Chap 4 : Traumatisme

525 24 7
                                    

Ce soir, je suis seule. Ça ne change pas de d'habitude sauf que pour une fois maman ne rentrera pas avant quelques jours, j'avais donc la maison rien que pour moi. C'était pas déplaisant mais, le calme et la tranquillité avait de quoi rendre dingue. Je m'ennuyais à mourir, et il y avait un de ses films à l'eau de rose qui passait ce soir au cinéma. J'y serais bien aller tiens, de toute façon maman n'a aucun moyen de savoir que je suis sortie. Il y a quelques mois elle avait installé un téléphone fixe chez nous comme ça si elle appelait dessus et que je ne répondais pas c'est que je n'étais pas à la maison. J'ai bidouiller la ligne et maintenant elle est dysfonctionnelle haha.
Je me suis donc éclipsée. La ville scintillait de lumières, animée d'une énergie particulière. Marchant dans les rues, je scrutais chaque visage, inconsciemment à la recherche de Yuta. Il me hante !!!!
Arrivée devant la même ruelle où j'avais été stoppée plus tôt par une espèce de force inconnue, ma curiosité me supplia d'aller voir ce qui se passait là bas. Mes yeux ont balayé chaque détail de cette ruelle, comme si les réponses à mes questions s'y cachaient. L'aura était toujours là, mais cette fois, j'ai senti que je pouvais y aller. Je suis entrée, m'aventurant dans la pénombre de la ruelle. Chaque pas que je faisais résonnait comme un écho. La tension dans l'air me faisait frissonner, mais ma curiosité me poussait à continuer. Certains diront que la curiosité est un vilain défaut, peut être va savoir.
Je continua mon chemin m'enfonçant de plus en plus dans cette ruelle. Mais plus j'avançais plus je sentais un sentiment de gêne. Ça me glaça le sang.

- Qu'est c.... Je mis ma main sur ma bouche.

Devant moi, un homme aux cheveux sombres, une demi-couette coiffant une partie de sa tête, était de dos. Impossible pour moi de voir son visage. Mais je pouvais voir ce qu'il faisait. Il était là, à découper un cadavre en morceaux, comme si c'était la chose la plus normale au monde. Son calme contrastait tellement avec l'horreur de la scène. Et puis, l'effroi m'a frappée. Une terreur qui m'a figée sur place. (si je devais décrire ce que je ressentais je prendrais l'exemple des dessins animés, quand le personnage devient pâle) Mais le pire... j'étais sûrement la prochaine sur sa liste.
Mon cœur s'est emballé, les battements assourdissants résonnant dans mes oreilles. Je voulais bouger, partir en courant, mais mes jambes refusaient de répondre. J'étais tétanisée par la peur, la scène se gravant dans mon esprit comme une horreur inimaginable. Je frappa mes cuisses, les suppliant de bouger et finalement, trouvant en moi un ultime regain de courage, je me suis précipitée pour me cacher derrière une benne à ordure, tentant de dissimuler ma respiration haletante et mes sanglots silencieux.
Et quand j'ai pensé que j'allais mourir ici, c'est là que je l'ai vu ; Yuta. Je pensais encore une fois que mon cerveau me jouais des tours mais non il est arrivé dans la ruelle. L'homme, qui découpait les cadavres, a disparu comme par magie. Pendant ce temps, Yuta se battait avec une férocité déconcertante... contre rien, du moins rien que je pouvais voir. Je percevais seulement un combat acharné contre une menace invisible à mes yeux, mais dont l'impact était palpable. Je ne comprenais pas bien comment un garçon aussi pure, innocent et timide pouvait magner si bien un katana.
La terreur m'a rendu spectatrice involontaire d'une scène d'horreur. Malgré ma peur et mes larmes coulant le long de mes joues, j'ai aperçu une créature verdâtre, atroce, se précipiter vers Yuta. J'ai étouffé un cri de terreur en couvrant ma bouche de ma main, craignant d'être découverte. Je sentais l'intensité du combat, la violence des mouvements, les bruits étranges que je ne comprenais pas. Mes yeux, fixés sur cette vision terrifiante, étaient incapables de se détourner, malgré la souffrance et le traumatisme qui envahissaient mon esprit.

Point de vu extérieur

Quand elle était rentrée chez elle cette nuit-là, elle en avait eu la nausée, assez pour vomir. L'horreur de cette scène avait laissé une empreinte indélébile dans son esprit, créant un traumatisme qui allait la hanter longtemps.

Yuta okkotsu x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant