Et tu dois vraiment être importante pour lui pour qu'il se déplace lui-même pour te secourir.

-Disons que je suis toujours présent pour mes agents.

-Quoi ? Mais c'est un mensonge ! Mon nouveau geôlier renfonce son emprise autours de mon bras ce qui me fait grimacer de douleur.

Je ne comprends pas et je ne sais pas quoi répondre. Je me mets dans la position d'Harvey, je lui avais assuré que je ne connaissais pas cet individu et voilà que se dernier se ramène pour me sauver. Je ne me serais pas cru non plus.

-En venant ici, tu viens de signer ton arrêt de mort Perez...

-Non, pas aujourd'hui. Mais toi, je crois que tu vas devoir passer la nuit à agoniser. Dit-il d'une voix grave et d'un air menaçant.

Harvey n'a pas le temps de rétorquer qu'il reçoit une balle sur son arme ce qui l'a fait tomber deux mètres plus loin de lui, puis il en reçoit une autre dans le ventre. Il émit un cri strident puis s'écroule par terre.

-Tu vois, je suis un homme de parole. Déclare Perez en s'avançant et en m'emmenant avec lui. Je saisis ce moment et je commence à me débattre pour m'échapper, mais il est plus fort que moi. Il soupire, puis sort de sa poche une seringue.

-Non ! Je vous l'interdis ! Je cris en le menaçant.

Il sourit sadiquement en introduisant quand même l'aiguille dans mon cou.

-Pour ton bien et ta survie, sache une chose Isabelle. Ici, il y a que moi qui interdis et qui autorise. Dit-il fermement. Le produit commence à faire effet, et je m'écroule contre son corps. Il entoure ses bras autours de mon corps pour me soulever. Ensuite c'est le noir total. 

Protège moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant