Love, Lust & Secrets [ En Pause ]

Chapitre 1

    17:00. New York City. Non loin de JFK airport.

À ce moment-là, le ciel et les nuages prirent une teinte orangée suite au soleil qui entamait sa descente. Il observait le paysage à travers le hublot, et un sourire radieux, suivit d'un regard soulagé illuminait son visage. Enfin, il était de retour à New York et comptait y rester pendant un bon moment.

Même si Londres était une très belle ville, charmante avec des caractéristiques dès plus plaisants, rien du tout, selon James, ne pouvait égaler ce qu'on appelait un  "Chez soi". Le tintamarre du Big Apple, la forêt de gratte-ciels, le couché de soleil sur Central Park, le poumon vert de la ville, sans oublier son lit douillet, tout ceci lui avait manqué, et puis, il n'en pouvait plus de son voisin d'à côté qui ne faisait que parler sans arrêt de son mariage sans espoir avec sa flambeuse d'épouse.

Le jeune homme fût tenté de lancer un "Home sweet Home" à la terre ferme lorsqu'une voix se fit entendre dans l'appareil. L'une des hôtesses donna, d'une voix doucereuse, l'annonce qu'elle avait à faire.

_ Le pilote demande au passager cinquante cinq de bien vouloir se rendre en salle des commandes.

Il mît un petit moment à se rendre compte qu'il s'agissait de lui. James quitta son siège, non sans attirer quelques regards curieux, il suivit l'hôtesse de l'air qui lui envoyait un regard souvent plein de sous-entendus. Qu'est-ce qui se passait ? Pourquoi on demandait à le voir ?

Ils arrivaient dans la salle des commandes. L'hôtesse de l'air s'en alla, toujours avec le même sourire, tandis que James observait les deux pilotes qui n'avaient toujours pas bougé d'un cils. Avait-il fait une bêtise pendant le voyage ? James n'était pas du genre à fumer aux toilettes ou à faire du tapage, lui qui était peu nerveux lors de ses voyages, se faisait plus petit que jamais.

_ Hm... C'est à quel sujet ? Demanda James.

_ Oh rien de très grave, on se disait que vous aimeriez la vue. Dit le pilote qui tourna la tête vers lui.

Ce visage, quand-même barbu, ce rictus, ses yeux et même la façon de parler. James passa de surpris à excité en reconnaissant un vieux copain de l'école. Brandon Waller, c'était son nom.

_ C'est toi, Brandon ?

_ En chair et en os ! Répondit le pilote.

L'avion atterri à bon port à l'aéroport du JFK de New York City. Les passagers descendaient de l'escale pour sauter dans les bras de leur famille, certains arboraient un sourire tendre ou ému face aux pancartes qui leur était destiné, d'autres comme des couples s'embrassaient. Dans l'aéroport du JFK, où roues de valises glissaient sur les carrelages froids et sans âme, on y trouvait tout de même des moments chaleureux et uniques, enregistré dans la mémoire de chacun. 

James aurait bien voulu voir sa mère, mais celle-ci se faisait vieille et il voulait éviter le plus possible qu'elle s'épuise pour un rien, comme il le disait. À quoi bon être acceuilli à l'aéroport quand on faisait des allers retours comme lui ? Il trouvait ses voyages trop épuisants pour impliquer l'accueil d'un proche.

Avec Brandon, il descendit l'escalade, ils discutaient, s'informaient sur le parcours de l'autre. Depuis la remise des diplômes à Westbrook, ils avaient tracé leur route comme bon nombre de leurs amis, même si certains avaient pu garder contact avec James, ils arrivaient même qu'ils se retrouvent dans un coin pour discuter.

Brandon invita James à prendre un verre dans l'un des bars du JFK, ce que James accepta avec joie, histoire de reprendre contact avec un bon vieil ami. Ils parlaient et riaient, comme ils avaient l'habitude de le faire au collège et au lycée. C'était à l'âge de onze ans que James fit la connaissance de Brandon, un garçonnet au lourd tempérament, mais fort sympathique, qui n'a pas hésité à le défendre quand il se faisait embêter par les gosses de riche de leur institut.