🤍Chapitre 4, Ivy🤍

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Bip. Bip. Bip.

J'essaye d'ouvrir les yeux mais ils sont comme collés, impossible de regarder autour de moi. Je tente de parler mais ma bouche est pâteuse, ça me dégoûte je trouve ça écœurant. Je marmonne un petit bruit, comme un soupir et j'entends alors une voix familière, fatiguée :

- Elle est réveillée ! Ivy ! Mon bébé !

La personne, qui n'est autre que ma mère m'enlace et me serre. J'entends alors mon père :

- Hortense, doucement elle est encore fragile.

Comme pour lui donner raison, je tousse doucement et ma mère se recule. J'arrive enfin à ouvrir les yeux et je me rends compte alors de là où je suis.

Cet univers blanc, dans lequel je rendais parfois visite à ma mère lorsqu'elle ne pouvait pas venir me chercher directement après l'école. Cet univers blanc dans lequel la salle d'attente était devenue mon endroit attitré. Cet univers blanc dans lequel je me faisais épier par les regards envoûtés des collègues de ma mère, émerveillés de voir une petite fille aussi "calme" et "mignonne" disaient-ils. Cet univers blanc dans lequel je faisais mes devoirs, afin d'être tranquille le soir.

Je comprends immédiatement ce que ça signifie. Je scrute alors mes parents qui m'observent avec tellement d'amour que ça me fait un bien fou de voir qu'au moins deux personnes sur cette terre m'aiment. 

Des larmes se mettent à couler sur mes joues et mes parents se regardent paniqués. J'essaye de leur dire que je les aime mais je n'y parviens pas. Ils s'approchent et me prennent dans leurs bras. 

Cinq minutes plus tard, une infirmière arrive. Elle semble étonnée et déconcertée de me voir assise dans mon lit d'hôpital entourée de ma famille, mais elle se ressaisit rapidement et demande à mes parents -plus précisément à ma mère qui doit probablement la connaître- de partir. Ces derniers me regardent avec une sorte d'inquiétude dans les yeux mais ils s'en vont quand même. L'infirmière s'approche de moi et s'assoit sur un coin du lit.

- Bonjour Ivy, je m'appelle Églantine et je suis ici pour t'aider et comprendre ce qu'il s'est passé hier.

- Hier ? je demande peu sûre de moi. 

- Tu viens de te réveiller c'est ça ? 

- Euh... Oui.

- Bien. Intéressant. De quoi est ce que tu te souviens Ivy ?

- Hum, réfléchis-je. Je me souviens d'une douleur, réponds-je après avoir plongé dans mes douloureux souvenir. D'une horrible douleur partout dans mon corps. Je ne contrôlais plus rien. J'avais aussi du mal à respirer. Beaucoup de mal à respirer.

Je vois alors son regard un peu trop intéressé se poser sur moi.

  - Mais, vous pouvez m'expliquer ce qu'il s'est passé, s'il vous plaît ? Je n'avais jamais eu cette sensation avant et en plus, c'est arrivé d'un coup, je ne comprends pas.

- Écoute princesse, je ne vais pas te mentir, c'est un peu compliqué. Nous pensons que tu as fait une dissociation traumatique. 

- Une dissocia quoi ? interrogé-je sans comprendre ces mots. 

- Je t'avoue que je ne m'y connais pas beaucoup, je ne suis là que depuis quelques semaines et je ne fais que rapporter les messages qu'on me demande de transmettre, m'avoue-t-elle avec un clin d'œil.

- Hum, reprend-elle voyant mon visage inexpressif. Tout ce que je peux te dire, c'est que ton cerveau a essayé comme il le pouvait, de te protéger, suite à un traumatisme particulier. Nous avons demandé à tes parents s'ils avaient une idée de ce qui avait pu provoquer une telle réaction. J'imagine que tu te doutes de ce qu'ils ont répondu ? 

- Oui, dis-je simplement. 

- Donc, continue-t-elle sans poser plus de questions, ce dont je lui suis reconnaissante. Comme je le disais, ton cerveau s'est en quelque sorte, mis sur off, pour te protéger, suite à une souffrance émotionnelle ou physique trop intense. 

Il y a un moment de silence, mais elle reprend : 

- Je vais te laisser quelques minutes de tranquillité, le temps de reprendre un peu tes esprits. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite surtout pas, je serais dans les environs !

Je lui fais un faible sourire, puis elle se lève et se dirige vers la porte. Une fois sortie, je regarde un peu la chambre dans laquelle je suis. L'ambiance m'est inconfortable, je ne m'y sens pas à l'aise, et j'ai hâte de m'en aller. Je baisse alors les yeux vers le lit, et je trouve un papier, plié en quatre, dessus. Je l'attrape, et je comprends qu'il a du tomber de la blouse d'Eglantine. Je ne peux empêcher la curiosité de savoir ce qui s'y trouve, alors je l'ouvre, et commence à la lire. 

Hortense Miller ; 

     "J'étais en train de dormir quand un cri perçant me réveilla. Je me levai en sursaut, réveillai mon mari et courus dans la chambre de ma fille. Elle était par terre, son corps se tordant de douleur. Tout à coup je vis son visage, si beau habituellement, défiguré, crispé comme jamais je ne l'avais vu. Pourtant, dans mon métier, j'en vois souvent des visages meurtris par la douleur. Mais là, je n'aurais su la reconnaître tant son visage était changé. Marc arriva derrière moi, paniqué. Quand il vit Ivy par terre, dans cet état, il courut au salon et appela le SAMU. 

J'étais pétrifiée. Voir ma petite merveille dans cet état me brisait le cœur. Je n'arrivais pas à détacher mon regard d'elle. Le SAMU arriva et emporta mon bébé. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Pourquoi était-elle comme ça ? Pourquoi son petit corps frêle était si crispé, si mal en point, si... cabossé ? Cela ne pouvait pas être à cause du harcèlement... pas à ce point ! Enfin... j'espère."

Marc Miller ; 

     "Je me suis réveillé en sursaut quand j'ai senti Hortense me secouer dans tous les sens. Au début je ne comprenais pas, je l'ai vue courir vers la chambre d'Ivy donc je l'ai suivie. Quand je vis notre fille, son visage renfermé et plein de souffrance,  son corps tendu et replié sur lui-même, j'ai foncé vers mon téléphone et j'ai appelé le SAMU. La suite vous la connaissez, elle ne s'est pas encore réveillée et nous ne savons quand est-ce que ça arrivera."








Voilààà ! J'espère que ça vous plaît toujours autant !

Prenez soin de vous❤❤

Ma Vie, Mon EnferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant