[EN PAUSE ET RÉÉCRITURE] Memories of a Lifetime. (ZM)

Chapitre 7 : Un coeur plein de rancoeur.

- A table ! cria Rosalie de la cuisine

Le vieil homme se leva et descendit se mettre à table.

- Qu'est-ce tu vas faire cet après-midi ?
- Je vais aller voir de vieux amis..
- Oh. Liam ?
- Oui.
- Je pensais que tu savais.
- Je n'avais aucune raison de savoir. Tu ne m'en as jamais parlé, lui non plus. Et aujourd'hui, je préfère que ce soit lui.
- Je pense que c'est une bonne chose.

A la fin du repas, Zayn se rendit comme prévu chez son meilleur ami Liam. Il sonna à la porte.

- Oui ? Oh ! Zayn, c'est toi ! Entre, je t'en pris.
- Merci.

Ils entrèrent dans une maison simple ornée de vieux meubles en bois ainsi que de tableaux. Ils s'installèrent dans le salon et Liam demanda à sa femme de préparer un café.

- Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu !
- Un petit moment, effectivement.
- Alors, dis-moi, qu'est-ce qui t'amène ?
- Et bien, c'est... ceci.

Le ciel homme sortit soigneusement le carnet du sac qu'il avait emporté.

- Oh.
- Tu savais ?
- Oui. Mais je ne savais pas qu'elle allait te le donner.
- Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé, Liam ?!
- Je n'ai pas ressenti la nécessité de te parler du journal intime qu'elle tenait lorsqu'elle avait vingt ans.
- C'est là que tu te trompe, Liam. Ce carnet renferme absolument toute sa vie. Elle écrivait encore dedans il y a moins d'un mois. Mais là n'était pas ma question. Je te demandais pourquoi tu ne m'avais jamais dit que tu la connaissait lorsque je vous l'avais présentée, que tu étais son confident, comme un frère, que tu savais, enfin je suppose, pour Amaury.
- Car ces moments n'appartenaient qu'à nous.
- Tu étais mon meilleur ami et elle est devenue ma femme !
- Cela ne change rien, c'était entre elle et moi.
- Tu m'as trahi, Liam.
- Je pense que tu ferais mieux de partir.

Le métisse remit le carnet dans son sac et repartit, furieux et déçu.

Or, il ne reprit pas le chemin de la maison. Il alla, pour la deuxième fois de la journée, au cimetière. SA présence l'apaisait. Et maintenant plus que jamais, il avait besoin de réconfort, de silence et de réponses.

La tombe était suffisamment haute pour qu'il puisse s'y asseoir sans trop se baisser.

- Dis moi, toi qui vois tout d'en haut, qu'est-ce qui s'est passé entre Liam et Rosalie ? Ai-je que j'ai raison de me sentir trahi ? Je ne sais plus où j'en suis..

Une bourrasque de vent poussa le ciel homme dans son dos.

- Que dois-je en comprendre ?

Une nouvelle bourrasque poussa le vieil homme.

- Tu as raison, comme toujours. Je ne devrai pas tant regarder en arrière, je dois aller de l'avant mais Rosalie insiste pour que je le fasse. Pourquoi ?

Un gland tomba du chêne et vint s'écraser dans une flaque d'eau. Le métisse se leva et alla voir la flaque mais n'y vit que son reflet. Son visage était net mais était ravagé par le temps, sa peau était détendue et ses yeux bien moins perçants. Il tenta avec succès de se représenté tel qu'il était dans sa jeunesse. Un beau brun aux yeux noisettes et à la peau foncée, un corps bien proportionné et aux muscles saillants. A ce qu'il en avait fait rêver des filles ! Et soudain, il comprit. Mais cela ne l'apaisa pas, il avait toujours de la rancoeur envers l'homme qui avait été son meilleur ami. Il retourna s'asseoir sur la tombe d'Amaury, prit le carnet et continua tranquillement sa lecture.

* * *

Cassia vint s'asseoir aux côtés de sin mari, elle avait entendu la conversation et savait qu'il était troublé et affecté par la tournure qu'avaient prises les choses.

- Ne t'inquiète pas, vous ne restez jamais fâchés bien longtemps.

- Aujourd'hui c'est différent.

- Et pourquoi le serait-ce ?

- Parce qu'il se sent trahi.

- Ne le devrait-il pas ?

- C'est mon meilleur ami, il devrait me faire confiance.

- Justement, c'est ton meilleur ami, tu aurais dû lui dire.

- Je ne pouvais pas

.- Tu ne pouvais pas ou tu ne voulais pas ? Car si Rosalie lui a donné son carnet, c'est qu'elle t'autorise à le lui dire.

- Je ne veux pas le blesser.

- C'est pourtant ce que tu viens de faire.

 Sur ces derniers mots, Cassia s'en retourna dans la cuisine, laissant son mari seul avec ses doutes et ses pensés. Après plusieurs minutes, il se leva et se dirigea vers le téléphone, le saisit et composa un numéro qu'il connaissait par coeur.