Yuta okkotsu x reader

Chap 1 : Fléaux

Ma mère est rentrée à une heure indécente ce soir, alors que moi, je tournais en rond dans la maison. Elle est rentrée, et était surprise de me trouver toujours éveillée. En même temps il devait être 3h du matin.

- T'as pas sommeil, ma puce ? Me dit elle, les yeux presque écarquillés.

J'ai secoué la tête.

- Pas trop, non.

Alors je lui ai posé une question à mon tour.

- Dis-moi, tu sais ce que sait les fléaux ?

Ma mère s'est crispée et a détourné le regard. Elle a pas répondu tout de suite. Il y a eu un silence bizarre, puis elle a changé de sujet. Je ne m'attendais pas à cette réaction surtout venant d'elle. Elle m'a juste dit que son bureau était dans un sacré bordel et que je devrais pas fouiller là-dedans. Ouais, ben, fallait pas laisser traîner toutes ces feuilles et ces trucs chelous si elle voulait pas que ma curiosité soit à fond.
J'ai passé ma soirée à essayer de trouver des infos, mais rien. Aucun site, aucun bouquin, que dalle. Comme si les fléaux étaient une sorte de gros secret planqué sous le tapis de l'histoire. Je suis restée éveillée un sacré moment, mais bon, j'ai fini par sombrer dans le sommeil.
Le lendemain matin, c'était toujours aussi flou dans ma tête. Mais quelque chose me travaillais. J'avais cette envie bizarre de suivre ma mère. De savoir ce qu'elle trafiquait toute la journée. Peut-être qu'elle me révélerait enfin ce qu'elle cache derrière ce mot étrange de 'fléaux'.

La journée avait débuté comme d'habitude, un vrai copier-coller de la veille. Petit déjeuner, douche, devoirs, dîner, lecture, sport, souper et dodo. Mais aujourd'hui, j'ai décidé de rompre la monotonie. Je devais suivre ma mère, voir où elle passait ses journées. Je suis discrètement sortie, essayant de rester à distance, histoire qu'elle ne me repère pas. On est passé par des rues que je connaissais à peine, Tokyo bougeait dans tous les sens. Puis j'ai été bousculée par quelqu'un. Mais vraiment bousculée, au point de perdre ma mère de vue. Le garçon était désolé, il s'est excusé plein de fois. Mais j'étais trop occupée à chercher du regard ma mère pour vraiment lui prêter attention. Quand j'ai enfin compris que j'avais perdu mon objectif de vu j'ai décidé de détourner mon regard vers ce jeune garçon. Il portait un uniforme blanc et avait sa main posé sur sa nuque l'air tout gêné. Et puis il avait des cernes, presque aussi grosse que celle à ma mère. La vache. Mais j'ai remarqué un autre truc bizarre. Son aura était noir, aussi foncé que l'obscurité, aussi sombres que ces pensées... comme si quelque chose clochait. Mais bon, j'ai secoué la tête, un truc comme ça, ça doit être mes yeux qui déraillent, surtout que j'ai du dormir 4h à peine. J'ai fait mine de m'excuser à mon tour, vaguement, et j'ai tenté de retourner sur mes pas pour rentrer. Le type a continué son chemin. Mais bon, j'avais un drôle de sentiment. Ça m'a pas quittée, cette sensation étrange autour de ce garçon. C'était comme dans les livres que je lisais, j'étais la protagoniste et lui était le garçon au passé mystérieux. Je me suis mise à rigoler toute seule. Et sans vraiment réfléchir, j'étais en train d'avancer derrière lui. Pourquoi est-ce que j'étais en train de le suivre ? Après tout, j'avais bien le droit à un peu de folie dans mon monde monotone. Mais à peine avais-je parcouru quelques mètres qu'il s'est retourné d'un coup, l'air surpris, comme s'il avait senti ma présence.

- Tu... tu me suis ? a-t-il balbutié, l'air perdu.

J'ai été prise de court. Après tout Tokyo c'est grand je pouvais très bien être en train de me promener. Pourtant, son regard avait cette lueur d'inquiétude.

- Euh... non, non, pas du tout ! J'me promène, c'est tout ! ai-je répondu en essayant de paraître naturelle.

Il semblait hésitant, comme s'il ne savait pas trop s'il devait me croire. Finalement, il a juste hoché la tête, l'air soulagé, avant de continuer son chemin.