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Au seuil de la nouvelle année, que la joie et la paix soient avec vous, que les jours à venir brillent de succès et vous apportent bonheur et prospérité. Puisse 2024 être l'année où tous vos rêves se réalisent et où la santé vous accompagne chaque jour.



Je me réveille lentement, sentant une douleur lancinante marteler mon crâne. Mes souvenirs reviennent rapidement. Je n'arrive pas à croire ce que j'ai pu vivre ces derniers jours.

Mes yeux balaient l'endroit où je me trouve et s'habituent rapidement à la lumière tamisée de la pièce. Je me lève rapidement du lit, scrutant l'espace autour de moi. Des meubles modernes, une décoration impersonnelle. Tout ça me donne l'impression d'une chambre d'hôtel.

Je me dirige vers la fenêtre, à la recherche des repères. Les rayons du soleil m'aveuglent lorsque je tire les rideaux. Je distingue une plage à l'horizon ainsi que des champs à proximité. Où suis-je ? Combien de temps suis-je resté inconsciente ?

Je grimace lorsque je ressens une douleur sur mon bras, je me rappelle alors l'emprise de Castiel qui d'ailleurs, n'est pas allé de main morte.

Un soupir résigné m'échappe. Me dirigeant vers la porte, je constate qu'elle n'est même pas verrouillée.

Je quitte la chambre pour me retrouver dans un vaste couloir, aux murs gris pâle. Les portes s'alignent, mais je m'abstiens de les inspecter, me contentant de marcher droit devant moi. Comme si j'étais dans un tunnel et le bout de ce dernier était ma délivrance.

Des escaliers apparaissent. Sans hésiter, je les descends et débouche dans une cuisine spacieuse. Et là, assis à une table, je le vois : Castiel Perez. Un café à la main, le journal dans l'autre. Malgré sa tenue décontractée, sa présence exerce un étrange pouvoir.

-Bonjour Belle, j'espère que tu as bien dormi, articule-t-il sans détourner son regard du journal.

Je serre les poings, déconcertée. Pourquoi m'a-t-il enlevée ? Pourquoi me garde-t-il ici, s'il n'a pas l'intention de me tuer ?

-Je peux savoir ce qui ne tourne pas rond chez vous ? Lui lançai-je, pas de réponse, il continue sa lecture.

Exaspérée, je saisis le journal et le jette violemment par terre.

-Je vois que la politesse ne fait pas partie de vos attributions. On ne vous a jamais appris à regarder les gens quand vous leur parlez ? M'écriai-je, les nerfs à vif.

Son regard, plus perçant que jamais, m'observe intensément.

-Et toi, on ne t'a jamais appris qu'il ne fallait jamais énerver un homme qui n'hésitera pas à te tuer ? Ramasse-le ! Ordonne-t-il, désignant le journal au sol.

La colère bouillonne en moi, mais je reste sur mes gardes.

-Je ne ramasserai rien du tout, je veux partir d'ici ! Vous pensiez à quoi en m'amenant ici, hein ? Répliquai-je, la voix teintée de détermination.

Il pose sa tasse de café sur la table d'un geste long et étudié, ensuite, il se lève pour me faire face, je constate qu'il fait au moins deux têtes de plus que moi.

Un mélange subtil entre l'odeur de son eau de toilette et son parfum naturel qui déclenche une réaction étrange en moi. A cet instant, quelque chose en moi se réveille, je ne saurai pas expliquer quoi, mais ça ne présage rien de bon.

D'un geste brusque, il me plaque contre le plan de travail, un mouvement rapide qui m'arrache un souffle de surprise. Ses yeux, d'un gris perçant, captent mon regard, le figeant comme sous un charme. Je sens mon esprit s'embrumer, hypnotisé par son intensité. Mais qu'est-ce qui m'arrive ?

-Je ne vous conseille pas de... ma phrase est interrompue.

- De quoi, Belle ? Tu crois que je vais prendre tes menaces en considération ? Sa voix résonne, lourde de menace.

-Je suis le criminel ici, c'est ma maison, j'ai des armes, des moyens de défense ou de nuisance et une armée. De plus, nous sommes sur l'île isolée qui m'appartient, loin des lumières aveuglantes de New-York. Toi, tu n'es qu'une captive, Ma captive, un agent du FBI certes, mais désarmée, impuissante face à moi. ALORS si tu veux rester en vie, tu ferais mieux de te tenir tranquille et de la fermer. Tu devrais plutôt me remercier, car sans moi, ton cher camarade et Steele t'auraient, sans aucun doute, livré à leur cruauté sans pitié.

Sa voix, d'une autorité glaciale, résonne dans la pièce. Je le regarde, incrédule.

-Merci, j'avoue que sans vous, je ne me serai peut-être pas sortie. Pourquoi m'avoir kidnappé ?

-J'ai mes raisons. Maintenant, je te conseille de prendre ton café et de rester sage jusqu'à mon retour.

-A propos, inutile de tenter de t'échapper. Le seul moyen de quitter cet endroit est de prendre mon hélicoptère, et je doute que tu saches piloter un avion. Il lâche ces mots avec sarcasme avant de quitter la pièce, me laissant sans voix.

Il s'éloigne, me laissant sans réponse, perdue dans cet endroit. Ses paroles résonnent dans ma tête, et je sens mon cœur battre à tout rompre. Une sensation d'impuissance m'étreint, face à la réalité brutale de ma situation. Et sa dernière remarque, cinglante, laisse un goût amer dans ma bouche, confirmant mes craintes : je suis bel et bien coincée ici, sans possibilité de fuite.

Je choisis de me servir un café, espérant que cela m'aidera à y voir plus clair dans cette situation absurde. Pourtant, peu importe combien j'essaie de raisonner, tout semble être issue d'un cauchemar.

Je pousse brusquement une chaise et m'y assois, l'esprit embrouillé, fixant le vide tout en sirotant ma boisson. Il semble que tout ceci ne puisse être qu'un rêve, une réalité impossible à accepter. 

Protège moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant