Joyce est une redoutable tueuse à gages au caractère bien trempé qui ne permet à personne de s'approcher d'elle.
Elle a perdu toute confiance et a l'impression de survivre à chaque instant de sa vie.
Elle porte en elle des traumatismes douloureux q...
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Chapitre 3:
Nous, les tueurs à gages, sommes considérés comme des sociopathes, des personnes incapables de ressentir des émotions, des personnes avec un manque d'empathie.
Mais au final, c'est tout le contraire.
Nous sommes comme ça car des gens nous ont poussés à ressentir trop d'émotions négatives, ce qui a provoqué chez moi le besoin de ne plus rien ressentir.
J'ai choisi la facilité en décidant de ne plus subir ces douloureuses épreuves qui ne font que détruire la vie au fur et à mesure.
D'autres choisissent d'affronter la réalité en face. Au final, je ne suis pas courageuse, je n'affronte pas, je contourne...
J'éteins mes émotions.
Et là encore, j'ai décidé de contourner le problème.
Deux jours sont passés depuis l'incident et il faut avouer que je ne m'en suis toujours pas remise...
Après mûre réflexion, j'ai décidé de contourner le problème et de faire comme si il ne s'était jamais rien passé.
Car si je l'affronte, je risque de découvrir de douloureuses vérités que je ne suis pas prête à connaître pour le moment.
Je n'en ai parlé à personne, je veux que personne ne sache à quel point je suis lâche. C'est donc pour cela que je me retrouve dans ce salon en train de brûler mon corps avec un briquet.
Car je suis lâche, craintive, peureuse, tout le contraire de courageuse, et je me le fais payer.
C'est le seul moyen de survivre.
Survivre.
Survivre.
Survivre.
Je veux être putain de vivante et ne pas devoir survivre.
Je ne vis plus depuis mon enfance, putain... mon enfance.
- Merde, criais-je en balançant le briquet.
Une larme coule le long de ma joue pour atterrir sur le sol.
Je suis morte de l'intérieur.
Mais je reste, je reste en espérant que ce n'est qu'une simple passade dans ma vie, mais après 15 ans, on finit par se faire une raison...
