Taylor Swift Imagines- Livre un (gxg)- VF

'Tu n'es pas seule'

 Tu n'as pas quitté ton lit de la journée. C'était une de ces journées où tu te sentais comme prisonnière de ton propre esprit, où toute ton énergie s'était évanouie et où tu n'avais absolument aucune motivation. Ton téléphone sonnait régulièrement mais tu n'avais pas la force de bouger pour aller le décrocher.

Tu savais que c'était Taylor qui appelait par la sonnerie familière que tu lui avais programmée, celle qui s'est déclenchée des dizaines de fois aujourd'hui. Tu savais qu'elle finirait par comprendre que c'était juste un de ces mauvais jours et qu'elle ferait l'une des deux choses suivantes : soit elle te laisserait un peu d'espace et t'appellerait pour prendre de tes nouvelles demain, soit elle viendrait voir comment tu vas, ayant besoin de s'assurer que tu vas bien.

Tu t'es endormie et tu t'es réveillée quelques heures plus tard en entendant la porte d'entrée se refermer et des pas monter tranquillement les escaliers. Tu es restée silencieuse dans l'obscurité de la chambre, craignant le pire mais n'ayant pas l'énergie pour découvrir s'il s'agissait d'une sorte d'intrus.

"T/P ?" Tu as entendu Taylor chuchoter, ce qui t'a un peu détendue.

La pièce était si sombre que tu ne pouvais pas voir où elle était, alors tu as sursauté quand tu as senti sa main dans ton dos.

"Désolée, chérie." Elle te frotte doucement le dos, déplace tes cheveux de l'autre côté de ton cou pour embrasser doucement ta peau.

"Est-ce que tu ne passes pas une bonne journée aujourd'hui ?"

Tu secoues la tête et tu l'entends soupirer, les couvertures bruissent lorsqu'elle les retire pour s'allonger à côté de toi sur le lit.

Tu as continué à rester allonger sur le côté, le dos tourné vers elle, ton esprit s'emballant toujours et souhaitant pouvoir t'en échapper pour un moment de paix et de liberté.

Tu sens à nouveau la main chaude de Taylor sur ton dos, cette fois-ci ses ongles grattent légèrement ta peau ; un truc qu'elle a appris qui semble t'aider à te calmer quand tu es au plus mal.

"Tu veux que je parte ?" Tu as réfléchi une seconde avant de murmurer "non" dans la chambre noire.

Tu ne pouvais pas le voir mais Taylor te souriait, heureuse que même si tu ne te sens pas bien, tu voulais toujours qu'elle soit là avec toi. Mais c'était le problème.

Tu ne voulais pas qu'elle soit là, eh bien oui, d'une certaine manière tu le voulais ; mais plus que cela, tu avais besoin qu'elle soit là.

Elle connaissait ton cœur mieux que quiconque. Elle connaissait les côtés de toi que tu ne montres à personne d'autre et elle connaissait la vraie toi. Celle qui est parfois un peu enterrée sous tes baisses de morales, mais elle a toujours été là et elle avait une façon de la faire ressortir.

Elle t'a pris dans ses bras avec précaution et t'a laissé reposer ton dos sur sa poitrine.

Elle a été surprise quand tu t'es retournée et que tu as posé ta tête sur son épaule, à peine capable de distinguer ton visage dans l'obscurité de la pièce.

"Tu veux me dire ce qui se passe ? Tu peux me parler si tu veux, je suis là pour t'écouter, bébé."

Tu restes silencieuse pendant quelques minutes, une partie de toi veut s'ouvrir à elle parce que si tu es le plus en sécurité avec quelqu'un dans le monde, c'est toujours avec elle.

L'autre partie de toi ne comprenait pas ce qui se passait. C'était comme si ton esprit était complètement contre toi, ainsi que l'univers.

Comment peux-tu parler de ce qui se passe si tu ne comprends pas ce qui s'est passé ? Tout ce que tu savais, c'est que tu voulais te libérer de ton esprit, revenir au temps où ces pensées ne te retenaient pas en otage.

"Tu sais combien je t'aime, n'est-ce pas ?" Taylor parle doucement, ses mots font sauter ton cœur et un petit sourire apparaît sur ton visage pour la première fois depuis tu ne sais combien de temps.

Tu as hoché la tête et soupiré doucement, cherchant ta voix pour lui répéter les mots. Tu as eu l'impression de passer une éternité avant de la trouver.

"Je t'aime." Ta voix était tremblante, mais elle souriait encore, tu étais toujours là avec elle et c'était tout ce qui comptait.

"Je sais que tu ne te sens pas bien. Je sais que ça n'a pas été une bonne journée, mais je veux que tu te souviennes que je suis là avec toi. Tu n'es pas seule, bébé. Ne laisse pas ton esprit te faire croire le contraire. Je sais que tu as peur, je sais que tu te sens emprisonnée et piégée, mais tu ne l'es pas. C'est juste une mauvaise journée. Demain sera meilleur et si ce n'est pas le cas, je serai toujours là, si tu le veux."

Tu fermes les yeux, tu sens que ton esprit commence à se calmer un peu en écoutant les battements réguliers du cœur de Taylor et en sentant ses doigts doux sur ton dos.

"Je voudrai toujours que tu sois ici avec moi. Tu me fais me sentir en sécurité." Tu chuchotes, tu n'as pas vraiment confiance en ta voix. Taylor n'a pas besoin que tu parles plus fort, elle t'a entendu haut et fort.

Elle ne t'entendait pas seulement quand tu parlais, elle t'entendait quand tu te glissais dans ses bras, les mains tremblantes et les larmes coulant sur ton visage.

Elle t'entendait quand tu regardais avec ce regard vide, signalant que tu voulais juste qu'elle te prenne dans ses bras.

Tu n'avais pas besoin de lui parler pour être entendue et c'était la seule chose qu'elle pouvait te donner, un sentiment de sécurité quand tu avais l'impression que tout était hors de contrôle.

Elle est ton refuge, ta maison. Elle est celle qui t'aime inconditionnellement et sans fin, celle qui ne peut vraiment pas te juger, même si d'autres le font. Elle est celle qui te fait sentir en sécurité et qui se fais du soucis. Celle qui te fait sentir moins seule. Celle qui fait des promesses sur l'avenir et qui les tiendrait à tout prix, parce que tu es la chose la plus importante pour elle et celle avec qui elle envisage de passer sa vie.

Elle sait que tu as des mauvais jours, mais tu n'es pas une mauvaise personne.

"Tu n'es pas seule T/P. Tu ne seras jamais seule. Je serai toujours là pour toi." Elle murmure dans l'obscurité de la pièce, attendant que tu répondes, même si ce n'est qu'un gémissement.

Mais un moment s'est écoulé avant qu'elle ne réalise que tu n'allais pas répondre. Elle a baissé les yeux et t'a trouvé endormie, les yeux fermés et la bouche entrouverte.

Elle sait que ton anxiété et ta dépression ont l'habitude de te faire sentir complètement épuisée, même si tu n'as pas bougé d'un pouce depuis un jour ou deux. Elle a frotté ses doigts le long de ton dos et a regardé tes cils frotter contre tes joues.

Elle n'était pas sûre de la durée de ton sommeil et cela ne la dérangeait pas. Elle n'allait pas te quitter de sitôt. Elle resterait avec toi aussi longtemps qu'il le faudrait, aussi longtemps que tu le voudrais.