Chapitre 2 : 1 + 1 = 0

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En entrant dans la salle B123, je ressentis sur-le-champ cette douce senteur. De nouveau ce parfum fruité au goût caressant le bout de mes narines.

Son visage si radieux apaise silencieusement mon âme. Les torrents de pluie dehors n'existaient plus, il n'y avait qu'elle. Elle et seulement elle.

À cet instant, je supplie n'importe quel dieu pour que la personne responsable du cours prenne la liste de noms et fasse l'appel.

Il faut savoir qu'à la faculté durant les cours magistraux, aucun contrôle de présence n'est effectué, car les cours sont dits non obligatoires et au vu de notre nombre il serait impossible de faire un comptage.

En revanche, durant nos travaux de groupes, généralement un contrôle des présences et fait servant principalement à renseigner la continuité de la bourse étudiante.

Si vous êtes absent plus de bourses, enfin c'est ce que le mythe raconte. S'il vous plaît, je veux connaître son prénom.

La chargée de cours se présenta et à mon plus grand regret, aucune liste.

Je me consolais : tous les 15 jours, les lundis de 16 h à 20 h, elle sera au plus près de moi. Je l'espère.

**

La fin de cette année se passera comme fifty-fifty : Noël chez mes parents avec la famille et Nouvel An chez les amies.

J'étais pour une fois heureuse de rentrée dans le sud, ces derniers temps, rares étaient les nouvelles que j'avais. Mes parents travaillés apparemment comme des fous pour se payer des vacances au mois d'août quant au sujet de mon frère il me répondait de moins en moins au téléphone, d'après ma mère, il était amoureux, fou amoureux donc sa sœur n'existait plus.

- Alors, comment va mon petit ravioli ?

- Je peux te rappeler plus tard Louna s'il te plaît

- Pourquoi tu es occupé ? Une petite amie par hasard ?

Il monta immédiatement sur ces grands chevaux :

- Mais n'importe quoi je n'ai pas de copine, juste là je ne peux pas te parler, je te rappelle vers 22 heures.

- Oh là, mais calme-toi, ça va je rigole, puis c'est bon tu peux me le dire que tu as une copine ce n'est pas la fin du monde

Il prononça quatre mots et mit fin à la discussion :

- Je N'AI PAS DE COPINE !!

C'était la première fois que mon frère me cachait quelque chose et surtout la première fois qu'il me raccrochait au nez.

Ce n'était pas si grave qu'il est une copine, j'étais même heureuse pour lui, mon petit frère grandissait ! Je ne comprenais pas pourquoi il tentait tous les stratagèmes pour me mettre autant à l'égard !

Auparavant, il m'appelait souvent, m'envoyer ses TikTok pourris, à présent, il se disait occupé constamment et ne se confiait plus à moi. Je devais peut-être faire le deuil de mon petit frère, il devenait un homme.

Cela dit, j'avais quand même hâte de rentrer pour Noël, me reposer dans ma famille, j'avais besoin de changer d'air, et d'avoir un peu de quiétude.

Puis je ne les avais pas vus depuis le mois de mai, le temps passe si vite, j'étais prête à affronter la messe de Noël. Charly aura-t-il son déguisement, père Noël ou sapin ?

Mince, mince, mince, je n'ai rien à me mettre pour la messe ! Mes parents étaient très croyants, j'avais été éduqué dans la religion en étant baptisé et même confirmé, pourtant je n'avais pas suivi leur pas, Dieu et moi ça ne le faisait pas.

BoardingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant