Love, Lust & Secrets [ En Pause ]

Chapitre 3

    New York City est une ville très connue des États-Unis, pour sa forêt considérable de gratte-ciels, ses lieux emblématiques, son ambiance éclectique et les entreprises aux gros calibres qui empochaient milliards sur milliards tous les ans, mais aussi pour l'industrie de la mode où styliste et mannequin avaient des places de choix dans le décor mondain et captivant du Big Apple.

Isabella Ford faisait partie de ceux qui avaient réussi dans le milieu de la mode, entant que mannequin. Sa beauté ténébreuse attirait l'envie et l'admiration de beaucoup dans ce milieu sélectif et peu commode envers les âmes sensibles, elle était connue pour être l'une des femmes les plus belles, intelligentes et raffinées. On l'avait surnommé Ladylike, pour son physique de reine et pour ses antécédents. Isabella était également la fille d'un sénateur  et d'un ancien top model.

Ce que les gens ne savaient, c'est que derrière cette femme éblouissante, se cachait une femme liée par des obligations familiales, littéralement, étouffée par la noblesse de sa famille qui demandait beaucoup, énormément, presque la vie de ses membres. Entant que mannequin, Isabella devait être parfaite, elle devrait l'être en tout circonstance, mais entant que Ford, elle devait être plus qu'une reine, plus que tout être humain, elle devait être un dieu, et faire passer ses  obligations avant ses sentiments, à savoir épouser un homme de sa classe, peu importe les sentiments qu'elle lui portait ou non.

Et elle en souffrait terriblement.

08:15. New York City. Chez Éric.

La Ladylike ouvrit lentement les yeux, réveillée par des lèvres sur son épaule. Elle sourit à ce contact, puis regarda l'homme qui n'était autre qu'Éric. À quoi elle pensait ? Ou plutôt à qui pensait-elle ? Pas à Éric en tout cas. Éric l'embrassa tendrement, sans pour autant que ce soit partagé. 

_ Bonjour mon amour. Dit-il.

_ Bonjour.

Elle sortit du lit en sous-vêtements, sans plus attendre, elle attrapa les vêtements qu'il lui avait enlevé hier soir.

_ Je te trouve bien pressée. Dit-il.

_ Je dois aller travailler, j'ai des choses de prévu.  Répondit la brune en reprenant ses vêtements sur le sol.

_ D'accord. Fit Éric en se décoiffant encore plus ; Mais tu ne veux pas prendre une douche avec moi ?

Elle le regarda droit dans les yeux, avec une expression toute sauf conciliante. Éric comprit qu'il n'y aurait pas plus qu'une nuit de plaisir.

_ Je n'ai pas le temps, Éric.

Son ton voulait dire "J'ai aucune envie de faire des cochonneries dans la salle de bain, pas avec toi en tout cas !". Mais Éric ignora son agacement, tout sourire.

_ Très bien.

_ J'y vais. Au revoir.

Désormais  habillée, elle sortit de sa chambre et quitta l'appartement. Éric restait un moment sous les draps, déçu par son attitude.

_ Même pas un baiser avant de partir. Dit-il.

Isabella et lui s'étaient remis ensemble, il y a quelques semaines, mais il avait l'impression que la relation qu'il entretenait avec elle était physique, rien de plus. Il n'y avait jamais de chaleur entre eux, rien du tout, à part les rares nuits où Isabella semblait adhérer à son idée de lui écarter les jambes. Même avoir des contacts physiques avec elle, semblaient lui déplaire dans leur relation, fort applaudie par leurs familles qui les imaginaient déjà devant l'autel.

Dès qu'elle prît l'ascenseur, la jeune femme libéra l'air de ses poumons comme s'il s'agissait d'un gaz toxique. Sa respiration perturbée était synonyme de stress et d'inconfort. Celà lui prenait quand elle n'en pouvait plus de se mentir, de dire des choses qu'elle ne voulait point entendre de sa propre bouche.