paradoxe | [Maxime x Djilsi]

49. Partie remise

- J’ai entendu dire que tu me trouvais sexy, affirme Sidjil en plaquant Maxime contre le matelas, le coinçant sous son corps.

- Mhh, dis moi t’as entendu beaucoup de choses ?

- J’ai les oreilles qui trainent parfois…

Après leurs retrouvailles à minuit, Sidjil et Maxime s’étaient éclipsés de la soirée, portés par l’envie irrépressible de n’être que tous les deux. Maxime avait prétexté vouloir rentrer et Sidjil vouloir le raccompagner chez lui. Une fois en bas de son immeuble, le prétexte était que Sidjil devait récupérer son sweat.

En vérité, ils n’en n'avaient rien à faire et le laisser à l’abandon chez le plus petit était un alibi imparable. Une fois rentrés dans l’appartement, ils n’en n’ont même plus parlé, Maxime s’est contenté de se poster face à Sidjil, il voulait encore de lui. Ce dernier aussi, énormément.

Seulement, l’alcool qui coulait dans les veines de son protégé lui faisait peur. Peur du faux espoir ou peur qu’il n’ait pas la force de consentir. Mais Maxime l’a regardé droit dans les yeux et lui a assuré qu’il était absolument conscient et maître de lui-même, qu’il pouvait même souffler dans un éthylotest s’il le fallait.

Sidjil n’a rien écouté de ce qu’il a dit, il s’est arrêté au moment où ses yeux ont plongé dans les siens. Face à ça, il pouvait dire oui à tout, il a alors répondu à l’appel de ses lèvres avec possessivité et ferveur, comme s’il s’était donné comme mission de rattraper tout le temps perdu.

Cependant, leurs gestes restaient lents et contenus, ils se redécouvrent à leur rythme, ils ne voulaient brûler aucune étape, en temps soit peu il y en ait. Ils partageaient ce même sentiment de crainte que tout s’arrête, comme s’ils marchaient sur un fil, se rapprochant instinctivement de la chambre. Arrivés au bord du lit, les mollets de Maxime heurtent la tranche du matelas et Sidjil se sépare de lui pour lui retirer son manteau. Puis il le jette sur le lit en prononçant cette phrase. Il n’en pouvait plus de la garder pour lui. Lorsqu’Elian lui a raconté ce que Maxime avait dit, il ne pu s’empêcher de sourire niaisement, et c’est la même chose chaque fois qu’il y pense.

Maxime n’est pas vraiment démonstratif dans ses mots et il compte bien lui faire dire ce qu’il veut entendre en le taquinant avec ça.

- Moi j’ai ouï dire que je t’avais manqué, ajoute Maxime en entrant dans son jeu, étendu sur le lit

- Tu me manques toujours là je t’ai pas assez retrouvé, répond Sidjil en retirant son manteau avant de s’allonger au-dessus du plus petit, en appui sur ses coudes.

Maxime ne saurait décrire son niveau de bonheur à ce moment précis, comme si une drogue euphorisante se propageait dans ses veines. Sidjil à quelques centimètres au-dessus de lui et toutes ses questions qui se taisent enfin. D’un geste assuré, Maxime lui retire la casquette qu’il porte et l’attire à lui en posant une de ses mains à l’arrière de son crâne.

Leurs lèvres se rencontrent à nouveau, et pourtant cela semble toujours être la première fois. Sidjil ne dépose qu’un court instant sa bouche sur la sienne avant de se reculer très légèrement, constatant la frustration de Maxime à sa mine renfrognée.

- Désolé mais j’ai du travail moi, dit-il avec un sourire narquois

Sans plus attendre, Sidjil joint le geste à la parole et part embrasser la ligne sa mâchoire, puis juste en-dessous de celle-ci. Il agrippe les cheveux de Maxime d’une de ses mains pour le forcer à basculer sa tête sur le côté et ainsi avoir un plus libre accès à son cou.

- Je peux enlever ça ? Ça me fait chier, demande Sidjil en tirant sur le col montant de son pull.

Maxime ne répond rien mais passe en position assise en levant ses bras en l’air et Sidjil lui retire alors son pull, en prenant soin de ne pas emporter son t-shirt avec. Il put apercevoir une partie de son bas ventre et prit conscience de tout ce qu'il lui restait à découvrir avec lui.