Insolite

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Joyce

Chapitre 10:

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Chapitre 10:

J'ai un mal de tête atroce, et mon ventre me fait souffrir.

J'ai une boule au ventre, je ne sais comment j'ai pu m'en sortir mais je suis sûr d'une chose, cet homme est dangereux et je risque ma vie.

J'ouvre lentement les yeux, il fait nuit noire, seule une fenêtre me permet d'apercevoir plus distinctement la pièce.

Alors que je m'apprête à me lever, je sens deux jambes m'en empêcher, ma jambe est coincée entre elles, ma tête est blottie contre quelque chose de dur et quand je lève la tête je découvre le visage endormi du sociopathe.

Je lâche un cri de peur qui meurt quand ma main se pose sur ma bouche.

Qu'est-ce que...

Son torse tatoué collé à moi, son souffle chaud sur moi, ses jambes emprisonnant les miennes, c'est... c'est insolite...

Sa première main empoigne ma cuisse de manière à m'emprisonner, tandis que l'autre est posée sur mon dos ce qui ne me laisse aucune chance de bouger.

J'observe l'endroit du mieux que je peux en faisant le moins de mouvements possible.

Il y a une grande armoire en face du lit, la pièce entière est en blanc et noir ne laissant apparaître aucune couleur.
C'est... sombre.

C'est quand je bouge un peu que j'arrive à distinguer l'heure sur une petite table de nuit, celle-ci affiche 4:23, c'est beaucoup trop tôt pour moi! Après la nuit que je viens de passer, il me faut au moins cinq heures de repos.

Mon corps prend les commandes et ma tête s'enfouit dans le cou du sociopathe, c'est la première fois que nous sommes aussi proches et même si je le hais, je ne peux pas nier qu'il est sexy. Son corps dominant m'enveloppe et je finis par m'assoupir.
Après ça, je ne le revois plus.

C'est une promesse.

*

Aïden

Aïe.

C'est le deuxième coup que je reçois en pleine côte. J'ouvre les yeux malgré moi.
Une main m'atterrit en pleine
figure. Littéralement!
Je la neutralise avant qu'elle ne puisse faire plus de dégâts.

- Lâchez-moi! supplie une petite voix.

Je me retourne complètement et suis surpris de voir Joyce, les larmes aux yeux, en train de me supplier.

- Ne me faites pas de mal, s'il vous plaît...

C'est là que je comprends qu'elle est en plein cauchemar.
Les larmes dévalent le long de ses joues, son visage est déformé par la fatigue, ses yeux clos, elle mord sa lèvre inférieure à pleines dents et se débat du mieux qu'elle peut.

- Ne me touchez pas...

Elle continue à se débattre et sans que je m'en rende compte son poing entre en collision avec ma mâchoire.
Ah...
C'est qu'elle a de la force.

J'attrape sa deuxième main et, dans un geste brutal, je les plaque de chaque côté de sa tête, me positionnant au-dessus d'elle, l'empêchant de faire le moindre mouvement.

Ses larmes coulent encore plus et sa respiration s'accélère, elle a du mal à respirer, ce qui amplifie son chagrin. Elle panique.

Je ne sais comment réagir face à cette réaction, certes je sais faire taire les cons mais ça...

- Vous... elle se coupe pour reprendre sa respiration, mais la fin de sa phrase meurt quand ses sanglots reprennent.

Cette situation me paralyse, qu'est-ce que je suis censé faire face à ça ?!

- Lâchez-moi, vous me faites mal, adjure-telle.

Je ne sais pas ce qui me prend, mais mes bras desserrent ma prise autour de ses poignets.

Je n'ai pas l'habitude d'obéir aux ordres de qui que ce soit, alors d'elle, c'est insolite...

Les larmes dévalent sur son visage et chutent sur sa nuque.
Je pose ma main le plus délicatement possible sur sa joue et chasse ses sanglots.
Joyce esquive une grimace puis un mouvement de recul.

- Chut, no tengas miedo, Princesa (n'aie pas peur).

Je fais des va-et-vient sur sa joue à l'aide de mon pouce tandis que mon autre main se pose sur sa hanche pour faire de même.
Je me surprends à le faire avec elle le soir où nous avons été poursuivis, et je me surprends à recommencer.

Seulement avec elle, c'est-à-dire qu'avec les autres je suis plus... brutal.

Joyce bouge dans tous les sens, mais je la maintiens de manière à la calmer.

- Je suis là, tout ira bien.

Ces mots, ces gestes, cela ne me ressemble pas, ce n'est pas moi.
Joyce pousse un cri de panique, donc je finis par la secouer doucement.

- Princesa, réveille-toi, réveille-toi, tout va bien.

Elle se débat dans tous les sens et sa main m'échappe, me giflant.
Cette fois, je serre mes mains sur ses poignets et la secoue plus brutalement.
Enfin, elle ouvre les yeux, son regard perdu.
Il fait nuit noire et elle vient d'être bousculée après un cauchemar, ce n'est pas surprenant !

- C'est moi, je suis là, Princesa.

Son regard passe par plusieurs émotions, elle semble d'abord surprise puis soulagé.

Ses mains m'encerclent le torse à une vitesse folle alors qu'elle me fasse basculer sur le côté. Sa tête se colle à mes pectoraux, et ses larmes doublent.

- Aïden, oh mon dieu, ses sanglots reprennent de nouveau, j'ai cru que c'était...

Elle ne finit sa phrase et pleure à chaudes larmes contre mon torse nu.
Je continue mes va-et-vient sur sa hanche et je suis étonné de constater qu'elle ne manifeste aucun geste agressif face à ma main sur sa peau nue.

- Tu croyais avoir affaire à qui? je chuchote pour ne pas la brusquer.

Elle relève lentement la tête, et je... je n'avais jamais ressenti ça auparavant, de voir qu'elle souffre autant, c'est...

Son visage est bouffi, ses yeux sont gonflés ainsi que ses lèvres, mais elle est toujours aussi mignonne.
Qu'est-ce qui m'arrive?!
Franchement la trouver mignonne dans ce genre de situation, c'est que quelque chose ne va pas.

- Je... je... ne me force pas à te le dire.

Je n'ai pas l'intention de débattre avec elle, surtout pas à cette heure-là, alors je hoche lentement la tête.
Joyce me sourit, elle semble heureuse de voir que je n'insiste pas.
Ne t'attends pas à ce que je ne le fasse pas, je ne le fais juste pas maintenant.

Elle pose lentement sa tête contre mon torse et je sens quelques larmes couler le long de celui-ci.
Ça me fait...
Arggg! Sensation de merde!

- Merci.

Ce simple mot a l'effet d'une bombe. Je n'arrive pas à croire que j'ai pu lui être utile à quelque chose. Que j'ai pu la calmer. Ça ne me ressemble tellement pas.

Je continue de caresser sa peau alors qu'elle se blottit encore plus dans mes bras.
C'est comme si j'absorbais toute sa peine.
Comme si je la protégeais de son cauchemar.
C'est... insolite.

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J'aime trop ce chapitre même si il est court je le trouve tellement touchant.
J'ai pris trop de plaisir à l'écrire!!
J'ai hâte d'écrire la suite et de vous faire découvrir de quoi rêvait Joyce (c'était plutôt un cauchemar!!)
Bon je vous dis à bientôt n'hésitez pas à commentez et votez!!
Bisous 🤩

Princesa (en pause) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant