Beyond The Glares [KilluGon]

16. Zushi

Point de vue Gon:

Je rentrai à la maison donc, seul, comme c'était prévu de toute façon. Je devais d'abord raccompagner Kirua chez lui... Mais finalement, ça ne s'est pas fait, ce qui expliquait mon retour plus tôt que prévu.

Tout le long du retour, j'étais en sanglots. Je pleurais à chaudes larmes, tellement que beaucoup de passants me regardaient l'air de se dire "Ma journée devait pas être si horrible que ça finalement" puis de poursuivre leur chemin. Seuls quelques uns sont venus pour me demander ce qui n'allait pas. Incapable de m'exprimer, je leur répondais le plus poliment possible que je n'avais pas besoin d'aide.

À présent, j'étais de retour à la maison. Je m'étais arrêté de pleurer et avait séché mes larmes avant d'entrer pour ne pas inquiéter tante Mito. Par chance, elle se lavait. J'ai donc pu aller dans ma chambre tranquillement sans avoir à m'expliquer, car il est évident qu'elle aurait vu que quelque chose n'allait pas. J'ai essayé de ne plus repenser à ça et de m'occuper, mais je n'avais rien à faire. Ou plutôt, je ne voulais plus rien faire. Pourtant, il fallait que je tire une croix sur Kir... sur lui..

Je m'étais enfermé dans ma chambre toute la soirée. J'étais simplement épuisé. Mais j'avais mal au cœur. Étrangement, mon cœur battait extrêmement vite, aux alentours de 123 battements par minutes. Ça pouvait paraître peu, mais au repos, ce n'est pas normal. Je ressentais un réel mal être et ces foutus 123 bpm n'arrangeaient rien.

À 22:00, tandis que Mito-san venait de monter les escaliers et s'était rendue dans sa chambre pour aller se coucher, je suis sorti de la mienne. J'ai alors frappé à sa porte. Puis j'ai ouvert quznd elle m'a répondu "Entre !".

- Oui ?

- Excuse-moi de te demander ça, Mito-san. Mais.. est-ce que je peux dormir avec toi, cette nuit ?

Lui ai-je demandé, comme un enfant demande à sa mère de lui tenir compagnie quand il fait un cauchemar. Ma voix tremblait tellement qu'instantanément, rien qu'en me regardant une fraction de seconde, elle comprit que ça n'allait pas.

- Gon ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

Quand elle prononça cette fameuse phrase, je me mis aussitôt à pleurer une seconde fois. Je ne saurais l'expliquer, mais cette phrase avait le pouvoir de me faire chialer quand quelqu'un la disait et que je me retenais déjà de ne pas éclater en sanglots. Mais ce fut donc un échec.

Je n'étais pas parvenu à lui expliquer clairement ce qu'il s'était passé. Elle avait simplement compris que ça concernait Kirua. Tante Mito m'a dit que oui, elle était d'accord pour que je dorme avec elle. Elle sentait que j'en avais besoin. J'avais besoin de son réconfort. Elle m'avait tout donné et même à mon grand âge, elle continuait de prendre soin de moi.

- Tu peux pleurer si ça te fait du bien.

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