Yuta okkotsu x reader

Chap 14 : Combien de temps ?

Quelques jours après cet incident, je me retrouvai seule à l'école d'exorcisme. Tous étaient partis en mission, me laissant livrée à moi même, comme lorsque j'étais chez moi. L'isolement, qui aurait dû me paraître familier, prenait une toute autre dimension ici. Le vide, l'absence de présence, tout cela contribuait à un sentiment d'abandon que je ne pouvais ignorer. Perdue dans mes pensées, je déambulais dans les couloirs déserts, chaque pas résonnant comme un écho de ma solitude.
Ils devaient être de retour demain, ce n'était que 24h mais je m'ennuyais à mourir.
Un bruit se fit entendre dans une des pièces longeant ce couloir. J'essayais de ne pas faire attention et de continuer mais le bruit sourd persistait. Ma curiosité l'emporta comme d'habitude, et j'approchai lentement. Ma respiration s'accélérant, chaque battement de cœur amplifié par le silence environnant. Pourtant je ne vois pas pourquoi je devrais stressée, Gojo-sensei avait mis un voile sur l'école afin qu'il n'arrive rien. Ah oui, j'ai appris ce qu'était un voile. C'est sûrement ça qui était arrivé l'autre fois dans la ruelle.
Hésitante, j'ouvris la porte. À l'intérieur, rien d'inhabituel, si ce n'est un vase renversé. La surprise me fit sursauter, un frisson parcourant tout mon corps quand je vis une ombre traverser furtivement mon champ de vision. Mon sang se glaça. Cependant, après un moment d'appréhension, je découvris qu'un simple oiseau était responsable de ce bordel. Un soupir de soulagement m'échappa, et je retournai vaquer à mes occupations. Je savais bien que je n'avais pas à m'en faire. Je pense que je vais dessiner pour tuer le temps. J'espère que mon chat va bien tout seul, maman a dit qu'elle allait lui donne à mangé tout les jours. J'aurais préféré le ramener ici.
De retour à ma chambre, malgré le soulagement apparent, un sentiment de malaise persistait. Comme si quelque chose se préparait. Pourtant, je m'efforçai de chasser ces pensées de mon esprit, à peine la porte refermée derrière moi, un mauvais pressentiment grandit. Ma vision s'obscurcit subitement, mes jambes se firent lourdes, et avant même que je puisse identifier la menace, une sensation étrange envahit mon nez. Comme si quelque chose touchait mon visage. Tout devint flou, et la dernière chose dont je me souvins fut le vertige, m'emportant dans un évanouissement troublant.

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Je reprenais lentement conscience, mon esprit encore embrouillé par les effets de ce qui semblait être de la drogue. Mes yeux s'ouvrirent péniblement, et je réalisai que j'étais attachée....à une chaise. La panique s'empara de moi, cherchant désespérément des indices autour de moi. À ma grande surprise, ce n'était qu'une des salles de l'école. Mon esprit débordait de questions, mais ma voix refusa de coopérer quand j'essayai de crier. Toutes mes tentatives pour me libérer échouèrent, et l'angoisse grandit en moi. J'ai pris une grande respiration pour calmer les émotions qui s'agitaient en moi. Les malheurs semblaient me poursuivre, mais je ne pouvais rien y faire. Alors que j'étais là, assise et impuissante, des bruits de pas approchèrent. J'ai fait semblant de dormir afin de feinter mon agresseur. Quelqu'un entra dans la pièce, détacha mes mains et pieds de la chaise, me laissant tomber au sol. J'ai continué de garder les yeux fermés, essayant de comprendre ce qui se passait sans montrer que j'étais consciente.
Il était seul? Non. Ils étaient au moins 2. Est-ce qu'ils allaient me faire du mal?

- Combien de temps ? Dit une voix grave et rauque.

- Pas longtemps.

Quand j'entendis cette voix, j'ai bien cru tomber à nouveau dans les pommes. Je pouvais reconnaître se timbre de voix entre mille. C'était lui.. celui qui me faisait vivre un cauchemar depuis des semaines. Celui qui m'a traumatisé.