🤍Chapitre 2, Ivy🤍

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   Je jette un coup d'œil à mon bureau

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   Je jette un coup d'œil à mon bureau. Mes larmes brouillent ma vue mais je distingue tout de même la forme de mon couteau suisse, celui que mes parents m'ont offert pour mon dixième anniversaire, estimant que j'étais assez grande.

    Je me souviens de ce jour, qui avait si bien commencé. Toute ma famille s'était réunie chez moi. Mes cousins, mes tantes, mes oncles, mes grands-parents, tous. Nous avions ri, chanté, crié, dansé ! C'était l'un des plus beau jour de ma vie. Jusqu'au moment où le téléphone avait sonné et que ma mère était partie décrocher.

- Ivy, téléphone pour toi ! m'avait-elle appelé en insistant sur la dernière voyelle de mon prénom, nous vrillant les oreilles à tous.

   Je m'étais demandée qui cela pouvait être, j'avais accouru et une voix familière avait retenti dans l'appareil. Une voix que je pourrais reconnaître entre mille, tant elle me hante chaque jour, chaque soir, chaque nuit. 

- Ivy ? C'est Candice, comment tu vas ?

- Que... qu'est ce que tu veux ? avais-je demandé simplement, ne sachant pas quoi dire d'autre.

-Oh, rien de spécial ! Juste te souhaiter un très bon anniversaire ! avait-elle crié de sa voix stridente. 

-Je, je ne comprends pas.

-Il n'y a rien à comprendre ma belle, juste, j'espère juste que tu passes une très bonne journée ! En tout cas profite, ça risque de ne pas durer longtemps. Bref, je te laisse, hihi, à... demain

   Le ton que Candice avait employé en disant ce 'demain' m'avait glacé le sang. Tellement de sous-entendu... Ainsi, les méchancetés continuaient même quand je n'étais pas à l'école ? Moi qui pensais être enfin tranquille quand je rentrais... Ma mère était arrivée tout à coup et m'avait demandé :

- Qui c'était ma chérie ?

-Personne... Enfin, une... amie. Oui c'est ça une amie.

   Elle m'avait regardée, suspicieuse :

- Tu es sûre ?

-Oui. De toute façon, qui voudrais-tu que ce soit d'autre ?

-Hum, oui bien sûr, elle avait fait une pause puis m'avait regardé. Tu viens ? On voulait ouvrir les cadeaux !

   Je l'avais suivie, simulant une bonne humeur inexistante, qui avait été engloutie suite à cet appel.

   Quelques semaines plus tard, après des mots toujours aussi horribles et des crises de larmes toujours aussi fortes, nous avions une sortie scolaire. Nous partions à Disneyland pendant une journée entière ! Le départ était à 4h00 du matin pour revenir vers 23h00. Autant dire que les jours suivants seraient compliqués ; on avait 10 ans alors pour nous, c'était exceptionnel de se coucher aussi tard !

   Mais compliqué, pas comme je l'imaginais...

   Nous étions donc partis en bus, il y avait environ trois heures de route, j'étais seule comme toujours mais ça m'allait car les autres ne m'accordaient pas trop d'attention donc j'étais tranquille. La journée s'était parfaitement bien passée, malgré certains regards et insultes que je me prenais, mais ça ne changeait pas beaucoup de d'habitude donc ça ne me dérangeait pas trop.

   Pour le retour, je m'étais remise seule dans le bus mais là, surprise : Candice s'était assise à côté de moi. Tous ses amis riaient et je me doutais de ce qui allait se passer. Elle m'avait dit très précisément :

- Alors ma belle, tu t'es bien amusée à ce que je vois ? J'espère que tu as bien profité parce que ça ne risque pas de se reproduire de si tôt. Demain, hihihi, tu verras, je ne te spoile pas.

   Et elle était partie vers ses amis qui ricanaient. J'avais empêché les larmes de couler durant tout le trajet. J'avais essayé de penser à autre chose, j'avais chanté La Reine des Neiges et Mulan dans ma tête cinq fois, récité l'alphabet à l'envers trois fois puis, je m'étais endormie et, quand je m'étais réveillée, nous étions arrivés et je portais une moustache ridicule faite au feutre bleu.

   Arrivée chez moi, j'étais montée dans ma chambre et j'avais pleuré. Nous étions arrivés tard alors mes parents avaient cru que j'étais partie me coucher...

   C'est là que j'avais aperçu le couteau suisse. Combien de fois l'avais-je vu depuis qu'on me l'avait offert, traînant sur mon bureau, m'appelant et m'incitant à l'utiliser ? Combien de fois je m'étais empêchée d'aller le chercher en me disant que ça irait mieux demain ?

   Ce jour-là, j'avais essayé de toutes mes forces de résister. Je m'étais dit que je n'avais que 10 ans, que j'allais forcément le regretter un jour et qu'il ne fallait surtout pas que je le fasse. En réalité, je ne savais même pas comment il fallait s'y prendre, tout ce dont j'étais sûre, c'est que je voulais que ça s'arrête. Que tout ce qui m'était arrivé cesse. 

   J'avais alors regardé l'heure et j'avais remarqué qu'il était une heure du matin, ça faisait donc deux heures d'affilé que je pleurais et que je me retenais de faire « la chose interdite », et à un moment, je n'avais même plus la capacité de verser des larmes. Je n'avais plus de force pour rien. Même respirer est compliqué dans ces moments-là, alors se relever, marcher, avoir l'énergie nécessaire pour accéder à l'objet ultime, c'est tout aussi dur. Mais je l'avais fait, parce que je voulais que ça s'arrête. Je n'en pouvais plus de tout cacher à mes parents et de souffrir autant.

   J'avais marché jusqu'à mon bureau, tel un zombie, et j'avais attrapé mon couteau suisse. J'avais cherché quel outil utiliser, lequel serait le plus utile ? J'avais trouvé une sorte de couteau, je l'avais approché de mon corps et au moment où j'allais le faire glisser sur mon bras, j'avais entendu un bruit. Je m'étais retournée, apeurée, mais je n'avais rien vu.








Voilà le chapitre 2 ! J'espère que ça vous plaira !

N'hésitez pas à voter/commenter etc.😃

Bisous💕

Ma Vie, Mon EnferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant