Chapitre 10 : 1, 2, 3 apprennent à suivre mes pas.

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Le 23 juillet 2021 à 21 h 7, Andréa, 3,6 kilogrammes, 47 cm nés à l'hôpital Trousseau dans le 12e arrondissement de la Capitale française. Les parents de Leslie, malgré qu'ils désapprouvent la grossesse avait été présente à l'accouchement contrairement à Gaétan qui été dans le silence.

Dès le départ, Leslie me fit part des angoisses multiples de son père au sujet du nouveau-né. Il répétait en boucle qu'il fallait ne pas embraser l'enfant pour lui éviter une quelconque maladie, qu'il était nécessaire dans les cinq jours de déclarer l'enfant auprès de la mairie dans l'arrondissement de naissance.

Après trois années de droit, elle était informée aux sujets des formalités, mais secrètement elle espérait jusqu'au dernier moment que le père de l'enfant accepte de le reconnaître, car après tout, Andréa avait un père.

Dans son malheur, elle obtiendra au moins ça.

Soixante-douze heures après la naissance, Gaétan déclara l'enfant, mais refusa de voir sa fille pour le moment.


Journal intime : Le 28 juillet 2021 : doublement de mon traitement. Je le vois comme un échec, le psychiatre voit comme une aide, comme un « si besoin »

Je prends quelques jours pour descendre à St Raphael. Mon père a déménagé à Nice, je me rendrais donc en fin de semaine chez lui. J'ai encore quelque peu du mal à avaler la supercherie au sujet de mon recrutement, mais j'essaye de passer au-dessus. De toute façon, que puis-je faire de mieux à part oublier ?

Mon voyage n'est pas un simple itinéraire de courtoisie pour être quelques jours en famille, c'est plutôt le moment d'annoncer à ma famille ma relation amoureuse avec Frédéric, cela est vraiment sérieux. J'ai le besoin de leur dire, même si je sais que l'annonce ne sera pas évidente surtout pour mon père.

J'avais préparé mon terrain depuis quelques semaines en annonçant que j'étais avec quelqu'un, bien sûr le secret ne tiendrait pas bien longtemps, la famille entière fut très rapidement au courant.

Pour tous, j'étais forcément avec un pilote ou un steward, cela prouvait bien à quel point ils connaissaient très mal mon nouveau métier. Nous ne faisons que nous croiser dans les aéroports et rares sont les personnes qu'on revoit deux fois.

Au départ, j'ai eu du mal à m'y faire, cela empêche d'avoir une routine stable et des collègues sur qui s'appuyer. Mais, en fin de compte, ce n'était pas plus mal, les rencontres étaient si nombreuses et si riches.

Fidèle à cette famille de menteur et tricheur, l'annonce ne se passa pas comme prévu.

Mon frère avait aperçu une photo de nous deux, prise au musée du Louvre sur mes réseaux sociaux, la corde au cou j'avais été obligé de lui avouer ma relation et mes sentiments naissant pour cet homme.

Ma mère, soi-disant après lui avoir retourné le cerveau, avait fini par être aussi au courant, puis je ne sais pas comment mon père l'était aussi.

C'était pourtant, apparemment, une guerre sans merci qui se jouait encore entre eux. Comme quoi, une trêve peut être envisagée s'il s'agit d'évoquer l'avenir sentimental de leur fille. « J'espère que vous vous protégez » ainsi que la manière dont nous nous sommes rencontrées fut une avalanche de questionnement aux lèvres de ma mère.

Elle souhaitait le rencontrer au plus vite pour parler à celui qui arriver à supporter au quotidien sa fille, je ne l'entendais pas de cette façon, la rencontre familiale n'était absolument pas prévue dans mes futurs plans. Lui comme moi souhaitons prendre notre temps et garder pour l'instant notre liberté.

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