Face au Feu (Poème Minute)

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Face au feu, ma chair se décompose
Elle se tord et ses nervures d'automne
Divulgent son âge, il suffit de compter
Toutes les ridules étiolées
Qui se rêvent étoiles
Qui charbonnent en flammèches
Et se consument lentement
Avant de perdre haleine

Mortelle, mortelle, mon souffle est immortel
Il comptera à jamais les poèmes
Qui l'ont habité, ces mots parasites
Qui résonnent encore à vos oreilles
Vous qui défiez encore la Camarde
De quelques mots de poésie
En reprenant le flambeau
Pour célébrer les Jeux Olympiques
De la Beauté et de la Mort
Ronsard, Apollinaire, Baudelaire, Aragon et Verlaine en bouquet

Mignonne,
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous le pont de nos bras passe
La Rose qui ce matin avoit desclose
Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir, le cadavre de ton vampire !
Adieu la peine et le plaisir, adieu les roses
Adieu la vie, adieu la lumière et le vent
Je suis un berceau qu'une main balance
Au creux d'un caveau: Silence, silence !

Cellulairement Vôtre 🧬

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