Joyce est une redoutable tueuse à gages au caractère bien trempé qui ne permet à personne de s'approcher d'elle.
Elle a perdu toute confiance et a l'impression de survivre à chaque instant de sa vie.
Elle porte en elle des traumatismes douloureux q...
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Chapitre 11:
Je viens à peine de me réveiller que j'ai une atroce douleur à l'estomac ainsi qu'au crâne.
Je suis toujours étonnée qu'Aïden m'ait soignée... Après tout, c'est de sa faute à lui.
Certes, j'ai pu être un peu provocante... Mais en comparaison de ce qu'il m'a fait subir... Tandis que lui... Il m'a sauvagement poignardée, comme si je n'étais qu'un vulgaire animal, et m'a laissée pour morte.
Avant de me soigner...
Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez lui, bon sang ?!
Je soulève mon tee-shirt pour voir les dégâts, mais un pansement recouvre la totalité de ma plaie.
Je sais que je dois rester au lit pour me reposer mais je ne le ferai pas.
Le réveil indique 12h38.
Je sors avec difficulté du lit et me rends dans la cuisine pour manger quelque chose. Chaque mouvement que j'effectue est un supplice pour mon corps.
Rien dans ce placard, rien dans celui-là non plus, ni dans celui-ci. Mais il ne mange pas ?! Ce n'est pas possible, comment fait-il pour se nourrir si peu? Peut-être mange-t-il au travail, ou bien peut-être lui fait-on à manger. Moi, je compte bien me nourrir.
Je remonte pour me changer, j'avais pris quelques vêtements, mais il faudra que je m'en rachète car je n'ai que quelques tenues sous la main. Je ne tiendrais pas plus d'une semaine avec aussi peu de tissu.
Smith a dû partir car je ne l'ai pas croisé depuis ce matin.
J'envoie un rapide message à Eliot pour lui signaler que je me porte bien, mais que je ne serai pas présente aujourd'hui.
Je sors de chez Smith, je me rends d'abord au Starbucks et je pense passer au centre commercial un peu plus tard dans la matinée pour acheter quelques fringues.
Je sais que je devrais rester coucher après l'accident d'hier, mais je ne peux me résigner à passer la journée à regarder le plafond.
Ça faisait longtemps que je ne me comportais pas comme les gens normaux : me promener, prendre le petit déjeuner en terrasse, faire du shopping.
Les petites choses qui rendent la vie plus belle. Après tout, je n'en sais rien, je n'ai jamais vraiment fait ce genre de choses.
J'appuie sur la poignée de la petite cafétéria, une odeur de café et de beignet fait gronder mon ventre.
