𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

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𝐈𝐬𝐚𝐛𝐞𝐥𝐥𝐚.

La douce chaleur des premiers jours d'été rougissait mes joues et l'odeur de l'océan salante chatouillait mes narines.

Je me promenai dans les belles rues de l'île de Mackinac. Je redécouvris chaque bâtiment, chaque café et restaurant. Je me remémorai chaque forme et couleur. Je dénichai au fin fond de mon esprit les quelques beaux souvenirs de ma vie que j'ai eu ici.

Je regardai les passants et j'y retrouvai des visages familiers. Des visages heureux et épanouis. Tout l'inverse de moi. Mais bien sûre comment puis-je me plaindre en étant la fille du célèbre William Hughes. Moi celle qui a "tout", qu'on jalouse et qu'on idolâtre.

Comment les gens peuvent être hypocrites.

Ils disent m'admirer et m'aimer mais c'est faux. Ils n'aiment que mon argent et n'admire que mon nom. Ils pensent que je vis la vie de rêve mais ce qu'ils ignorent c'est qu'avant de dormir je ne pensai guère à mon argent ou mon supposé bonheur.

Mais que je me posai la même question.

Pourquoi moi ?

Je marchai dans les rues de ma ville natale qui a abrité autrefois les rires de mon enfance et qui abrite en ce moment les sanglots de ma souffrance. J'essayai de me libérer l'esprit. De sortir du cercle vicieux qu'est ma vie. Et quoi de mieux qu'une balade pour s'aérer l'esprit. Avec mon sac orné de plusieurs motifs floraux, je descendis une grande rue décorée de pancartes de plusieurs groupes amateurs de jeunes artistes. C'est la première fois que je m'y promenai. J'y vis un café tape à l'œil.

Les murs verts attirèrent ma curiosité et me poussèrent à me rapprocher.

" The 70's cool café "

Intéressant comme nom. Je me rapprochai un peu plus et décidai finalement de regarder à travers la vitre, l'intérieur du café.

Mes yeux se promenèrent dans la pièce et consultèrent chaque recoin.

J'aperçus plusieurs posters de groupes culte des années 70.

AC/DC, Queen ou bien Pink Floyd, tous étaient au rendez-vous.

Les couleurs étaient vives et diverses. La décoration était splendide.

J'entrai finalement dans le café et je fus accueille chaleureusement par une vielle femme aux longs cheveux roux et aux créoles gigantesques.

_ Bienvenue dans le plus cool des cafés charmante demoiselle. Vous voulez vous installer ? Me dit-elle un sourire aux lèvres.

_ Oui s'il vous plaît.

_Eh bien, je vous propose cette table avec vue sur mer. C'est la meilleure place croyez-moi.

Je lui souris et acceptai sa proposition. Cette dernière m'apporta le menu et je choisis, après quelques minutes de réflexion, un milkshake à la fraise.

Elle acquiesça d'un hochement de tête et va me préparer ma commande tout en marmonnant la mélodie de "The Great Gig In The Sky" de Pink Floyd. Elle finit par me l'apporter et s'installe à côté de moi.

Elle me rappelle maman.

La femme me dit doucement :

_ Alors ma biche, ce milkshake est ce qu'il est bon ?

_ Oh que oui, il est même le meilleur que je n'ai jamais goûté. Merci beaucoup ! Dis-je en sirotant le liquide avec ma paille.

Satisfaite, elle me sourit puis regarda mon collier et elle sembla tout d'un coup déstabilisé et surprise. Elle le détailla quelques secondes puis reposa son attention sur moi.

Our wicked liesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant