🤍Chapitre 5, Ivy🤍

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  Une larme coule sur le papier qu'Églantine a laissé tomber, je me rends compte à quel point je leur ai fait peur

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Une larme coule sur le papier qu'Églantine a laissé tomber, je me rends compte à quel point je leur ai fait peur. Mes parents, ceux qui ont toujours été là pour moi...

Je remets la lettre là où elle s'y trouvait, et je ferme les yeux quelques secondes, jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur l'infirmière.

Elle entre, et en voyant mon visage attristé, me sourit tendrement et pose sa main sur la mienne. 

- Est ce que... est ce que je pourrais bientôt rentrer chez moi ? demandé-je enfin après une longue pause.

-Oui bien sûr, d'ici quelques heures.

-Et, je peux voir mes parents ?

-Évidemment ! Je les appelle, je pense qu'ils ont quelque chose à t'annoncer. Au revoir Ivy, je ne sais pas si on se reverra, alors bon rétablissement et prends soin de toi , me dit-elle avec un sourire.

-Merci. Bonne journée !

Et elle part. Je reste seule durant approximativement cinq minutes, puis, mes parents entrent avec un faux sourire sur le visage. Le genre de sourire dont on comprend immédiatement qu'il n'annonce rien de bon.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? chuchoté-je paniquée.

- Hum, Ivy, commence ma mère. Nous avons discuté ton père et moi pendant la nuit où tu étais ici, et nous avons décidé quelque chose. 

Elle regarde alors mon père qui est aussi mal à l'aise qu'elle. 

- Marc ? Annonce lui, dit-elle avec un sourire forcé sans le regarder dans les yeux, et en le poussant légèrement avec son coude.

-Mais euh... pourquoi moi ? Fais le toi, tu es sa mère !

-Et tu es son père mon chéri, dis lui s'il te plaît.

-Oh, Arrêtez ! couiné-je. Dites moi clairement ce que vous avez décidé, c'est pas cool ce que vous faites là !

-Excuse nous ma chérie, réponds mon père. Nous avons beaucoup réfléchi au fait de déménager comme tu nous l'avais demandé hier et, euh, nous pensons que c'est la meilleure chose à faire, tu as raison.

Je ne comprends pas. Enfin si je comprends justement, un peu trop bien même. Nous allons partir. Partir de cet endroit qui m'a tellement fait souffrir. Je vais enfin pouvoir avoir une vie à peu près normale, peut-être même avoir des amis ! Wow, en plus, déménager à la rentrée de 6e, c'est le mieux parce que je ne serais sûrement pas la seule nouvelle ! 

- Tu es toujours d'accord hein mon ange ? s'assure ma mère.

- Oui ! Oui bien sur que oui je suis d'accord ! crié-je, et un sourire apparut sur son visage. Mais, vous, ça ne vous dérange pas ? Vous avez toute votre vie ici, je ne veux pas que vous quittiez tout ça pour moi et...

- Stop, me coupe mon père. Ivy, c'est toi notre vie. Depuis 11 ans tu es notre soleil, notre princesse, notre merveille. Pour toi on irait partout, on veut seulement que tu sois heureuse. Alors puisque tu ne l'es plus ici, on part, c'est tout simplement normal pour nous. N'en doute pas une seconde, et je t'en prie, ne culpabilise pas, c'est notre choix, et on serait très heureux de reconstruire notre vie ailleurs.

Je sens les larmes qui menacent de couler suite au discours de mon père. Alors pour une fois, pour la première fois de ma vie, je les laisse s'échapper. Et ça me fait le plus grand bien. J'ai l'impression que toute la pression que j'ai accumulée durant 10 ans part avec elles. Évidemment, mes parents, me voyant pleurer en font de même et nous nous prenons tous les trois dans nos bras, nos larmes ruisselant sur nos joues en se mélangeant.

Au bout d'une dizaine de minutes, je m'écarte d'eux et leur demande de me laisser. Je les adore ce n'est pas la question, mais ayant été seule durant toute ma vie, ça me fais bizarre d'être entourée comme ça, même si ce sont mes parents... 

Au moment où ils sortent, je tourne la tête vers la table de chevet posée près de moi, et j'ouvre le tiroir. J'y trouve mon carnet de dessin. Mes parents ne me connaissent que trop bien. 

Dans le petit meuble en dessous, ma trousse est posée à côté du livre que je lis actuellement. Je la sors, me positionne bien dans mon lit, et commence à dessiner. Je n'ai aucune idée de ce que va rendre mon croquis, car mon poignet tourne de lui-même, sans que je sache le résultat futur, mais je m'en moque. Peu importe si c'est beau ou pas, tout ce qui m'intéresse en ce moment, c'est dessiner. 

Je m'applique jusqu'à comprends ce que mon cerveau a ordonné à ma main de faire. Sur le papier blanc, un cœur trône. Mais pas un simple petit cœur de maternelle. Un cœur brisé, détruit de partout. Un pansement en haut à gauche essaye de le réparer ou au moins de limiter la casse, mais trop de blessures son présentes alors il ne sert à rien. Noir sur les contours, il s'éclaircit légèrement au centre, mais reste d'un gris terne. 

Je le signe en bas à droite, pas peu fière du résultat. 

J'ai toujours adoré le dessin, depuis petite ça me permet de penser à autre chose. Ce que je créé a toujours été triste. Cœur brisé, cimetière, personne seule ou encore visage qui pleure, colorent de leur faibles nuances noires et blanches mon carnet. 

Peut-être qu'un jour, parviendrais à dessiner autre chose. Peut-être qu'un jour, quelqu'un parviendra à raviver la faible lumière qui me consume. Peut-être qu'un jour, je parviendrais à être véritablement heureuse et entourée. 

"Peut-être que"... Ce mot magnifique qui aime se faire une place dans mon imagination, me faisant espérer toute sorte de choses. J'espère que ce "peut-être" disparaîtra totalement de mon quotidien, laissant tous mes scénarios se réaliser et se concrétiser. 

J'espère surtout que malgré tout ce qu'il s'est passé, que malgré tout ce que j'ai vécu, j'arriverais à me faire des amis...

Au mois... un... 















Voilààà, enfin le chapitre 5 !

J'espère qu'il vous a plus, n'hésitez pas à me le dire dans les commentaires ou autre !

Bisouuus💛💛

Ma Vie, Mon EnferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant