3.1 Nouvelle pour @PlumeSix

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Coucou ! Je fais cette nouvelle en deux parties d'environ 500 mots ! En espérant que ça te plaise <444

- Jimmy !

La jeune fille se lève en grimaçant. Son dos lui fait souffrir le martyre à cause des travaux clandestins de la veille. Vivant dans une petite masure perdue à l'orée du bois de Saint-Remy, elle a décidé de gagner de l'argent en travaillant. Du haut de ses quatorze ans, seuls les travailleurs clandestins et illégaux l'embauchent, et elle se retrouve forcée de mentir à sa mère sur ses "petits jobs". La veille, elle avait aidé à la construction d'une planque pour ses "employeurs", des hommes acceptant de la payer tant qu'elle fait le sale boulot, le plus risqué. Jimena a donc déjà volé, aménagé, trafiqué, et fait tout ce que sa mère déteste. L'impression de décevoir lui attache un poids sur les épaules, mais le besoin de se sentir utile est encore plus lourd et présent. Et puis ses sorties, le plus souvent nocturnes, la ressourcent d'une façon si pure par rapport à ces actes sombres que c'en est enivrant et addictif.

L'adolescente se traîne jusqu'à la pièce principale, la plus grande de la maison et pourtant si petite à ses yeux. Même la planque sortie de nulle part de ses collaborateurs lui parait plus grande, spacieuse, luxueuse. Jimena n'avait jamais vraiment eu d'amies, et la seule qui l'avait abordée n'avait jamais su où elle logeait. Petite déjà, la brune aux yeux d'océan en pleine tempête passait ses journées et parfois ses nuits dehors, sans en informer sa mère qui ronflotait tranquillement sur le canapé lui servant de lit. Malgré le travail accablant ses épaules, elle a toujours tout donné pour sa fille, en faisant de son mieux pour la nourrir et lui trouver des vêtements. Elle avait rénové elle-même cette ruine trouvée après qu'elle eut été jetée dehors par ses parents à quinze ans, son bébé en pleurs serré contre sa poitrine.

- Comment vas-tu, Jimmy ? 

Orwen McFly n'appelle jamais sa fille par son nom entier, parce qu'il avait été choisi par son père, disparu peu avant la naissance de leur enfant. Alors c'est simplement Jimmy. Juste Jimmy. 

- Bien, et toi, m'man ? 

- Ne t'en fais pas pour moi, sourit-elle. Tout s'est bien passé cette nuit ? 

Jimena sourit en se souvenant de l'adrénaline ressentie lorsqu'elle filait comme une ombre en courant dans les rues de Saint-Remy, à son entrée silencieuse par sa fenêtre et son cœur tambourinant dans sa poitrine lorsque sa mère a ouvert la porte quelques secondes après qu'elle se soit glissée sous les draps. Sa mère aussi gagne de l'argent avec des boulots peu glorieux, même si elle fait tout pour que sa fille ne le sache pas : peine perdue. Souvent, elles l'aperçoit avec des clients, peu respectueux d'elle. 

- Bien sûr. J'ai dormi comme un bébé. Et toi, le travail ? 

- C'était ... Tu as bien pris tes vitamines hier ? s'inquiète-t-elle soudain.

Jimena soupira. Sa mère ne veut jamais parler de son travail, même si elle se doute bien que sa fille n'est pas dupe. 

- Oui, je les ai prises, maman, arrête de t'inquiéter s'il te plaît.

Orwen lui caresse tendrement les cheveux. 

- Allez, va t'habiller, l'école commence bientôt.

Le curé de Saint-Remy, en toute bonté, a décidé d'ouvrir une classe pour les enfants les plus pauvres de la petite ville. En retour, ils sont inscrits au catéchèse, et apprennent tout ce qu'il faut savoir sur la religion. Jimena adorait ça, la croyance, les mythes, la foi ... Mais dès qu'elle a commencé à travailler pour Dan Donner, elle a compris que ce n'est qu'une illusion, le déni. Mais elle garde un grand respect envers le curé, qui lui permet de se sentir moins écartée de la vie en société. 

L'adolescente se dirige vers sa chambre et enfile son uniforme, une jupe bleue lui arrivant au-dessus des genoux, des chaussettes grises montant jusque sous la jupe, une chemise gris clair et une veste bleu marine accordée au bas ainsi que des bottines noires. La tenue avait été la seule condition du curé pour que les enfants accèdent à son éducation, parce qu'ils auraient plus tard l'obligations de respecter un code vestimentaire. Mais cela n'importune pas Jimena, elle aime bien cet uniforme. Et si cela lui permet de se relaxer au moins le matin avant de retourner à ses activités lourdes, elle l'accepte sans rechigner. 

- J'y vais, m'man !

- Oui, ma chérie. Sois prudente, bonne journée !

Elle lui claque un baiser sur chaque joue avant de la laisser partir. Une fois que la porte est refermée, et qu'elle est sûre que sa fille ne reviendra pas, Orwen se laisse glisser sur une chaise. Elle était fatiguée, exténuée. Elle n'aurait bientôt plus la force de s'occuper de sa fille.  

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799 mots !!! 

La suite dès que possible !

Kiss, Nessie <444

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