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Stella

Devant moi, une magnifique bâtisse en pierre lui donnait un charme ancien. De l'extérieur, la maison dans laquelle nous nous apprêtons à passer ces trois semaines semble bien plus grande qu'il ne le faut.

Je vois les Bayker sortir de leur voiture.

- Malo aide Stella à porter sa valise jusqu'en haut, je te prie. Lui demande Corinne que je gratifie d'un sourire amical.

Mais Lois ne lui laisse pas cette chance.

– Je vais le faire. Dit-il déjà ma valise à la main, marchant vers l'escalier qui mène à la porte d'entrée.

Je fais de mon mieux pour masquer la gêne que je ressens, mais fais mine que tout est normal, j'ai promis à maman d'essayer de faire bonne figure et surtout de ne pas gâcher les vacances qu'elle a tant méritées.

Si maman nous à obligés à venir, à en voir la tronche que tire Malo ce doit être pareil pour lui. Je suppose que ça les peine de nous avoir vus nous déchirer et je les comprends. Il m'arrive parfois de me perdre dans mes doux souvenirs nostalgiques et de ressentir à nouveau le parfum des roses du jardin de Corinne. D'entendre les éclats de rire de Malo et Lois qui avaient pour habitude de me jeter l'eau. Ou bien encore de sentir la chaleur des bras de mon meilleur ami d'autrefois. Toute cette époque me manque et je crois que ce qui me déchire de l'intérieur, c'est que rien ne pourra redevenir comme avant.

Ma mère me sonde du regard comme pour savoir si je vais bien et je hoche la tête suivie d'un faux sourire pour la rassurer.

Nous pénétrons dans la bâtisse et ma bouche reste grande ouverte formant un "o".

La pièce à vivre est à peine plus petite que l'intégralité de la maison, entourée de grands murs blancs dont un des briques rouges dans le style toulousain. De grandes baies vitrées se trouvent en face de nous, nous offrant une vue incroyable sur la mer ainsi que sur l'endroit où je risque de passer le plus clair de mon temps, la piscine à débordement.

La cuisine est ouverte et fait donc partie de la pièce à vivre avec un gigantesque ilot central.

– Sacrée baraque ! S'exclame Malo. L'entendre parler me fait frissonner et sourire à la fois.

– Bon, je monte voir les chambres moi ! S'exclame mon frère.

En arrivant à l'étage, nous remarquons qu'il n'y a que quatre chambres, une pour ma mère, une pour Corinne et... Nous voila, les trois jeunes autrefois meilleurs amis au monde à se regarder dans le blanc des yeux ne sachant pas quoi faire.

– Hors de question que je dorme avec lui ! S'insurge Lois.

- Ça ne m'enchante pas non plus mec. Réplique Malo.

- C'est mort.

Je panique, il est strictement hors de question pour moi que je dorme dans la même pièce que le garçon qui m'a brisé le cœur.

- Lois... Je le supplie.

- C'est bon ok ! Mais j'en ai plus qu'assez de vos putain de conneries à vous deux.

Je baisse la tête, habituellement, je suis la première à lui répondre, mais là, il a raison et ça me tue. Malo et moi sommes deux gros gamins qui ne sont pas capables de communiquer. Depuis cette nuit-là, aucun de nous deux n'a fait le premier pas pour discuter, je suppose que j'étais bien trop blessée.

En rentrant dans ma chambre, j'en profite pour déballer ma valise et la ranger dans les armoires. Mon petit côté maniaque ressort quand je suis stressée.

Ma chambre me plait, le lit est grand ce qui est un bon point, car j'adore m'étaler la nuit. Elle est très lumineuse merci à la grande baie vitré faisant pratiquant la taille du mur en largeur. D'ici on voit la mer et je pense déjà à m'endormir bercée par le bruit des vagues.

Je m'y sens bien.

Quand je termine de tout ranger, je me décide à enfiler un maillot de bain, prendre un livre et mon paquet de clopes puis je descends en direction de la piscine.

 Que les vacances commencent ! 

Rainbow of loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant